Les Jordaniens manifestent à la frontière avec Israël en solidarité avec les Palestiniens

Des jordaniens manifestent en solidarité avec les Palestiniens, dans la ville de Karameh, à la frontière avec Israël, le 14 mai 2021 (Photo, AFP)
Des jordaniens manifestent en solidarité avec les Palestiniens, dans la ville de Karameh, à la frontière avec Israël, le 14 mai 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 15 mai 2021

Les Jordaniens manifestent à la frontière avec Israël en solidarité avec les Palestiniens

  • Les manifestants demandent au gouvernement d'ouvrir la frontière aux Palestiniens et de mettre fin aux relations diplomatiques avec Israël
  • L'événement, rapidement organisé sur les réseaux sociaux, s'est tenu près du village de Karameh sous le slogan «yalla (allons-y) aux frontières»

AMMAN: Des centaines de Jordaniens ont organisé vendredi une manifestation improvisée près de la frontière séparant la Jordanie des Territoires palestiniens occupés, appelant leur gouvernement à agir face à l’intensification du conflit en Israël.

L'événement, rapidement organisé sur les réseaux sociaux, s'est tenu près du village de Karameh dans le gouvernorat de Shouna sous le slogan «yalla (allons-y) aux frontières».

Agitant des drapeaux palestiniens et jordaniens, les manifestants se sont rassemblés près du monument des martyrs de la bataille de Karameh, demandant le gouvernement jordanien d’ouvrir la frontière.

Le monument est un lieu poignant, en tant que site d'une importante résistance militaire jordano-palestinienne contre une offensive de l’armée israélienne en 1968, conduisant à l'éventuel retrait israélien du village sur la rive Est du Jourdain.

Mohammad Hmeidi, un médecin qui a pris part à la manifestation, a déclaré à Arab News: «Notre objectif est de faire pression sur le gouvernement jordanien pour qu'il rompe ses relations avec Israël, afin d’annuler l'accord de Gaza et d’expulser l'ambassadeur israélien en signe de solidarité avec le peuple palestinien dans les Territoires occupés».

Les manifestants ont scandé des slogans en faveur des Palestiniens à Jérusalem et à Gaza, criant «des millions de personnes sont prêtes à mourir et à devenir des martyrs».

Ils ont également scandé des slogans dans le but de soutenir Mohammad Deif, chef des Brigades d’Ezz-Ed-Din Al-Qassam du Hamas, qui sont actuellement impliqués dans des attaques à la roquette et des contre-attaques contre l’armée israélienne.

Les forces de sécurité jordaniennes ont dispersé les manifestants lorsque ceux-ci se sont approchés trop près de la frontière. Un porte-parole de la police a affirmé qu'ils avaient utilisé une force raisonnable avec certains manifestants, après avoir pénétré dans plusieurs propriétés privées et causé des dommages.

Adnan Abou Odeh, ancien conseiller du défunt roi Hussein, a déclaré à Arab News que les manifestations étaient importantes surtout pour leur valeur symbolique.

«Nous sommes vendredi et les jeunes Jordaniens sont au chômage. Cet événement est important car il apporte, en particulier, un soutien émotionnel aux Palestiniens, mais le vrai problème pour Israël est à l'intérieur; le crime d'apartheid entre Israéliens et Palestiniens, qui était caché depuis 1948, est maintenant évident pour tous», a-t-souligné, faisant référence à un récent rapport de Human Rights Watch accusant Israël de mettre en vigueur un système d'apartheid à travers le pays.

Abou Odeh a dit qu'il n'était pas sûr que cela incitera la Jordanie à rappeler son ambassadeur à Tel Aviv.

«La Jordanie avait épuisé tous ses efforts à l'ONU. Elle a fourni à l’équipe d’avocats qui lutte contre l’expulsion des familles palestiniennes du quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem, tous les documents en sa possession », a-t-il soutenu.

«Tout dépend de la question de savoir si les Israéliens poursuivront leurs attaques ou accepteront les propositions d’un cessez-le-feu».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.