A Gaza, des enfants morts, blessés, traumatisés... Save the Children tire la sonnette d'alarme

Des enfants regardent les funérailles du petit garçon palestinien Hussein Hamad, tué au cours d’une flambée de violence israélo-palestinienne, dans le nord de la bande de Gaza, le 11 mai 2021 (Reuters)
Des enfants regardent les funérailles du petit garçon palestinien Hussein Hamad, tué au cours d’une flambée de violence israélo-palestinienne, dans le nord de la bande de Gaza, le 11 mai 2021 (Reuters)
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Publié le Samedi 15 mai 2021

A Gaza, des enfants morts, blessés, traumatisés... Save the Children tire la sonnette d'alarme

  • L'ONG a appelé à la fin immédiate des hostilités à Gaza et en Israël, alors que le nombre d'enfants tués par les bombardements israéliens a atteint 31
  • Les conflits pourraient entraîner des «traumatismes et des problèmes de santé mentale» pour près d’un million d’enfants, avertit STC

LONDRES: L'association caritative pour enfants, Save The Children, a appelé à la fin immédiate des hostilités à Gaza et en Israël, alors que le nombre d'enfants tués par les bombardements israéliens a atteint 31.

«Save the Children exhorte la communauté internationale à user de son influence auprès des parties en conflit pour trouver d’urgence un moyen vers la désescalade, alors que les décès à Gaza et dans le sud d'Israël continuent de monter en flèche», selon un communiqué envoyé vendredi par cette association caritative à Arab News.

«Save the Children confirme le fait qu'au moins 31 écoles et un centre de santé à Gaza ont été endommagés par les frappes aériennes israéliennes», dit le communiqué.

Au total, 33 enfants sont morts jusqu’à présent au cours des violences - 31 à Gaza et 2 en territoire israélien.

Mazen Naïm, un responsable de la communication de Save the Children, basé à Gaza, a déclaré à Arab News: «J’ai parlé avec ma famille, je me suis constamment renseigné auprès de mes amis et collègues - la situation est très mauvaise partout.

«Les 2 millions de personnes vivant à Gaza ne se sentent pas du tout en sécurité. Il y a des explosions, des frappes aériennes et des attaques partout. Des maisons ont été touchées, certaines d'entre elles avec des gens à l'intérieur. Des familles entières ont été anéanties.»

Il a affirmé que les enfants paieraient un «prix lourd sur le long terme» pour l'attaque la plus dure contre Gaza depuis près d'une décennie.

«De nombreux enfants qui étaient en vie hier ne le sont plus aujourd'hui. Si cela ne s'arrête pas, un plus grand nombre d'enfants encore seront tués. Si cela continue, nous pourrions envisager une énorme catastrophe humanitaire», a-t-il précisé.

Non seulement des dizaines d’enfants sont blessés physiquement, a-t-il ajouté, mais les combats provoquent une détresse mentale sur le long terme aux 800 000 enfants de la bande de Gaza.

«Les enfants ressentent de la peur et de l'anxiété, et n’arrivent plus à dormir. Ils font des cauchemars la nuit ; personne ne se sent en sécurité, tout le monde a l'impression que la mort pourrait survenir à tout moment.

«Ceci pourrait se terminer bientôt, mais ils feront encore longtemps des cauchemars. Ce qui se passe influera sur leur personnalité et leur capacité à réagir et communiquer, donc, bien sûr, sur leur éducation. Chaque fois qu'ils entendront un bruit fort – une porte claquant, par exemple – ces souvenirs remonteront à la surface.

Des études montrent qu'un grand nombre de personnes souffrent encore de problèmes de santé mentale enracinés depuis les précédentes poussées de violence à Gaza et ailleurs, a affirmé Naïm.

Gaza, densément peuplée, dépérit depuis plus d'une décennie en raison du blocus israélien qui a empêché le territoire de développer son économie, et a érodé ses infrastructures vitales.

Le système de santé en particulier souffre d'un manque chronique de financement, problème exacerbé par la pandémie du coronavirus et aggravé par l'afflux soudain de personnes gravement blessées.

«Le système de santé souffre en fait du blocus de 14 ans sur Gaza, mais aussi d'une pénurie de personnel, d’une pénurie de fournitures médicales ainsi que de la crise du coronavirus», a ajouté Naïm.

«Et maintenant, avec ce conflit, il y a une pénurie de lits d'hôpitaux et de médicaments, et personne ne sait quand davantage de fournitures pourront entrer dans le territoire.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.