Le G7 appelle à l'union face aux menaces mondiales

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken assiste à une conférence de presse avec le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab à la suite de leur réunion bilatérale à Londres / AFP
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken assiste à une conférence de presse avec le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab à la suite de leur réunion bilatérale à Londres / AFP
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Publié le Mardi 04 mai 2021

Le G7 appelle à l'union face aux menaces mondiales

  • Chine, Birmanie, Libye, Syrie et Russie sont à l'agenda des discussions des chefs de la diplomatie du club des pays riches, avant le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement le mois prochain
  • Les rencontres entre les participants se font selon un strict protocole en raison de la pandémie, avec délégations réduites, masques, distanciation et parois transparentes

LONDRES : Les ministres des Affaires étrangères du G7 se réunissent mardi à Londres pour leur première réunion en personne depuis plus de deux ans, pour s'accorder sur des réponses conjointes aux menaces mondiales.

Chine, Birmanie, Libye, Syrie et Russie sont à l'agenda des discussions des chef de la diplomatie du club des pays riches, avant le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement le mois prochain dans le sud-ouest de l'Angleterre.

Ils évoqueront également les violences en Ethiopie, l'Iran et la Corée du Nord, la Somalie, le Sahel et les Balkans, autant de "problèmes géopolitiques pressants qui sapent démocratie, libertés et droits humains", selon Londres.

Le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab a rencontré lundi son homologue américain Antony Blinken, appelant tous deux à une approche unifiée.

"La présidence britannique du G7 est une opportunité pour rassembler les sociétés démocratiques et ouvertes et faire preuve d'unité au moment où c'est le plus nécessaire pour affronter les défis communs et les menaces grandissantes", a déclaré Dominic Raab dans un communiqué.

Le secrétaire d'Etat américain a quant à lui réaffirmé l'engagement des Etats-Unis en faveur d'un "ordre international fondé sur des règles", pour faire face à des problèmes allant du changement climatique au redressement post-pandémie.

Les rencontres entre les participants se font selon un strict protocole en raison de la pandémie, avec délégations réduites, masques, distanciation et parois transparentes.

Le Royaume-Uni, qui déplore plus de 127.500 morts depuis le début de la pandémie, assouplit progressivement ses restrictions à mesure que la campagne de vaccination progresse et que les cas diminuent, alors même que d'autres pays connaissent de nouveaux pics.

Ces disparités ont entraîné des appels pour une action internationale plus importante, notamment un accès plus large aux vaccins. 

"Aucun" des "défis auxquels nous sommes confrontés" ne "peut être efficacement relevé par un seul pays agissant seul - même les États-Unis, même le Royaume-Uni", a déclaré M. Blinken lundi lors de sa conférence de presse avec Dominic Raab.

Approches communes

Les chefs de la diplomatie de l'Allemagne, du Canada, des États-Unis, de la France, de l'Italie, du Japon et du Royaume-Uni seront rejoints par des représentants de l'Union européenne.

L'Inde, l'Australie, la Corée du Sud, l'Afrique du Sud et l'Association des nations du Sud-Est asiatique (Asean) ont également été conviés.

Depuis sa sortie de l'Union européenne l'année dernière, le Royaume-Uni se tourne vers la région Asie-Pacifique.

Il souhaite également des engagements mondiaux plus larges et plus forts en matière de lutte contre le changement climatique, alors qu'elle se prépare à accueillir le sommet des Nations unies sur le changement climatique (COP26) en novembre.

Forts de leur relation spéciale, Londres et Washington ont adopté des approches communes en matière de politique étrangère, en particulier à l'égard de la Russie et de la Chine.

Après la réunion, qui se tient à Londres jusqu'à mercredi, le secrétaire d'Etat américain se rend à Kiev pour témoigner du soutien "indéfectible" des Etats-Unis à l'Ukraine après le déploiement de troupes russes à la frontière, sur fond de relations tendues avec Moscou.

Lundi, Blinken a appelé Pyongyang à s'engager sur la voie de la diplomatie, Washington souhaitant contrer les ambitions nucléaires de la Corée du Nord.

En ce qui concerne la Chine, dénoncée pour la répression de la minorité  ouïghoure et du mouvement pro-démocratie à Hong Kong, M. Raab a déclaré que la "porte était ouverte" à une amélioration des relations. "Mais cela dépend du comportement et des actes", a-t-il ajouté.

Quant à la Birmanie, les participants discuteront du coup d'État du 1er février et recevront un rapport de situation. M. Raab devrait inciter les partenaires à prendre des mesures plus sévères à l'encontre de la junte militaire, notamment des sanctions ciblées élargies.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.