LONDRES: L'association caritative pour enfants, Save The Children, a appelé à la fin immédiate des hostilités à Gaza et en Israël, alors que le nombre d'enfants tués par les bombardements israéliens a atteint 31.
«Save the Children exhorte la communauté internationale à user de son influence auprès des parties en conflit pour trouver d’urgence un moyen vers la désescalade, alors que les décès à Gaza et dans le sud d'Israël continuent de monter en flèche», selon un communiqué envoyé vendredi par cette association caritative à Arab News.
«Save the Children confirme le fait qu'au moins 31 écoles et un centre de santé à Gaza ont été endommagés par les frappes aériennes israéliennes», dit le communiqué.
Au total, 33 enfants sont morts jusqu’à présent au cours des violences - 31 à Gaza et 2 en territoire israélien.
Mazen Naïm, un responsable de la communication de Save the Children, basé à Gaza, a déclaré à Arab News: «J’ai parlé avec ma famille, je me suis constamment renseigné auprès de mes amis et collègues - la situation est très mauvaise partout.
«Les 2 millions de personnes vivant à Gaza ne se sentent pas du tout en sécurité. Il y a des explosions, des frappes aériennes et des attaques partout. Des maisons ont été touchées, certaines d'entre elles avec des gens à l'intérieur. Des familles entières ont été anéanties.»
Il a affirmé que les enfants paieraient un «prix lourd sur le long terme» pour l'attaque la plus dure contre Gaza depuis près d'une décennie.
«De nombreux enfants qui étaient en vie hier ne le sont plus aujourd'hui. Si cela ne s'arrête pas, un plus grand nombre d'enfants encore seront tués. Si cela continue, nous pourrions envisager une énorme catastrophe humanitaire», a-t-il précisé.
Non seulement des dizaines d’enfants sont blessés physiquement, a-t-il ajouté, mais les combats provoquent une détresse mentale sur le long terme aux 800 000 enfants de la bande de Gaza.
«Les enfants ressentent de la peur et de l'anxiété, et n’arrivent plus à dormir. Ils font des cauchemars la nuit ; personne ne se sent en sécurité, tout le monde a l'impression que la mort pourrait survenir à tout moment.
«Ceci pourrait se terminer bientôt, mais ils feront encore longtemps des cauchemars. Ce qui se passe influera sur leur personnalité et leur capacité à réagir et communiquer, donc, bien sûr, sur leur éducation. Chaque fois qu'ils entendront un bruit fort – une porte claquant, par exemple – ces souvenirs remonteront à la surface.
Des études montrent qu'un grand nombre de personnes souffrent encore de problèmes de santé mentale enracinés depuis les précédentes poussées de violence à Gaza et ailleurs, a affirmé Naïm.
Gaza, densément peuplée, dépérit depuis plus d'une décennie en raison du blocus israélien qui a empêché le territoire de développer son économie, et a érodé ses infrastructures vitales.
Le système de santé en particulier souffre d'un manque chronique de financement, problème exacerbé par la pandémie du coronavirus et aggravé par l'afflux soudain de personnes gravement blessées.
«Le système de santé souffre en fait du blocus de 14 ans sur Gaza, mais aussi d'une pénurie de personnel, d’une pénurie de fournitures médicales ainsi que de la crise du coronavirus», a ajouté Naïm.
«Et maintenant, avec ce conflit, il y a une pénurie de lits d'hôpitaux et de médicaments, et personne ne sait quand davantage de fournitures pourront entrer dans le territoire.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com