Un expatrié britannique utilise les réseaux sociaux pour mettre un terme aux idées reçues concernant l’Arabie saoudite

Abdurahman Afia a déclaré qu’il avait découvert de nombreuses qualités partagées par les habitants de toutes les régions du Royaume, notamment l’hospitalité, l’amour de la culture traditionnelle et les bonnes manières. (Réseaux sociaux)
Abdurahman Afia a déclaré qu’il avait découvert de nombreuses qualités partagées par les habitants de toutes les régions du Royaume, notamment l’hospitalité, l’amour de la culture traditionnelle et les bonnes manières. (Réseaux sociaux)
Abdurahman Afia a déclaré qu’il avait découvert de nombreuses qualités partagées par les habitants de toutes les régions du Royaume, notamment l’hospitalité, l’amour de la culture traditionnelle et les bonnes manières. (Réseaux sociaux)
Abdurahman Afia a déclaré qu’il avait découvert de nombreuses qualités partagées par les habitants de toutes les régions du Royaume, notamment l’hospitalité, l’amour de la culture traditionnelle et les bonnes manières. (Réseaux sociaux)
Abdurahman Afia a déclaré qu’il avait découvert de nombreuses qualités partagées par les habitants de toutes les régions du Royaume, notamment l’hospitalité, l’amour de la culture traditionnelle et les bonnes manières. (Réseaux sociaux)
Abdurahman Afia a déclaré qu’il avait découvert de nombreuses qualités partagées par les habitants de toutes les régions du Royaume, notamment l’hospitalité, l’amour de la culture traditionnelle et les bonnes manières. (Réseaux sociaux)
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Publié le Mardi 25 mai 2021

Un expatrié britannique utilise les réseaux sociaux pour mettre un terme aux idées reçues concernant l’Arabie saoudite

  • «J’ai la capacité de vivre n’importe où dans le monde, mais j’ai choisi de rester en Arabie saoudite », déclare Abdurahman Afia
  • En réalité, l’Arabie saoudite compte un très grand nombre de femmes entrepreneuses dans le monde et un nombre incroyable de femmes diplômées de l’université», a-t-il déclaré

DJEDDAH: Vivant en Arabie Saoudite depuis plus de deux décennies maintenant, un expatrié britannique présente le visage changeant du pays à des centaines de milliers de followers à travers le monde – et dissipe certaines fausses interprétations à propos de la vie en Arabie saoudite.

Abdurahman Afia est né et a été élevé à Londres. En 2000, il déménage en Arabie saoudite avec sa femme, Khadija, et leurs quatre tout jeunes enfants – Abdullah, aujourd’hui âgé de 26 ans, Abdurahman (24 ans), Anas et Aisha (20 ans) –, qui y ont grandi.

Constatant l’évolution de la nation au fil des 21 dernières années, il décide récemment d’user du pouvoir des réseaux sociaux afin de montrer au monde à quoi ressemble vraiment la vie dans l’Arabie saoudite moderne, parmi ses habitants.

Âgé de 46 ans, Afia devient petit à petit influenceur sur les réseaux sociaux. Avec ses 1,4 million de followers sur TikTok, ses plus de 24 000 followers sur Twitter et ses 100 000 followers sur Instagram, il partage non seulement une variété de contenus divertissants, informatifs et convaincants en arabe et en anglais, mais aussi de petits fragments amusants et intéressants de sa vie quotidienne dans le Royaume, des recettes de shawarma (qu’il adore clairement), et son appréciation des célèbres pépites de poulet Al-Baik, une friandise très populaire du pays.

Afia, dont le prénom était Joel, s’est retrouvé dès son plus jeune âge sur la route qui le mena finalement à l’Arabie saoudite.

«Je suis né à Londres en 1974 et j’ai grandi en tant qu’athée», a-t-il déclaré à Arab News. «J’avais 16 ans quand un de mes amis m’a demandé si je connaissais le but de ma création: pourquoi étais-je en vie? Cette question m’a amené à une recherche de réponses.»

«La recherche s’est poursuivie juste après mon 18e anniversaire, quand j’ai croisé un jour un musulman qui venait tous les dimanches au Speakers’ Corner à Hyde Park à Londres.» Il s’agit d’une section du parc où chacun est libre de venir partager ses idées – légales – et ses croyances avec le public.

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Afia et son fils aîné, Abdullah, ont obtenu leur diplôme ensemble en 2019.

«Après plusieurs mois, je lui ai demandé de m’aider à mieux comprendre la religion de l’islam; et peu de temps après, j’ai accepté et adopté l’islam comme mon mode de vie», a déclaré Afia. Cela lui a donné un sentiment de paix et de détermination que «je n’avais jamais eu auparavant», a-t-il ajouté.

Il a ensuite commencé à évoluer professionnellement, d’abord en tant qu’éducateur, puis en tant qu’expert en développement du leadership. Il a obtenu un certain nombre de diplômes, dont le plus récent est une maîtrise en administration des affaires de l’Université de Northampton – aux côtés de son fils aîné, Abdullah, et ils ont obtenu leur diplôme ensemble en 2019.

À son arrivée en Arabie Saoudite en 2000, Afia est embauché comme professeur d’anglais principal au centre de formation linguistique Direct English, il devient l’année suivante directeur du centre. En 2004, il est nommé coordinateur anglophone à l’Université du roi Abdelaziz de Djeddah, avant de rejoindre l’Université du roi Saoud à Riyad en 2008, où il a occupé plusieurs postes jusqu’en 2011.

Il a travaillé dans plusieurs établissements d’enseignement pendant les cinq années suivantes avant de devenir vice-directeur du programme préparatoire à l’Université de Dar Al-Uloom en 2016. Trois années plus tard, en 2019, il a cofondé et est devenu un associé directeur de Corporate, entreprise qui offre des formations et du coaching en leadership.

EN BREF

• Abdurahman Afia est né et a grandi à Londres.

• Il déménage en Arabie saoudite avec sa femme et ses enfants en 2000.

• Âgé de 46 ans, Afia devient petit à petit influenceur sur les réseaux sociaux avec 1,4 million de followers sur TikTok, plus de 24 000 sur Twitter et 100 000 sur Instagram.

• Il partage avec eux une variété de contenus divertissants, informatifs et convaincants en arabe et en anglais.

Afia a déclaré qu’en explorant L’Arabie saoudite au fil des années, il avait découvert de nombreuses qualités admirables communes aux habitants de toutes les régions, notamment la générosité envers les invités, l’amour de la culture traditionnelle et les bonnes manières. Pourtant, il a également remarqué que certaines caractéristiques sont particulièrement fortement associées à certaines régions.

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Abdurahman Afia avec son père à ses débuts. (Photo fournie)

«J’ai trouvé que les habitants de Yanbu étaient incroyablement détendus et calmes, les habitants de La Mecque très sérieux se concentrant sur leur carrière, les habitants de Dammam si heureux, les habitants de Djeddah si accueillants et les habitants de Riyad si noble », raconte-t-il. « Et pourtant, toutes les régions de l’Arabie saoudite reflètent en même temps les caractéristiques que je viens de décrire. »

Afia a déclaré qu’il avait eu l’occasion au cours de ces 21 dernières années de s’installer dans d’autres pays, mais qu’il était heureux de rester en Arabie saoudite.

«J’ai la capacité de vivre n’importe où dans le monde, mais j’ai choisi de rester en Arabie saoudite pendant 21 ans parce que je ne trouve ni la paix, ni la sécurité ni le style de vie que j’ai trouvé ici», a-t-il déclaré.

«J’ai élevé ma famille ici, j’ai construit une carrière incroyablement réussie en tant que consultant en développement du leadership, et j’ai toujours accès à des soins médicaux de classe mondiale. »

«Mes amis et ma famille peuvent me visiter quand ils le souhaitent, et ces jours-ci, vous pouvez obtenir un visa de touriste en quelques minutes. Ce sont quelques-unes des raisons pour lesquelles je réside en Arabie saoudite. »

Ce dernier ajoute que pendant de nombreuses années, ses parents qui vivent à Londres ont refusé de lui rendre visite à Riyad. Toutefois, après avoir pu les convaincre de venir en 2016, ils avouent qu’ils ont maljugé un pays fascinant et convivial camouflant de nombreux joyaux.

«Je suis ravi de dire qu’ils ont vraiment adoré le temps qu’ils ont passé ici», a-t-il déclaré. «Ils ont trouvé le peuple saoudien si gentil et si accueillant, ajoutant que la ville de Riyad était tout ce dont ils pouvaient rêver.»

Afia a déclaré que des amis et des parents au Royaume-Uni lui avaient demandé à plusieurs reprises à quoi ressemblait la vie dans le Royaume et s’il s’agissait d’un endroit sûr pour y vivre. Il est toujours heureux de partager son expérience et ses observations.

«Ayant vécu 21 ans en Arabie saoudite, je n’ai même pas eu besoin d’appeler la police une seule fois», a-t-il déclaré. «Je n’ai pas été victime d’un crime, ni même été menacé. »

«Il est tout à fait normal de pouvoir s’asseoir à l’extérieur d’un café avec son portefeuille et son téléphone exposés sans jamais avoir à se soucier que quelqu’un les vole. Cela s’oppose fortement à la vie de Londres, où plus de 340 téléphones portables sont volés chaque jour. »

«J’ai rendu visite à des pays du monde entier, de l’Est à l’Ouest, mais je ne me suis jamais senti autant en sécurité avant de m’installer en Arabie saoudite.»

Toutefois, de nombreuses personnes se font de fausses idées sur le pays et ses habitants, jugeant par la suite que les femmes sont opprimées, peu éduquées et sous-évaluées » déclare-t-il.

«En réalité, l’Arabie saoudite compte un très grand nombre de femmes entrepreneurs au monde et un nombre incroyable de femmes saoudiennes diplômées de l’Université», a-t-il déclaré.

Il ajoute, de plus, qu’une autre fausse interprétation, est que les saoudiens sont malheureux et hostiles. En effet, il témoigne par sa propre expérience en tant qu’expatrié en disant que le peuple saoudien est l’un des peuples les plus chaleureux et les plus heureux qu’il ait jamais rencontré. C’est alors qu’il a décidé de remettre les pendules à l’heure concernant sa maison d’adoption.

«Après avoir vécu 21 ans ici, élevant une famille et construisant une carrière hors norme, mon objectif est à présent de dévoiler au monde, à travers les réseaux sociaux, ce qu’est la vrai face de  l’Arabie Saoudite», a-t-il déclaré. «Je pense que c’est l’un des pays les plus méconnus du monde, un bijou dont la plupart des pays du monde ignorent.»

Ses ambitions de révéler la vérité derrière les fausses idées concernant l’Arabie Saoudite s’étendent au-delà des réseaux sociaux atteignant des médias plus traditionnels.

«Je communique maintenant avec certaines chaînes de télévision afin de créer une émission dans laquelle je visiterais toutes les régions de l’Arabie Saoudite, les explorant tout en partagent mes fascinantes expériences avec le monde», a-t-il déclaré.

«Je crois passionnément que cela apporterait une énorme prise de conscience de cette magnifique terre dans laquelle je suis si heureux de pouvoir résider.»

 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com

 


Manipulation médiatique et instrumentalisation de Forbes France au service de la propagande royale du Maroc

Le bâtiment des galeries du magazine Forbes. 62, 5th avenue, Manhattan, New York, NYC, USA. (Photo par : -/VW Pics/Universal Images Group via Getty Images)
Le bâtiment des galeries du magazine Forbes. 62, 5th avenue, Manhattan, New York, NYC, USA. (Photo par : -/VW Pics/Universal Images Group via Getty Images)
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  • Les chiffres sont accablants : sur 49 articles publiés par Forbes France sur le Maroc, près de la moitié sont des contenus payants étiquetés « Brandvoice », financés directement ou indirectement par des proches du régime marocain.
  • Dominique Busso, le PDG de l’édition française, ne cache pas que ces transactions douteuses sont monnaie courante.

RIYAD : L’enquête explosive menée par Marianne, complétée par les révélations incisives d’Africa Intelligence, lève le voile sur un système d’influence sophistiqué dans lequel le Maroc, sous couvert de soft power, orchestre une propagande méthodique via des relais médiatiques internationaux.

Forbes France, autrefois symbole d’excellence journalistique, apparaît aujourd’hui comme un instrument docile entre les mains des autorités marocaines.

Les chiffres sont accablants : sur 49 articles publiés par Forbes France sur le Maroc, près de la moitié sont des contenus payants étiquetés « Brandvoice », financés directement ou indirectement par des proches du régime de Mohammed VI.

Ces textes déguisés en journalisme peignent un portrait idyllique du royaume, occultant sciemment la répression des libertés individuelles, les inégalités criantes et les réalités économiques sombres du pays. Il s'agit d'une véritable mascarade qui sape l’intégrité journalistique et trompe délibérément les lecteurs.

Forbes France : un média au service de la propagande royale

Plus qu’un simple complice passif, le magazine semble s’être vendu au plus offrant, troquant son indépendance contre des millions d’euros provenant des cercles de pouvoir marocains.

Dominique Busso, le PDG de l’édition française, ne cache pas que ces transactions douteuses sont monnaie courante. Pire, selon des sources internes, le Maroc achète régulièrement des articles pour redorer l’image de son régime monarchique, tout en évitant toute transparence sur les financements réels.

Abdelmalek Alaoui, présenté comme un analyste ou un économiste, mais qui n'est en réalité qu'un agent de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), est identifié comme un rouage clé de cette machinerie propagandiste.

Des courriels internes obtenus par Marianne montrent comment Alaoui et d’autres agents influencent directement la ligne éditoriale de ces articles en faveur de la monarchie marocaine. Forbes France ne serait rien d’autre qu’un outil au service de cette désinformation orchestrée depuis Rabat.

Un documentaire sous influence : glorification du règne de Mohammed VI

Les tentacules de cette stratégie de manipulation s’étendent bien au-delà de la presse écrite. Africa Intelligence révèle qu’un documentaire diffusé sur Public Sénat à l’approche d’une visite officielle d’Emmanuel Macron au Maroc a été conçu comme une véritable opération de communication. 

Réalisé par des proches de l’élite politique marocaine et française, ce film, présenté comme un travail journalistique, n’est rien d’autre qu’une glorification du roi Mohammed VI.

Tout en vantant les prétendus succès du roi, notamment en matière de condition féminine et de développement économique, le documentaire escamote les critiques concernant les inégalités sociales et la répression des libertés. Il s'agit là d'une manipulation éhontée, à peine voilée, où les consignes éditoriales semblent avoir été dictées par Rabat pour protéger l’image royale.

Le Maroc : un État stratège du mensonge médiatique

Ce qui se dévoile ici est bien plus qu’un simple scandale médiatique. Il s’agit d’une stratégie délibérée et agressive de soft power, dans laquelle le Maroc utilise des moyens financiers considérables pour infiltrer et manipuler les récits médiatiques internationaux.

En contrôlant la narration sur des plateformes influentes telles que Forbes France, le royaume impose une version réécrite et aseptisée de la réalité, tout en muselant les voix dissidentes.

Ces pratiques immorales révèlent la complicité choquante de médias qui, en échange d'avantages financiers, renoncent à leur devoir d'informer honnêtement. Ce brouillage systématique de la frontière entre journalisme et propagande constitue une attaque directe contre l’intégrité de l’information.

Un appel urgent à l’éthique journalistique

Les révélations de Marianne et d’Africa Intelligence mettent en lumière le manque de diligence de la part d'acteurs tels que Forbes France.

Il est désormais impératif de mener une enquête indépendante sur ces pratiques. En effet, tant que des médias accepteront de se vendre au plus offrant, les citoyens continueront à être trompés par des récits soigneusement fabriqués pour servir des intérêts politiques. 

L’intégrité de la presse n’est pas à vendre, il est temps de le rappeler.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).