ABOU DHABI: Les étrangers pourront créer et détenir la totalité du capital d'une entreprise aux Emirats arabes unis à partir du 1er juin, une réforme inédite destinée à améliorer « la facilité à faire des affaires » dans ce pays du Golfe, a annoncé mercredi le gouvernement.
Pour stimuler l'investissement, le riche Etat du Golfe qui regroupe sept émirats, dont Abou Dhabi et Dubaï, a annoncé en 2019 l'abrogation d'une loi datant d'une décennie limitant à 49% la part de capital pouvant être possédée par un étranger.
« La pleine propriété des entreprises par les investisseurs et les entrepreneurs sera permise à partir du 1er juin 2021 », a tweeté le gouvernement.
« La loi modifiée sur les sociétés commerciales vise à renforcer l'avantage concurrentiel du pays et s'inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement des Emirats pour faciliter la pratique des affaires », a commenté le ministre de l'Economie Abdallah ben Touq Al-Mari, cité par l'agence de presse officielle WAM.
Treize secteurs économiques sont concernés par cette disposition, dont l'énergie renouvelable, l'agriculture, le transport ou encore le e-commerce.
Cette réforme permettra, selon le ministre, d'améliorer la position du pays en tant que « destination attrayante pour les investisseurs, les entrepreneurs et les talents étrangers » et à renforcer son statut de « centre économique international ».
Deuxième économie du monde arabe derrière l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis disposent aussi de l'économie la plus diversifiée de la région grâce notamment à Dubaï dont 95% des revenus ne proviennent pas de l'industrie pétrolière.
Le pays se situe à la 16e place du classement de la Banque mondiale sur la facilité à faire des affaires.
Pour contourner la législation restrictive, plusieurs des sept émirats, en particulier Dubaï, avaient établi des zones de libre-échange où les étrangers pouvaient être propriétaires à 100% d'une entreprise.
Les Emirats --premiers récipiendaires des investissements étrangers directs dans le monde arabe-- ont attiré près de 13,8 milliards de dollars en 2019, selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED).