Les Arabes israéliens, une communauté qui dénonce sa marginalisation

Les forces israéliennes arrêtent un groupe d'arabes-israéliens dans la ville mixte judéo-arabe de Lod le 13 mai 2021, lors d'affrontements entre extrémistes d'extrême droite israéliens et arabo-israéliens. (Photo, AFP)
Les forces israéliennes arrêtent un groupe d'arabes-israéliens dans la ville mixte judéo-arabe de Lod le 13 mai 2021, lors d'affrontements entre extrémistes d'extrême droite israéliens et arabo-israéliens. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 14 mai 2021

Les Arabes israéliens, une communauté qui dénonce sa marginalisation

  • Israël compte officiellement 1,8 million d'Arabes, musulmans et chrétiens, soit environ 20% de sa population
  • Douze députés arabes siègent à la Knesset, mais aucun parti arabe n'a jamais participé à une coalition gouvernementale

JÉRUSALEM: Eux s'appellent «les Palestiniens de l'intérieur», les Israéliens les désignent comme «Arabes»: pris entre deux feux, les Arabes israéliens, Palestiniens restés sur leur terre à la création d'Israël en 1948, laissent une nouvelle fois éclater leur malaise ces derniers jours.

Israël compte officiellement 1,8 million d'Arabes, musulmans et chrétiens, soit environ 20% de sa population, descendants des 160 000 Palestiniens restés en 1948.

De longue date, ils dénoncent leur discrimination: ils ont le droit de vote et 12 d'entre eux siègent à la Knesset, le Parlement israélien, sur 120 députés. Mais, soulignent-ils, aucun parti arabe n'a jamais participé à une coalition gouvernementale.

Ils payent des impôts, bénéficient des avantages sociaux et peuvent théoriquement accéder à tous les postes. Mais, dans un arrêt retentissant de juillet 2000, la Cour suprême avait reconnu que la minorité arabe était victime de discrimination, notamment à l'emploi.

Eux qui portent souvent la cause des Palestiniens à la Knesset ou manifestent régulièrement contre les guerres à Gaza ou autres violences en Cisjordanie occupée ne sont pas astreints, comme tous les autres Israéliens, au service militaire. 

Seuls les quelque 130 000 druzes, courant minoritaire issu de l'islam, sont tenus par la loi de servir trois ans sous les drapeaux.

En 2018, l'adoption d'une loi définissant Israël comme «l'État-nation du peuple juif», qui confère uniquement aux juifs le droit à l'autodétermination et retire à l'arabe son statut de langue officielle au côté de l'hébreu, avait provoqué la vive colère des Arabes israéliens.

Avec les violences récentes à Jérusalem-Est, la bande de Gaza et désormais dans plusieurs villes judéo-arabes d'Israël, une nouvelle tendance émerge, souligne sur Twitter Majd Kayyal, militant de la cause arabe israélienne basé à Haïfa, ville mixte côtière (nord).

«Depuis des décennies, on manifeste aux cris de "Palestine", "Gaza", "Al-Aqsa" et pour la première fois maintenant on crie "Haïfa"», écrit-il.

«Haïfa se soulève pour se protéger et soutenir Lod, Jaffa, Gaza et Jérusalem: c'est l'intifada de l'unité», poursuit-il, en référence aux soulèvements palestiniens des années 1980-1990 et 2000.

A Lod, ville industrielle peuplée à 40% d'Arabes, un père de famille arabe israélien de 32 ans est mort par balle cette semaine dans des heurts. Les images qui circulent sur les réseaux sociaux suggèrent que des juifs nationalistes armés qui se tenaient dans un bâtiment à proximité sont derrière ce décès.

Un des points les plus sensibles porte sur la confiscation des terres, les autorités israéliennes ayant saisi la quasi-totalité des terres des municipalités arabes pour y installer des immigrants juifs.

Les localités arabes reçoivent beaucoup moins de fonds publics pour leur développement que les municipalités juives et les permis de construire sont délivrés au compte-gouttes.


Syrie: les Etats-Unis affirment avoir tué un chef jihadiste dans une frappe

Les Etats-Unis ont tué jeudi en Syrie un chef de la branche syrienne d'al-Qaïda, Hurras al-Din, qui vient d'annoncer sa dissolution, a annoncé le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom). (AFP)
Les Etats-Unis ont tué jeudi en Syrie un chef de la branche syrienne d'al-Qaïda, Hurras al-Din, qui vient d'annoncer sa dissolution, a annoncé le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom). (AFP)
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  • "Le 30 janvier, les forces du Centcom ont mené une frappe de précision dans le nord-ouest de la Syrie, visant et tuant Muhammad Salah al-Za'bir, un haut responsable de l'organisation terroriste Hurras al-Din relevant d'al-Qaïda"
  • Le petit groupe jihadiste Hurras al-Din, branche syrienne d'al-Qaïda, a annoncé cette semaine sa dissolution dans un communiqué, expliquant avoir pris cette décision à la suite de la chute du régime de Bachar al-Assad

BEYROUTH: Les Etats-Unis ont tué jeudi en Syrie un chef de la branche syrienne d'al-Qaïda, Hurras al-Din, qui vient d'annoncer sa dissolution, a annoncé le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).

"Le 30 janvier, les forces du Centcom ont mené une frappe de précision dans le nord-ouest de la Syrie, visant et tuant Muhammad Salah al-Za'bir, un haut responsable de l'organisation terroriste Hurras al-Din relevant d'al-Qaïda", a déclaré le Centcom sur X.

Les Etats-Unis, dont des militaires sont déployés en Syrie dans le cadre d'une coalition internationale créée en 2014 pour combattre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), mènent régulièrement des frappes dans ce pays.

Le petit groupe jihadiste Hurras al-Din, branche syrienne d'al-Qaïda, a annoncé cette semaine sa dissolution dans un communiqué, expliquant avoir pris cette décision à la suite de la chute du régime de Bachar al-Assad.

Le groupe est placé sur la liste américaine des "organisations terroristes".

Une coalition rebelle dirigée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), a pris le pouvoir à Damas après avoir renversé Bachar al-Assad le 8 décembre.

Les nouvelles autorités syriennes ont annoncé leur volonté de voir toutes les formations armées se dissoudre.

Hurras al-Din, qui comprend des jihadistes étrangers, était basé dans des zones montagneuses du nord-ouest de la Syrie.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, l'homme a été tué quand la voiture dans laquelle il se trouvait a été visée par un drone sur la route menant de Sarmada à Idleb, dans le nord-ouest du pays.

Washington affirme avoir intensifié les frappes depuis la chute de Bachar al-Assad.

Le 8 décembre, le jour où les rebelles syriens ont pris la capitale Damas, les Etats-Unis ont annoncé des frappes sur plus de 75 cibles de l'EI.


Israël confirme que trois hommes doivent être libérés de Gaza samedi

Une foule accueille des Palestiniens anciennement emprisonnés par Israël à leur arrivée dans un convoi de la Croix-Rouge à Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 30 janvier 2025. (AFP)
Une foule accueille des Palestiniens anciennement emprisonnés par Israël à leur arrivée dans un convoi de la Croix-Rouge à Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 30 janvier 2025. (AFP)
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  • Le bureau du Premier ministre israélien a confirmé vendredi avoir reçu la liste des otages à Gaza devant être libérés samedi, lors du prochain échange avec des prisonniers palestiniens, précisant qu'il s'agissait de trois hommes
  • La liste avait été diffusée quelques minutes auparavant par le porte-parole des brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, Abou Obeida

JERUSALEM: Le bureau du Premier ministre israélien a confirmé vendredi avoir reçu la liste des otages à Gaza devant être libérés samedi, lors du prochain échange avec des prisonniers palestiniens, précisant qu'il s'agissait de trois hommes.

"Israël a reçu la liste des otages qui doivent être libérés", a indiqué un communiqué des services de Benjamin Netanyahu. "Toutes les familles d'otages ont été informées par les officiers de liaison de l'armée", a-t-il ajouté, sans en préciser le nombre ni dévoiler les identités.

La liste avait été diffusée quelques minutes auparavant par le porte-parole des brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, Abou Obeida.

Trois otages israéliens et cinq Thaïlandais avaient été libérés jeudi, en échange de 110 prisonniers palestiniens détenus par Israël, un processus marqué par des scènes de chaos lors de la libération de deux des captifs dans le territoire palestinien.

Benjamin Netanyahu avait dénoncé des "scènes choquantes" lors de la libération à Khan Younès (sud de la bande de Gaza) d'Arbel Yehud, une civile de 29 ans, et de Gadi Moses, un agriculteur de 80 ans, des Germano-Israéliens enlevés au kibboutz Nir Oz dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

Un total de 15 otages ont été libérés depuis le début de la trêve, le 19 janvier.


Arabie saoudite: le roi et le prince héritier félicitent le président syrien Ahmed al-Charaa

Le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite. (SPA)
Le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite. (SPA)
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  •  Dans un télégramme, le roi a souhaité à M. Al-Charaa de diriger la Syrie «vers un avenir prospère qui répond aux aspirations du peuple syrien»
  •  Le prince héritier a envoyé séparément un télégramme similaire, souhaitant au peuple syrien «davantage de progrès»

RIYAD: Le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane ont félicité Ahmed al-Charaa pour sa nomination au poste de président intérimaire de la Syrie, a rapporté jeudi l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Dans un télégramme, le roi a souhaité à M. Al-Charaa de diriger la Syrie «vers un avenir prospère qui répond aux aspirations du peuple syrien».

Le prince héritier a envoyé séparément un télégramme similaire, souhaitant au peuple syrien «davantage de progrès».

M. Al-Charaa a été déclaré président pour une phase de transition mercredi, moins de deux mois après avoir mené une campagne qui a renversé Bachar el-Assad.

Il a également été habilité à former un conseil législatif temporaire pour une période de transition et la Constitution syrienne a été suspendue, selon une annonce faite par le commandement militaire qui a mené l'offensive contre Assad.

Ces décisions ont été prises à l'issue d'une réunion des commandants militaires qui ont participé à l'assaut.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com