ATLANTA: L'organisation Black Lives Matter (BLM) aux États-Unis a déclaré qu’elle soutient les Palestiniens dans leur conflit en cours avec Israël.
L’armée israélienne cible Gaza avec des frappes aériennes depuis deux dernières semaines, tandis que les militants du Hamas au pouvoir dans l’enclave palestinienne ripostent avec des attaques transfrontalières à la roquette.
L’organisation BLM a affiché sur Twitter mardi son soutien au peuple palestinien, et a affirmé être déterminée à plaider pour la «libération palestinienne». Le compte Twitter de BLM compte plus d'un million d'abonnés.
«Black Lives Matter est solidaire des Palestiniens. Nous sommes un mouvement déterminé à mettre fin au colonialisme sous toutes ses formes et nous continuerons de plaider pour la libération du peuple palestinien», a tweeté BLM.
Le tweet de BLM a beaucoup de poids au sein du système politique américain ainsi que d'autres cercles progressistes. L’organisation est reconnue pour son rôle dans la mobilisation de millions d'Afro-Américains et leurs partisans aux États-Unis pour lutter contre la brutalité policière et les violations de leurs droits civils.
Les autorités médicales palestiniennes rapportent que 223 personnes ont été tuées et plus de 1 600 blessées depuis le 10 mai, date du début des combats. Les routes, les bâtiments et d’autres infrastructures de Gaza ont été détruits, et la situation humanitaire déjà désastreuse s'est alourdie dans la bande côtière appauvrie.
Israël fait état de 12 morts, dont deux enfants, à la suite d'attaques à la roquette du Hamas.
Bruce Wilson, un leader du mouvement BLM en Caroline du Sud, a déclaré à Arab News que son organisation soutiendra toujours le peuple palestinien dans sa lutte pour la liberté et pour la résistance à l'occupation israélienne de sa terre.
Wilson, qui dirige la branche de Greenville, en Caroline du Sud, du BLM, a établi des similitudes entre la lutte des Afro-Américains aux États-Unis et celle des Palestiniens dans les territoires occupés.
«Quand je vois un homme noir tué par la police aux États Unis et un Palestinien tué par des bombes israéliennes, je dois avoir de l'empathie», a-t-il affirmé. «Je me battrais pour un enfant palestinien tout aussi fort que je me battrais pour un homme noir en Amérique».
Wilson a souligné que les Noirs et les Palestiniens mènent le même combat pour être libres et rendre justice à leurs causes. Lui et d'autres membres du BLM de Greenville ont participé avec des membres locaux de la communauté palestinienne et arabo-américaine à une manifestation contre le conflit israélo-palestinien.
Salim Muwakkil, est un résident de Chicago qui a participé au mouvement américain des droits civiques des années 1960 et 1970. Il a révélé à Arab News que même s'il existe des différences dans les nuances historiques et les spécificités des circonstances entre les Noirs aux États-Unis et les Palestiniens en Palestine et dans d'autres terres contestées, elles sont finalement très similaires.
«Un mouvement de colonialisme de colons dirigé par des ashkénazes européens a envahi cette partie du monde et déplacé des populations autochtones», explique Muwakkil, rédacteur en chef du magazine In These Times (En ces temps) et animateur d'une émission de radio.
«Ceci est très similaire au modèle du colonialisme Anglo-colonisateur qui a installé le soi-disant nouveau monde en amenant des Africains réduits en esclavage pour les réduire en un rang inférieur».
Muwakkil souligne que les Afro-Américains ont lié la lutte palestinienne à la leur depuis les premiers jours du mouvement de libération des Noirs, propulsé par le Parti des Panthères Noires et Malcolm X.
Muwakkil a aussi indiqué qu'il y avait une reconnaissance et un soutien très forts à la lutte du peuple palestinien parmi la communauté afro-américaine, même à l'époque.
«Les leaders de la lutte du peuple noir en Amérique étaient très sensibles et soutenaient la lutte du peuple palestinien», a-t-il ajouté. «Je ne suis donc pas surpris et je comprends pourquoi le mouvement BLM s'identifie aujourd'hui à la lutte des Palestiniens».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com