Le retour des Irakiens considéré comme une réduction de la menace provenant du camp syrien

De nombreux pays ont refusé de rapatrier leurs citoyens qui faisaient partie de ceux du monde entier allés rejoindre Daesh (Photo, AFP)
De nombreux pays ont refusé de rapatrier leurs citoyens qui faisaient partie de ceux du monde entier allés rejoindre Daesh (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 22 mai 2021

Le retour des Irakiens considéré comme une réduction de la menace provenant du camp syrien

  • Les dirigeants irakiens ont évoqué plus tôt cette année le rapatriement de certains de leurs citoyens, mais n'ont pas donné suite
  • De nombreux pays ont refusé de rapatrier leurs citoyens partis en Syrie rejoindre Daesh

SHADDADI: Le gouvernement irakien devrait pour la première fois rapatrier environ 100 familles irakiennes d'un camp tentaculaire en Syrie la semaine prochaine, une décision que les responsables américains considèrent comme un signe d'espoir dans un effort longtemps contrarié de rapatrier des milliers d’individus du camp, vivier pour les jeunes insurgés. 

Lors d'une visite inopinée en Syrie vendredi, le général américain de haut niveau pour le Moyen-Orient, le général de marine Frank McKenzie, a exprimé son optimisme quant au transfert du camp d'Al-Hol. Il a averti à plusieurs reprises que les jeunes des camps se radicalisaient et deviendraient la prochaine génération de militants dangereux. 

"Ce serait la première étape dans de nombreux rapatriements de ce type, et je pense que ce sera la clé pour faire baisser la population dans le camp d'Al-Hol, et même dans d'autres camps de la région", déclare McKenzie aux journalistes voyageant avec lui en Syrie, où il a rencontré des troupes et des commandants. « Les nations doivent rapatrier leurs citoyens, les réintégrer, les déradicaliser si nécessaire et en faire des éléments productifs de la société. » 

Un haut responsable américain déclare que le transfert de personnes du camp du nord-est de la Syrie est l'un des nombreux problèmes dont les gouvernements américain et irakien discutent alors qu'ils élaborent une feuille de route pour les futures relations diplomatiques et militaires. Cela a été soulevé lors de réunions jeudi, lorsque McKenzie a fait une escale inopinée à Bagdad. Le fonctionnaire s'est exprimé sous couvert d'anonymat pour discuter des délibérations internes. 

Plus tôt cette année, les dirigeants irakiens ont évoqué le rapatriement de certains de leurs citoyens, mais n’ont pas donné suite. Ainsi, les plans pour la semaine prochaine ont été accueillis avec un peu de scepticisme, et il ne semblait pas clair s'il s’agissait d'une première étape qui changerait la donne ou d'un accord unique. 

Le camp d'Al-Hol abrite jusqu'à 70 000 personnes - pour la plupart des femmes et des enfants - qui ont été déplacées par la guerre civile en Syrie et la bataille contre le groupe Daesh. La moitié sont des Irakiens. Environ 10 000 étrangers sont hébergés dans une annexe sécurisée, et beaucoup dans le camp restent des partisans inconditionnels de Daesh. 

De nombreux pays ont refusé de rapatrier leurs citoyens qui faisaient partie de ceux du monde entier qui sont allés rejoindre Daesh après que les extrémistes aient proclamé leur soi-disant califat en 2014. L'emprise physique du groupe sur le territoire a pris fin en 2017, mais de nombreux pays rechignent à rapatrier leurs citoyens, craignant leurs liens avec Daesh. 

Fin mars, la principale force kurde soutenue par les États-Unis dans le nord-est de la Syrie a mené une fouille de cinq jours à l'intérieur d'Al-Hol avec l'aide des forces américaines. Au moins 125 suspects ont été arrêtés. 

Depuis lors, a déclaré vendredi McKenzie, la sécurité s'est améliorée au camp. Mais, a-t-il ajouté, la sécurité n'a pas d'impact réel sur la radicalisation de la jeunesse là-bas. 

« C’est ce qui me préoccupe », dit-il, alors qu’il se tenait dans une base du nord-est de la Syrie, non loin de la frontière turque. «La capacité de Daesh à tendre la main, à toucher ces jeunes et à les transformer - d’une certaine manière c’est ce qui, à moins que nous ne puissions la déjouer, nous fera payer le prix cher en fin de compte.» 

Alors que McKenzie sillonnait l'est de la Syrie, s'arrêtant à quatre avant-postes américains, son message était court et direct : les forces américaines restent en Syrie pour combattre les restes de Daesh, de telle sorte que les militants ne peuvent pas se regrouper. Les poches de Daesh sont toujours actives, en particulier à l'ouest de l'Euphrate dans de vastes étendues de territoire non gouverné qui sont contrôlées par le gouvernement syrien dirigé par le président Bachar el Assad. 

Là-bas et dans les camps, les conditions sous-jacentes de pauvreté et de sectarisme qui ont donné naissance à Daesh existent toujours, souligne le brigadier-général britannique Richard Bell, le général commandant adjoint pour la lutte de la coalition contre Daesh en Irak et en Syrie, qui a accompagné McKenzie. 

McKenzie déclare qu'il est important de maintenir la pression sur le groupe de Daesh, « parce que Daesh a toujours l’objectif ambitieux d'attaquer les États-Unis. Nous voulons empêcher que cela se produise. » 

Il s'est entretenu avec des journalistes de l'Associated Press et d'ABC News qui ont accepté, pour des raisons de sécurité, de ne pas rendre compte du voyage en Syrie avant leur départ du pays. Pendant qu'il parlait, une rangée de chars de combat M-2 Bradley était alignée derrière lui - un rappel des affrontements que les forces américaines ont eus l'année dernière avec les troupes russes dans le nord. À l'époque, McKenzie a demandé et obtenu davantage de troupes et de véhicules blindés pour dissuader ce que les États-Unis ont qualifié d'agression russe contre les patrouilles américaines et des forces démocratiques syriennes. 

Mais il dit qu'ils représentent également l'engagement continu de l'Amérique à la mission en Syrie, pour aider le SDF dans la bataille contre Daesh. 

«Regardez les Bradley derrière moi, regardez la base dans laquelle nous sommes assis en ce moment», déclare McKenzie. «Je pense que c’est un témoignage assez fort de notre engagement. 

Mais lorsqu'on lui demande combien de temps les troupes américaines resteront, il répond vite que cela revient au président Joe Biden. 

Biden a déjà ordonné un retrait complet d'Afghanistan, mais jusqu'à présent, il n'a guère parlé des presque 1000 soldats américains en Syrie et des quelque 2500 soldats en Irak. La présence de l’Amérique en Syrie fait partie du réexamen du dispositif global qu’effectue actuellement le Pentagone. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.