« Nouveau départ» entre la France et l'Australie après la crise des sous-marins

Après une première rencontre cette semaine au sommet de l'Otan à Madrid, la visite à Paris représente "un nouveau départ dans les relations" bilatérales, a affirmé le Premier ministre. (Photo, AFP)
Après une première rencontre cette semaine au sommet de l'Otan à Madrid, la visite à Paris représente "un nouveau départ dans les relations" bilatérales, a affirmé le Premier ministre. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 01 juillet 2022

« Nouveau départ» entre la France et l'Australie après la crise des sous-marins

  • « Nous allons parler de l'avenir, pas du passé», a lancé le chef de l'Etat français après avoir accueilli M. Albanese dans la cour du palais de l'Elysée, à Paris
  • A son arrivée, M. Albanese a insisté sur le fait que la France n'était « pas seulement une grande puissance européenne, mais aussi une puissance indopacifique et mondiale»

PARIS : Emmanuel Macron et le nouveau Premier ministre australien Anthony Albanese ont affirmé vendredi leur volonté de "rebâtir la confiance" entre leurs deux pays, gravement abîmée par l'annulation par Canberra d'un gigantesque contrat d'achat de 12 sous-marins français.

"Nous allons parler de l'avenir, pas du passé", a lancé le chef de l'Etat français après avoir accueilli M. Albanese dans la cour du palais de l'Elysée, à Paris.

Le nouveau Premier ministre, arrivé au pouvoir en mai après la victoire des Travaillistes aux élections législatives, "n'est pas responsable de ce qu'il s'est passé", a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron faisait référence aux vives tensions entre Paris et Canberra à la suite de l'annulation en septembre 2021 par l'Australie d'un méga contrat portant sur 12 sous-marins, au profit de bâtiments à propulsion nucléaire dans le cadre de l'annonce du partenariat Aukus entre l'Australie, les Etats-Unis et le Royaume Uni.

Le président avait alors accusé de tromperie le Premier ministre australien Scott Morrison et les ambassadeurs français à Canberra et Washington avaient été rappelés à Paris, geste sans précédent.

En mai, la défaite électorale de M. Morrison a permis de commencer à tourner la page, d'autant que M. Albanese multipliait les signaux positifs envers Paris.

Après une première rencontre cette semaine au sommet de l'Otan à Madrid, la visite à Paris représente "un nouveau départ dans les relations" bilatérales, a affirmé le Premier ministre. En insistant sur le fait que "la confiance, le respect et l'honnêteté comptent".

De son côté, M. Macron a exprimé une volonté commune "de rebâtir une relation de confiance entre nos deux pays, une relation fondée sur le respect mutuel après une phase difficile".

«Puissance indopacifique»

L'ambiance était d'ailleurs très décontractée à l'Elysée, où Emmanuel Macron était entouré de son épouse Brigitte pour accueillir Anthony Albanese et sa compagne Jodie Haydon.

Dans l'après-midi, ces derniers devaient inaugurer l'exposition de l'artiste aborigène Mirdidingkingathi Juwarnda Sally Gabori à la Fondation Cartier à Paris.

A son arrivée, M. Albanese a insisté sur le fait que la France n'était "pas seulement une grande puissance européenne, mais aussi une puissance indopacifique et mondiale".

"Son engagement en Indopacifique sera essentiel pour faire face aux défis auxquels notre région est confrontée", a-t-il ajouté, en précisant que les deux pays pourraient notamment collaborer dans le domaine de la sécurité.

Un tel discours est conforme à la volonté d'Emmanuel Macron, qui insiste depuis 2017 sur l'importance pour la France de développer "une stratégie indopacifique".

Car "nous sommes des acteurs" dans cette vaste région "nous avons un million de compatriotes" qui y vivent et "plus de 8 000  militaires qui y sont déployés", a détaillé le chef de l'Etat jeudi, en citant la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie, la Réunion, Mayotte...

Il a également indiqué souhaiter que soit "partout respectée la liberté de notre souveraineté", faisant allusion aux ambitions chinoises dans la zone.

"Nous sommes face à de véritables défis de la part de la Chine dans le Pacifique", a récemment souligné l'ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull lors d'une rencontre avec des journalistes organisée par l'Institut Montaigne à Paris.

"Nous tenons, tout comme la France, à un Indopacifique libre et ouvert", a poursuivi M. Turnbull, citant les inquiétudes exprimées par Washington, Canberra ou Paris au sujet de l'"accord-cadre de sécurité", entre la Chine et les îles Salomon annoncé en avril.

Ils redoutent que la Chine ne parvienne à construire une base navale dans le Pacifique Sud qui lui permettrait de projeter sa puissance maritime bien au-delà de ses frontières.

Pour M. Macron, la France et l'Australie peuvent aussi coopérer dans de nombreux domaines, dont la lutte contre le changement climatique, le transport maritime, la protection des fonds sous-marins, le domaine spatial ou la culture.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.