LONDRES : Les ministres des Finances du G7, réunis sous l'égide du Royaume-Uni, ont appelé vendredi à une reprise mondiale « verte et durable » et à faire de la lutte contre le changement climatique une priorité dans les politiques économiques.
Cette réunion a eu lieu virtuellement à cause de la pandémie de coronavirus. La semaine prochaine, les ministres du G7 Finances se retrouveront en personne à Londres pour une réunion de deux jours, où cette fois le projet de taxe minimale internationale pour les entreprises devrait tenir le haut du pavé.
« C'était formidable de parler à mes homologues du G7 des mesures que nous devons adopter pour progresser vers nos objectifs climatiques ambitieux », a déclaré dans un communiqué le Chancelier de l'Echiquier Rishi Sunak.
Il a aussi appelé à s'assurer que les marchés financiers mondiaux jouent leur rôle dans la transition vers la neutralité carbone, avec notamment « des déclarations financières liées au climat améliorées et le développement de normes internationales de comptabilité financière qui prennent en compte » l'empreinte carbone.
« Nous avons eu des discussions importantes sur la reprise économique, la lutte contre le changement climatique et les paiements numériques », a indiqué dans un communiqué Paschal Donohoe, ministre irlandais des Finances et président de l'Eurogroupe.
« Nous vivons une période exceptionnelle et avons besoin d'un niveau élevé de coordination au niveau européen et international pour s'assurer d'une réponse économique cohérente à la pandémie de Covid-19 », a-t-il ajouté.
Le Royaume-Uni tient actuellement la présidence tournante du groupe des 7 pays les plus industrialisés (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni et Etats-Unis).
La réunion de la semaine prochaine devrait porter largement sur le projet porté par l'administration Biden d'une taxe internationale d'au moins 15% sur les entreprises.
Un consensus est en train de se dessiner parmi les pays du G7. L'Irlande, qui a un des taux d'imposition sur les sociétés parmi les plus bas au monde, s'y est toutefois opposé.
Le Royaume-Uni fait pression pour qu'à un taux minimum d'impôt sur les sociétés s'ajoute une réforme imposant aux multinationales de payer leurs impôts là où elles génèrent leur chiffre d'affaires et non pas seulement là où elles sont enregistrées.
Une porte-parole avait notamment indiqué plus tôt cette semaine que le fait « d'atteindre un accord sur la manière dont les grandes entreprises numériques » à l'instar de Google, Apple ou Facebook « sont taxées est une priorité pour le Chancelier ».
« Notre position reste que là où les impôts sont payés est important et tout accord doit s'assurer que les entreprises numériques paient des impôts au Royaume-Uni qui reflètent leur activité économique ».