Macron annonce qu'il ira au Rwanda fin mai pour «écrire une nouvelle page»

Le président français Emmanuel Macron (à gauche) accueille le président rwandais Paul Kagame à son arrivée pour un dîner au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 17 mai 2021. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron (à gauche) accueille le président rwandais Paul Kagame à son arrivée pour un dîner au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 17 mai 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 19 mai 2021

Macron annonce qu'il ira au Rwanda fin mai pour «écrire une nouvelle page»

  • Le déplacement du président français portera sur des thématiques «à la fois politique, mémorielle mais aussi économique et sanitaire»
  • «Je peux m'accommoder» des conclusions du rapport, qui a écarté la «complicité» de la France

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a annoncé mardi qu'il se rendrait "au Rwanda à la fin du mois de mai", et avoir "à coeur" avec le président Paul Kagame "d'écrire une nouvelle page de la relation" entre la France et le Rwanda.

Cette annonce intervient au lendemain d'une déclaration du président rwandais estimant que les deux pays avaient "désormais de bonnes bases sur lesquelles créer une bonne relation", après un rapport d'historiens français concluant à des "responsabilités accablantes" de Paris dans le génocide des Tutsi en 1994.

Le déplacement du président français portera sur des thématiques "à la fois politique, mémorielle mais aussi économique et sanitaire", a-t-il déclaré devant la presse, à l'issue d'un sommet sur les économies africaines où M. Kagame était présent.

Interrogé sur d'éventuelles excuses que pourrait faire la France, à l'instar de la Belgique quelques années après le génocide,le président français s'est refusé à préciser ce qu'il comptait déclarer aux Rwandais. "Ce que j'aurai à y dire, je le dirai à ce moment-là", a-t-il répondu.

Le Sommet sur les économies africaines demande la levée des brevets sur les vaccins

Les pays africains, européens et d'autres continents ainsi que les organisations internationales présentes au Sommet sur les économies africaines organisé mardi à Paris demandent la levée des brevets des vaccins anti-Covid, afin de permettre la production de vaccins en Afrique, a annoncé Emmanuel Macron.

Ce sommet a réuni en présentiel les dirigeants ou représentants d'une vingtaine de pays africains, de plusieurs pays européens et de l'UE, mais aussi de Chine, des Etats-Unis, du Japon, du Canada et d'Etats du Golfe, l'ONU et les principales organisations financières internationales, dont le FMI et la Banque mondiale.

Le président français, hôte du sommet, a souligné que les participants avaient décidé une "initiative très forte pour produire massivement des vaccins en Afrique et donc de développer, par des partenariats de financement et industriels, une capacité à produire en Afrique des vaccins de type adénovirus, protéines recombinée et ARN messager, dans les prochains semaines".

Il a évoqué notamment "des financements de la Banque mondiale".

Etant donné le temps nécessaire à installer des sites de production, Emmanuel Macron a expliqué qu'à court terme les participants au sommet avaient convenus de "pousser l'ambition de Covax de 20% à 40% de personnes vaccinées en Afrique" grâce à des transferts de doses.

Nous allons donc "donner mandat au Fonds monétaire international pour regarder comment mobiliser plus de financements, c'est une enveloppe totale de 50 milliards environ qu'il faut mobiliser pour réussir cela", a expliqué M. Macron. 

Lundi, M. Kagame a estimé dans un entretien à France 24 et RFI que la décision revenait sur ce point à Paris, tout en soulignant qu'il "apprécierait" le geste.

La question du rôle de la France avant, pendant et après le génocide des Tutsi du Rwanda, a été un sujet brûlant pendant des années et a même conduit à la rupture des relations diplomatiques entre Paris et Kigali entre 2006 et 2009.

Un «passé restauré» entre Paul Kagame et d'ex-militaires français

"J'avais été déchu" mais aujourd'hui "je me sens réhabilité": mardi soir, plusieurs officiers français en poste au Rwanda entre 1990 et 1994, qui avaient dénoncé les "dérives" de la politique française au Rwanda au prix parfois de leur carrière, ont échangé à Paris avec le président rwandais, lors d'une rencontre exceptionnelle.

Cette rencontre informelle a réuni dans un hôtel parisien ces officiers français et celui même qui les combattait à l'époque, Paul Kagame, qui était alors à la tête de la rébellion tutsi du Front patriotique rwandais (FPR), en guerre contre le régime hutu, soutenu par la France.

Cette rencontre est un nouveau signe d'un réchauffement sans précédent des relations diplomatiques ces derniers mois entre Paris et Kigali.

En mars, le rapport Duclert a conclu aux "responsabilités lourdes et accablantes" et à l'"aveuglement" du président socialiste de l'époque François Mitterrand et de son entourage face à la dérive raciste et génocidaire du gouvernement hutu que soutenait alors Paris.

"Je peux m'accommoder" des conclusions du rapport, qui a écarté la "complicité" de la France, a commenté lundi M. Kagame. Le président rwandais, qui dirigeait en 1994 la rébellion tutsi qui mit fin au génocide, a longtemps accusé Paris d'en être "complice".

Le génocide a fait plus de 800 000 morts, essentiellement au sein de la minorité tutsi, entre avril et juillet 1994.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.