ATHENES: "La Grèce est prête à une désescalade significative à condition que la Turquie arrête immédiatement ses actions de provocation", a déclaré mercredi soir le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis au président américain Donald Trump, lors d'un entretien téléphonique.
La course aux gisements gaziers en Méditerranée orientale suscite actuellement de vives tensions entre Ankara et Athènes, qui se disputent certaines zones maritimes et qui ont mercredi conduit chacun de leur côté des exercices militaires.
La déclaration de la Grèce intervient quelques heures après que des navires militaires turcs ont mené mercredi des exercices militaires avec un destroyer américain en Méditerranée orientale, dans un contexte de tensions croissantes dans cette région.
« La frégate turque TCG Barbaros et la corvette TCG Burgazada ont mené des exercices d'entraînement militaire avec le contre-torpilleur américain USS Winston S. Churchill », a déclaré le ministère de la Défense sur Twitter, publiant des photos des bâtiments de guerre.
Le ministère n'a pas fourni davantage de précisions sur cet exercice.
Sur le terrain, la situation semble explosive, Ankara et Athènes, deux membres de l'Otan aux relations historiquement délicates, ayant mené mardi et mercredi des manœuvres navales rivales.
La France et l'Italie ont aussi déployé des forces militaires en Méditerranée orientale mercredi pour un exercice commun avec la Grèce et Chypre.
En dépit des appels à la désescalade provenant de l'Europe, des Etats-Unis et de l'Otan, le président turc a mis en garde la Grèce mercredi lors d'un discours martial.
« La Turquie ne fera « aucune concession » pour défendre ses intérêts gaziers en Méditerranée orientale » , a-t-il affirmé, appelant la Grèce à se garder de commettre toute « erreur » qui mènerait à sa « ruine».