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J’ai été choqué de voir l’exode massif de voyageurs sur la chaussée du roi Fahd, qui relie l’Arabie saoudite au Bahreïn, dès le premier jour de la levée des restrictions de voyage. Depuis le début de la pandémie il y a plus d’un an et après que des milliers de ressortissants et de résidents ont exploré les sites touristiques du Royaume, je pensais que les destinations locales seraient le choix le plus évident pour ceux qui recherchent une pause estivale.
Apparemment, ce n’est pas le cas. Des amis de différentes parties du Royaume ont exprimé leur inquiétude concernant les secteurs dans lesquels ils vivent – y compris Al-Shafa et Al-Hada, qui offrent des vues époustouflantes et des climats étonnants près de la ville de Taif, dans la région occidentale, et Al-Baha et Abha dans la région méridionale –, qui ne disposent pas des infrastructures et des services nécessaires pour attirer les touristes locaux.
J’étais ravi d’apprendre la nomination de Gloria Guevara Manzo – ex-secrétaire du tourisme au Mexique et ancienne PDG et présidente du Conseil mondial du voyage et du tourisme – en tant que conseillère spéciale en chef du ministère saoudien du Tourisme. Grâce à sa vaste expérience dans les secteurs du tourisme public et privé, je pense qu’elle contribuera à métamorphoser ces merveilleux sites en de prodigieuses et populaires destinations non seulement pour les touristes locaux, mais aussi pour les touristes internationaux.
En outre, elle contribuera au renforcement de la coopération avec les partenaires internationaux, au développement des compétences du capital humain et au soutien des giga-projets à grande échelle en cours qui font partie de la Vision 2030 du Royaume.
Le tourisme est un pilier important de toute économie, y compris celle du Royaume, compte tenu des réformes visant à sevrer le pays de sa dépendance aux revenus pétroliers.
Le secteur privé devrait donc envisager d’investir dans le développement des infrastructures et des services d’accueil de tous les sites remarquables du pays.
– Basil M.K. al-Ghalayini
Le gouvernement s’appuiera sur les revenus du tourisme provenant principalement de nouvelles destinations culturelles, telles qu’AlUla et Diriyah, ainsi que sur les autres destinations de divertissement lancées par le Fonds d’investissement public, y compris le parc d’attractions Six Flags près de Riyad à Qiddiya; les stations balnéaires de luxe de Red Sea Co. et de sa filiale, Amaala; et la ville emblématique de Neom.
En tant que conseillers financiers et banquiers d’investissement, nous pensons que le secteur du tourisme sera le moteur de la croissance de l’économie saoudienne, il offrira des rendements prometteurs aux investisseurs locaux et internationaux avec une contribution attendue au produit intérieur brut (PIB) supérieure à 10% d’ici 2030. L’impact n’affectera pas seulement le PIB, mais aussi l’emploi, le développement des zones rurales reculées et la création de destinations culturelles et de bien-être.
À mon avis, le succès de l’industrie du tourisme, à long terme, sera principalement motivé par la force du secteur privé, soutenu par différentes initiatives gouvernementales, comme le fonds de développement du tourisme de 15 milliards de RS (4 milliards de dollars). Le secteur privé devrait donc envisager d’investir dans le développement des infrastructures et des services d’accueil des sites touristiques mentionnés ci-dessus et de tout autre site remarquable du pays.
Basil M.K. al-Ghalayini est le président-directeur général du groupe financier BMG.
NDLR: Les opinions exprimées par les auteurs dans cette section sont les leurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue d’Arab News.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
