La situation ubuesque de la veuve du président hutu rwandais Juvénal Habyarimana, sans-papier la plus célèbre de France, est l'un des derniers points de friction entre Kigali et Paris
Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a fait « des enquêtes » sur elle et « ne l'a jamais poursuivie ».
Le président Kagame a, lui, salué les paroles de son homologue qui ont «plus de valeur que des excuses»
Homme fort du pays depuis 1994, président depuis 2000, Paul Kagame a fait modifier la Constitution en 2015, ce qui lui permet théoriquement de rester au pouvoir jusqu'en 2034
Au Rwanda, le chef de l'Etat a reconnu jeudi la part de responsabilité de la France dans le génocide et évoqué le fait que «seuls ceux qui ont traversé la nuit peuvent peut-être pardonner, nous faire le don de nous pardonner»
Macron n'a pas présenté d'excuses et a récusé toute complicité volontaire, notamment de l'armée française
«La volonté du président de la République de regarder notre histoire, notre passé, en face et en toute transparence est la meilleure manière d'avancer»
Pour les deux chefs d'Etat, solder le passé permettrait d'ouvrir enfin «une nouvelle page», alors qu'Emmanuel Macron souhaite voir la France peser davantage en Afrique de l'Est
Macron se rendra directement au Mémorial du génocide, situé à Gisozi, un quartier de la capitale, où sont inhumés les restes de plus de 250 000 victimes
Pour Paris, il s'agit d'envoyer un message global d'ouverture à la jeunesse africaine, qui peine à être convaincue de la volonté de l'ancienne puissance coloniale de tourner la page de la «Françafrique»
De forts séismes ont été ressentis lundi au Rwanda, frontalier du volcan Nyiragongo situé dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), dont une secousse d'une magnitude de 5,1
Le dernier séisme d'importance a été enregistré lundi à 13H53 (11H53), avec une magnitude de 4,5, a indiqué sur son compte Twitter le RSM
Les associations Survie, Ibuka, Fidh et six rescapés de Bisesero, parties civiles, demandent aux juges d'instruction du pôle Crimes contre l'humanité du tribunal de Paris de relancer leurs investigations
Depuis 2005, les plaignants accusent la force militaire française Turquoise, déployée au Rwanda sous mandat de l'ONU pour faire cesser les massacres, d'avoir, pendant trois jours, sciemment abandonné aux génocidaires des centaines de Tutsi réfugiés
Durant le mandat de Mitterrand, Paris savait qu'un génocide se préparait mais a continué à apporter «un soutien indéfectible» au régime hutu
Le génocide a débuté le 7 avril 1994: En quelques heures, des milices hutu ont commencé à tuer des Tutsi, à grande échelle et avec une brutalité extrêmes