Riyad injecte $1 milliard pour aider l'Afrique à se remettre de la Covid-19

Le prince héritier Mohammed ben Salmane participe à une conférence sur la finance africaine organisée par Paris. (Photo, capture d'écran)
Le prince héritier Mohammed ben Salmane participe à une conférence sur la finance africaine organisée par Paris. (Photo, capture d'écran)
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Publié le Mercredi 19 mai 2021

Riyad injecte $1 milliard pour aider l'Afrique à se remettre de la Covid-19

  • «L'Arabie saoudite figure parmi les pays qui appuient le système COVAX»
  • Le prince Mohammed a aussi révélé que son pays a déboursé $122 millions pour lutter contre le terrorisme le long de la côte africaine

RIYAD: L'Arabie saoudite va soutenir les pays africains cette année à l’aide d’investissements et de prêts d'une valeur de près d’un milliard de dollars US, dans le but d’aider leurs économies à se remettre de la pandémie de Covid-19, a annoncé mardi le prince héritier Mohammad Ben Salmane.

Les projets seront réalisés par le Fonds saoudien pour le développement (FSD), précise le prince Mohammed dans un discours télévisé de six minutes, prononcé dans le cadre d'une conférence sur l'allégement de la dette à Paris.

«L'Arabie saoudite figure parmi les pays qui appuient le système COVAX. Le Royaume reste l'un des pays qui soutiennent l'exportation de vaccins vers les pays en développement», dit-il, dans une référence à l’initiative mondiale pour garantir un accès équitable aux vaccins contre la Covid-19.

L’année dernière, le sommet du G20 organisé par l’Arabie saoudite a lancé des initiatives dans le but de soutenir l’économie africaine. Le FSD a offert des prêts aux pays du continent.

Le prince héritier rappelle que le fonds souverain du Royaume, le Fonds d'investissement public (FIP), a investi environ $4 milliards dans les secteurs de l'énergie, des mines, des télécommunications, de l'alimentation et d'autres secteurs en Afrique, et qu'il continuera de découvrir des opportunités dans d'autres secteurs dans le continent africain.

Le prince Mohammed a aussi révélé que son pays a déboursé $122 millions pour lutter contre le terrorisme le long de la côte africaine.

«Nous visons à ce que ce sommet se termine par des solutions aux dettes des pays africains», soutient le prince héritier.

L'Arabie saoudite a offert des prêts et des subventions à plus de 45 pays africains, ajoute-t-il.

L’Arabie saoudite se trouvait parmi les bailleurs de fonds, réunis mardi à Paris, afin de trouver des moyens de financer les économies africaines touchées par la pandémie et discuter de la gestion des milliards de dollars de dette du continent.

Le sommet a réuni une trentaine de chefs d'État africains et européens, ainsi que les présidents d'institutions financières mondiales telles que le FMI et la Banque mondiale.

«L’Arabie saoudite a annoncé une initiative d’une valeur de € 200 millions pour propulser l’économie de la côte africaine», déclare le prince Mohammed Ben Salmane aux participants.

«L'impact de la pandémie sur les pays africains à faible ressources financières a été sévère, car il a creusé le déficit de financement nécessaire pour atteindre les objectifs de développement. Il est important de poursuivre les efforts internationaux conjoints dans l’intention de surmonter cette crise», a insisté le prince héritier.

Mohammed Ben Salmane a en outre annoncé que le Royaume travaille actuellement en étroite collaboration avec ses partenaires de la Communauté de développement de l’Afrique australe, et particulièrement avec l’Afrique du Sud pour renforcer les capacités des forces de sécurité du Mozambique à combattre les extrémistes et renforcer la stabilité.

Le prince Mohamed ben Salmane a de plus révélé que de nombreux pays africains participent à l’Initiative verte du Royaume pour le Moyen-Orient, qui vise à éliminer 10% des émissions de carbone dans le monde.

Plus tôt au cours de la conférence, les pays membres du FMI ont convenu de régler les arriérés de la dette du Soudan envers l’institution, supprimant ainsi l’obstacle final à l’obtention d’un allégement plus large de la dette extérieure d’au moins $50 milliards.

L’Arabie saoudite, troisième créancier du Soudan avec une dette d’environ 4,6 milliards de dollars, a affirmé qu’elle ferait pression pour obtenir un large accord sur la dette. L’objectif, aider un pays qui sort de décennies de sanctions et d’isolement sous l’ancien régime du président déchu Omar Al-Bachir.

*Avec les agences de presse

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.