NEW YORK: L’attaque des Houthis dans la province de Marib au Yémen a causé des pertes «effarantes» en vies humaines, dont de nombreux enfants, a déclaré mercredi l’envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen.
«Je ne saurais trop insister sur les enjeux que représente Marib», a déclaré Martin Griffiths au Conseil de sécurité, lors d'une réunion sur le conflit.
Il a affirmé que l'offensive des Houthis, qui dure depuis plus d'un an, a «causé des pertes effarantes en vies humaines, dont des enfants, qui ont été jetés sans pitié dans la bataille».
«Les personnes déplacées à l’intérieur du pays, qui ont cherché refuge à Marib, continuent de vivre dans la peur constante. Des civils ont été déplacés à plusieurs reprises, et l'offensive a sans cesse perturbé les efforts de paix», a-t-il affirmé.
Griffiths a déclaré qu'il avait une fois de plus appelé les Houthis, soutenus par l'Iran, à arrêter immédiatement leur attaque «injustifiable» contre Marib.
La milice houthie, qui contrôle une grande partie du nord du Yémen, après avoir pris en 2014 la capitale Sanaa au gouvernement, a refusé à plusieurs reprises de s'engager dans un processus de paix pour résoudre ce conflit vieux de six ans.
L'Arabie saoudite, qui fait partie d'une coalition arabe soutenant le gouvernement internationalement reconnu, a proposé en mars dernier une initiative de paix appelant à un cessez-le-feu global, à la réouverture de l'aéroport de Sanaa, et à une relance du processus politique.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait alors bien accueilli ce plan, et exhorté toutes les parties à saisir l'occasion de se réunir autour de la table des négociations.
Griffiths a précisé que les actions des Houthis à Marib indiquent qu’ils pensent que la guerre peut être gagnée militairement. «Mais la conquête militaire ne mettra pas fin de manière décisive à la guerre», a poursuivi Griffiths. «Cela ne fera qu’entraîner de nouveaux cycles de violence et de troubles.»
Il a ajouté qu'il croyait qu'un accord de paix était encore possible. «Il y a un fort soutien international, et un intérêt régional pour les efforts de l'ONU», a-t-il indiqué. «Je tiens à réaffirmer ma gratitude à Oman, à l'Arabie saoudite et aux États-Unis, entre autres, pour leur soutien.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com