Une élue trumpiste soulève un tollé en comparant le vaccin à l'étoile jaune

Véritable reflet de l'Amérique "WASP", Marjorie Taylor Greene a exaspéré à plus d’une occasion la présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, qui estime que ce genre de déclarations «n’ont pas leur place» aux États-Unis, sans néanmoins réclamer son expulsion. «Elle devrait arrêter de parler», a-t-elle simplement répondu aux journalistes. (Photo, AFP)
Véritable reflet de l'Amérique "WASP", Marjorie Taylor Greene a exaspéré à plus d’une occasion la présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, qui estime que ce genre de déclarations «n’ont pas leur place» aux États-Unis, sans néanmoins réclamer son expulsion. «Elle devrait arrêter de parler», a-t-elle simplement répondu aux journalistes. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 26 mai 2021

Une élue trumpiste soulève un tollé en comparant le vaccin à l'étoile jaune

  • La représentante républicaine Marjorie Taylor Greene, qui n’en est pas à sa première controverse, est parfois même critiquée par son propre camp
  • Greene est équipée de la panoplie classique des adeptes de Trump : xénophobie, complotisme, chauvinisme, climatoscepticisme et conservatisme

WASHINGTON : Une élue trumpiste du Congrès américain était mardi au cœur d'une nouvelle polémique après avoir comparé le passeport vaccinal contre le Covid-19 à l'étoile jaune, symbole de la stigmatisation des Juifs par les nazis, ce qui lui a valu une dure, et rare, réprimande de sa hiérarchie.

"Les employés vaccinés obtiennent un logo de vaccination comme les nazis forçaient les personnes juives à porter une étoile jaune", a tweeté Marjorie Taylor Greene, en citant un article qui parlait d'un supermarché où des logos désigneront les employés vaccinés contre le Covid-19, pour qui le masque n'est plus obligatoire.

"Les passeports vaccinaux et l'obligation de porter des masques créent des discriminations contre les personnes non-vaccinées", a poursuivi l'élue de la Chambre des représentants.

Face à l'indignation exprimée par plusieurs personnalités mardi, dont une journaliste petite-fille de survivants de l'Holocauste, Marjorie Taylor Greene a insisté.

"Je ne l'ai jamais comparé à l'Holocauste, juste à la discrimination contre les Juifs dans les premières années des nazis", a-t-elle tweeté.

"Arrêtez de déformer mes propos", a-t-elle lancé à un autre, Jake Sherman de Punchbowl News, qui avait écrit: "Je ne veux pas donner de l'écho à ces actes imbéciles, mais en tant que Juif, je me sens obligé de souligner à quel point c'est répugnant. Les nazis ont assassiné six millions de Juifs."

Alors que la polémique s'emballait, le chef des républicains à la Chambre, Kevin McCarthy, a publié un communiqué d'une rare sévérité envers cette élue qui fait souvent polémique.

"Marjorie a tort et sa décision intentionnelle de comparer les horreurs de l'Holocauste au port du masque est déplorable. L’holocauste est la plus grande atrocité perpétrée dans l'Histoire. Le fait qu'on doive le déclarer encore aujourd'hui est profondément préoccupant", a-t-il écrit, sans toutefois évoquer de sanction.

Le chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a lui jugé ses propos "absolument scandaleux et répréhensibles" mais a rejeté la responsabilité d'une éventuelle sanction sur les responsables de la Chambre.

Grande cible des critiques de Marjorie Taylor Greene, qui lui reproche notamment le maintien de l'obligation de porter un masque dans l'hémicycle, la présidente démocrate de la Chambre Nancy Pelosi a estimé que ses déclarations n'avaient "pas leur place" aux Etats-Unis, mais n'a pas dit si elle devrait être expulsée. "Elle devrait arrêter de parler", a-t-elle simplement répondu aux journalistes. 

Le Covid-19 a fait plus de 590 000 morts aux Etats-Unis.

Déjà sanctionnée en février pour des propos controversés, notamment son soutien passé aux thèses de la mouvance complotiste QAnon et ses déclarations semblant appeler à l'exécution de dirigeants démocrates.

Lors du vote, 11 républicains avaient rejoint plus de 200 démocrates contre elle. Elle avait présenté des excuses partielles le lendemain, tout en déplorant la "grande trahison" des 11 élus de son parti.

Greene est de nouveau sanctionnée pour ses propos polémiques, le 13 mai dernier, quand elle s'en est de nouveau prise à la célèbre jeune progressiste Alexandria Ocasio-Cortez, en lui demandant, en criant, pourquoi elle soutenait des "terroristes" - en évoquant des groupes d'extrême gauche et le mouvement "Black Lives Matter". Une conduite rare sous le dôme du vénérable Capitole, qui a outré les démocrates.

Autour du globe, la sphère complotiste cherche à établir un parallèle entre les crimes nazis et les restrictions gouvernementales ou la campagne de vaccination pour dénoncer une "dictature sanitaire".


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.