L’évaluation positive du FMI considérée comme une déclaration de confiance dans la stratégie de réforme saoudienne

La station King Abdullah Financial District souligne l’accent mis par le Royaume sur le développement de l’économie non pétrolière (Photo, AFP)
La station King Abdullah Financial District souligne l’accent mis par le Royaume sur le développement de l’économie non pétrolière (Photo, AFP)
La station King Abdullah Financial District souligne l’accent mis par le Royaume sur le développement de l’économie non pétrolière (Photo, AFP)
La station King Abdullah Financial District souligne l’accent mis par le Royaume sur le développement de l’économie non pétrolière (Photo, AFP)
Les lignes de métro de Riyad sont également en cours de modernisation dans le cadre de Vision 2030 (Photo, AFP)
Les lignes de métro de Riyad sont également en cours de modernisation dans le cadre de Vision 2030 (Photo, AFP)
Un ouvrier de la ferme Ben Salmane cueille des roses Damascena (rose de Damas) pour produire de l'eau et de l'huile essentielle de rose, dans la ville occidentale de Taïf, le 11 avril 2021 (Photo, AFP)
Un ouvrier de la ferme Ben Salmane cueille des roses Damascena (rose de Damas) pour produire de l'eau et de l'huile essentielle de rose, dans la ville occidentale de Taïf, le 11 avril 2021 (Photo, AFP)
Le rapport du FMI vient comme une reconnaissance des plans du Royaume pour diversifier son économie et investir dans des secteurs non pétroliers tels que le tourisme et le divertissement (Photo, AFP)
Le rapport du FMI vient comme une reconnaissance des plans du Royaume pour diversifier son économie et investir dans des secteurs non pétroliers tels que le tourisme et le divertissement (Photo, AFP)
La corniche balnéaire de Djeddah a été largement réaménagée (Photo, AFP)
La corniche balnéaire de Djeddah a été largement réaménagée (Photo, AFP)
Le secteur pétrolier, extrême gauche, a bénéficié du rôle du Royaume dans le rééquilibrage des marchés mondiaux par l’intermédiaire de l’Opep+ (Photo, AFP)
Le secteur pétrolier, extrême gauche, a bénéficié du rôle du Royaume dans le rééquilibrage des marchés mondiaux par l’intermédiaire de l’Opep+ (Photo, AFP)
Les travaux extérieurs en cours à la station King Abdullah Financial District du métro de Riyad, le 1er avril 2021 (Photo, AFP)
Les travaux extérieurs en cours à la station King Abdullah Financial District du métro de Riyad, le 1er avril 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 10 mai 2021

L’évaluation positive du FMI considérée comme une déclaration de confiance dans la stratégie de réforme saoudienne

  • La dernière évaluation de l’économie du Royaume est une confirmation de la Vision 2030 et de la lutte contre la pandémie
  • Le FMI a le pouvoir de rendre un avis positif ou négatif sur la façon dont l'économie est gérée

DUBAÏ: Les décideurs économiques deviennent parfois un peu nerveux lorsque le Fonds monétaire international (FMI) arrive en ville. 

L'institution financière mondiale, âgée de 77 ans, n'est pas un régulateur au sens strict du terme, mais elle a le pouvoir de rendre un avis positif ou négatif sur la façon dont les décideurs – ministres, banquiers centraux et fonctionnaires – dirigent leur économie. 

Dans des circonstances extrêmes, le FMI peut approuver ou refuser des fonds potentiellement vitaux d'une économie en crise. Dans des conditions plus normales, son avis peut avoir une grande influence sur la cote de crédit internationale que tous les pays utilisent pour accéder aux marchés financiers mondiaux. 

Lorsque la «mission» du FMI a achevé sa visite en Arabie saoudite le mois dernier, une légère appréhension parmi les décideurs économiques du Royaume a dû être ressentie, alors qu'ils attendaient l’avis officiel du FMI sur leur gestion de la pandémie en 2020 et les chocs économiques qui en découlent. 

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Le secteur pétrolier a bénéficié du rôle du Royaume dans le rééquilibrage des marchés mondiaux à travers l’Opep+ (Photo, AFP) 

Il n'était pas question que l'Arabie saoudite, riche en ressources, sollicite une aide financière du FMI, mais du fait que l'organisation n'a pas effectué sa visite annuelle habituelle en cette année 2020 marquée par le coronavirus, il y avait beaucoup à faire après un an de changements politiques radicaux pour faire face à la forte récession qui a suivi la propagation de la pandémie. 

Il s’avère que les responsables saoudiens n'avaient aucune raison de s'inquiéter. Le «communiqué final», publié la semaine dernière, est une déclaration de confiance retentissante dans la manière dont ils ont géré les énormes défis posés par la pandémie. 

Plus encore, il s’agit d’une ferme adhésion à la stratégie Vision 2030 visant à diversifier l’économie du Royaume pour éviter la dépendance au pétrole. 

Les économistes indépendants ne sont pas surpris par la satisfaction du FMI. Nasser Saïdi, ancien économiste en chef du Centre financier international de Dubaï (DIFC), a déclaré à Arab News que «le pays a été proactif dans le déploiement d'une série de réformes malgré la pandémie et la baisse des prix du pétrole. Le système de santé publique s’avère résilient». 

Les experts du FMI sont catégoriques. «Les autorités ont réagi rapidement et de manière décisive à la crise de la Covid-19. Des mesures strictes de confinement précoce et la mise en place de mesures sanitaires ont limité les cas et les décès, et le programme de vaccination a bien avancé ces derniers mois», déclarent-ils. 

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Le rapport du FMI vient comme une reconnaissance des plans du Royaume pour diversifier son économie et investir dans des secteurs non pétroliers tels que le tourisme et le divertissement (Photo, AFP) 

Les experts ajoutent: «Les programmes de soutien fiscal, financier et de l'emploi mis en place par le gouvernement et la Sama (Autorité monétaire et fonds souverain de l’Arabie saoudite) ont contribué à amortir l'impact de la pandémie sur les entreprises et les travailleurs saoudiens.» 

Une des principales raisons de cette performance, concluent les visiteurs du FMI, réside dans le plan de réforme Vision 2030 mis en place depuis 2016, visant à moderniser l'économie du Royaume et à créer un secteur privé plus dynamique et entrepreneurial, afin de remplacer les dépenses publiques comme moteur économique. 

«Les réformes menées dans le cadre de la Vision 2030 ont joué un rôle essentiel afin d’aider l’économie à surmonter la pandémie. Les efforts déployés pour mettre en place une structure solide de coordination et de gouvernance interinstitutionnelle, la numérisation croissante des services gouvernementaux et financiers, les réformes visant à accroître la mobilité du marché du travail et les solides amortisseurs budgétaires et financiers ont tous donné à l’économie les moyens de gérer la crise», déclare le FMI. 

Tous les indicateurs avancent dans la bonne direction. La croissance du produit intérieur brut (PIB) réel devrait atteindre 2,1 % cette année, ce qui représente un revirement spectaculaire par rapport à la baisse de 4,1 % en 2020. Dans le secteur non pétrolier essentiel – indicateur clé du succès du plan de diversification –, la croissance du PIB réel a rebondi au second semestre de 2020, avec des signes indiquant que cela se poursuivra en 2021. 

Le FMI prévoit une croissance non pétrolière de 3,9 % cette année et de 3,6 % l’année prochaine. L’inflation, souvent une préoccupation majeure pour le FMI, sera de 2,8 % l’année prochaine, soit un taux tout à fait viable, tandis que le chômage – autre indicateur clé de la réussite de la stratégie de diversification – est tombé à 12,6 % pour les ressortissants saoudiens à la fin de l’année dernière. 

De plus, le rôle joué par l’Arabie saoudite dans la stratégie de réduction de la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole plus dix autres producteurs dont la Russie (Opep+) visant à rééquilibrer les marchés mondiaux sera rentable cette année et l’année prochaine, alors que le PIB pétrolier retrouvera une croissance de 6,8 % l’année prochaine, lorsque l’offre de pétrole reviendra à la normale avec des prix du brut plus élevés. 

Les responsables de la politique budgétaire du Royaume n’ont toutefois pas été épargnés par les critiques du FMI: «Le déficit s’est creusé en 2020 pour atteindre 11,3 % du PIB (4,5 % du PIB en 2019), en raison de la baisse des recettes pétrolières et de l’augmentation des besoins de dépenses, et il a été facilement financé par de nouveaux emprunts et la réduction des dépôts du gouvernement.» Le déficit baissera à 4,2 % cette année, indique le FMI, ce qui est inférieur aux prévisions officielles. 

Certaines des mesures controversées introduites pendant la pandémie, comme le triplement du taux de TVA, les subventions pour lutter contre la vie chère ou les aides à l’achat d’énergie locale, «contribuent toutes de manière importante à l’ajustement budgétaire prévu et ne devraient pas être annulées ou retardées». 

QUELQUES CHIFFRES

3,9 % croissance non pétrolière prévue pour cette année.  

2,8 % taux d’inflation prévu pour l’année prochaine. 

Le travail du ministère des Finances a été reconnu par le FMI. «Il est nécessaire de prendre des mesures pour continuer à renforcer la transparence budgétaire, notamment en publiant des informations plus détaillées dans les documents budgétaires et en élargissant la couverture des données budgétaires au-delà du gouvernement central», déclarent ses représentants. 

Mohammed al-Jadaan, le ministre des Finances de l’Arabie saoudite, a apprécié les éloges du FMI. «De tels résultats ont été obtenus malgré l’impact de la pandémie de la Covid-19, les fluctuations des prix du pétrole, les fortes variations économiques, la baisse de la demande mondiale, le recul de la croissance et d’autres défis auxquels le gouvernement saoudien a été confronté», commente-t-il. 

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Ministre saoudien des Finances, Mohammed al-Jadaan (Photo, AFP) 

Le FMI a fait l’éloge des secteurs financier et du marché des capitaux du Royaume. «Le secteur financier continue d’être bien réglementé et supervisé par la Sama», déclare-t-il. 

«Les banques sont bien capitalisées et ont de fortes liquidités, malgré une baisse de rentabilité et une légère augmentation des prêts non performants (qui restent faibles) au cours de l’année écoulée.» 

Il ajoute: «Le rythme impressionnant des réformes des marchés des capitaux propres et de la dette s’est poursuivi sous la direction de l’Autorité des marchés financiers et du Centre national de gestion de la dette. Ces réformes multiplient les options de levée de capitaux pour les entreprises et les opportunités d’investissement pour les épargnants.» 

Nasser Saïdi déclare: «Il faut féliciter l’Arabie saoudite pour sa prudence budgétaire, en plus de l’exploitation efficace des marchés de la dette et de la structuration des principales infrastructures énergétiques afin de financer les déficits.» 

Sur un sujet crucial – l’érosion progressive des réserves de change de l’Arabie saoudite sous l’impact des pressions pandémiques et la nécessité de continuer d’investir dans les initiatives de Vision 2030 –, le FMI se montre optimiste. «L’ancrage du taux de change continue de bien servir l’Arabie saoudite, compte tenu de la structure économique actuelle. Les réserves de change de la Sama demeurent à des niveaux très confortables», déclare le FMI. 

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«Les programmes de soutien budgétaire, financier et de l’emploi ont contribué à atténuer l’impact de la pandémie sur les entreprises et les travailleurs saoudiens» (Photo, AFP) 

Les experts du FMI ont émis quelques mises en garde. «Afin de garantir la reprise et stimuler une croissance plus forte, les décideurs politiques doivent soigneusement gérer la fin des mesures de soutien à l’économie liées à la Covid-19 et poursuivre le programme de réformes à plus long terme dans le cadre de la Vision 2030», préviennent-ils. 

Ils ont également souligné la nécessité de continuer à maintenir le «filet de protection sociale» afin de soutenir les ménages à faible revenu qui peuvent être affectés par l’effet de la récession économique aggravée par des taux d’imposition plus élevés et le retrait des aides financières aux ménages. 

«Si la reprise s’enlise, la réduction prévue des dépenses d’investissement du gouvernement pourrait également être ralentie tout en maintenant inchangée l’enveloppe des dépenses d’investissement à moyen terme», indique le FMI. 

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Le rapport du FMI est venu comme une approbation des plans du Royaume pour diversifier son économie et investir dans des secteurs non pétroliers tels que le tourisme et le divertissement (Photo, AFP) 

Il est essentiel de maintenir la dynamique des réformes économiques. «Accroître la compétitivité des travailleurs saoudiens du secteur privé est important pour le succès du programme de réforme. Développer un secteur privé compétitif et diversifié sera difficile, à moins que les attentes salariales des travailleurs saoudiens ne correspondent à leur productivité», concluent les experts du FMI. 

Selon Nasser Saïdi, le rythme de la croissance continue dépend des marchés mondiaux du pétrole et de l’évolution future du virus, mais les signes sont aussi positifs que les conclusions du FMI. 

«Les perspectives de croissance de l’Arabie saoudite, avec une stabilité macroéconomique continue et une politique budgétaire prudente, encourageront une augmentation des investissements nationaux et étrangers, en plus des investissements dans le logement et de la consommation des ménages», déclare-t-il. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les actifs du Fonds public d'investissement saoudien ont triplé depuis 2016, l’objectif 2030 ayant été relevé

Les actifs du Fonds public d'investissement saoudien ont triplé depuis 2016, l’objectif 2030 ayant été relevé
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  • La croissance record alimente la création d'emplois, l'expansion du secteur et un puissant changement au-delà du pétrole.
  • L'influence du fonds est évidente dans le lancement de plusieurs mégaprojets visant à redéfinir le paysage économique du Royaume, allant de destinations touristiques de classe mondiale à des zones industrielles avancées.

RIYAD : Le Fonds public d'investissement (PIF) de l'Arabie saoudite a enregistré une hausse de 390% de ses actifs sous gestion depuis le lancement de Vision 2030, selon le dernier rapport annuel de l'initiative.

Les actifs du PIF sont passés de 160 milliards de dollars en 2016 à 941,3 milliards de dollars en 2024, dépassant son objectif annuel de 880 milliards de dollars et soulignant la trajectoire de croissance rapide du fonds dans le cadre du programme de transformation du Royaume.

S'appuyant sur cette dynamique, le fonds a révisé son objectif pour 2030, en augmentant son objectif de gestion d'actifs de 1,87 trillion de dollars à 2,67 trillions de dollars. Cette nouvelle ambition reflète la position renforcée et l'influence croissante du fonds dans l'élaboration de l'économie future de l'Arabie saoudite.

Entre 2016 et 2024, le PIF a affiché un taux de croissance annuel composé de 22%, soulignant sa capacité constante à générer des rendements élevés tout en faisant progresser les priorités de développement nationales.

Les moteurs de l'expansion du PIF

À la suite de sa restructuration dans le cadre de Vision 2030, le PIF est passé d'un fonds souverain traditionnel à un moteur de diversification économique et d'innovation reconnu à l'échelle mondiale.

La croissance du fonds a été propulsée par une approche d'investissement proactive et diversifiée, avec 40% de son portefeuille alloué à des entreprises saoudiennes et à des giga-projets. Parallèlement, il a réalisé des investissements internationaux stratégiques dans des secteurs à fort potentiel.

Cette stratégie équilibrée a contribué à l'expansion des industries prioritaires au sein du Royaume, notamment le tourisme, l'exploitation minière, la culture, la logistique et la technologie, soutenant ainsi les efforts visant à construire une économie résiliente et diversifiée.

Impact économique et croissance sectorielle

Les investissements stratégiques du PIF ont non seulement stimulé la croissance économique, mais aussi la participation du secteur privé, créé des opportunités d'emploi et attiré des investissements directs étrangers.

D'ici à 2024, les initiatives du fonds auront contribué à la création de 1,1 million d'emplois, un bond significatif par rapport aux 77 700 emplois directs et indirects enregistrés en 2021. Au cours de la même période, le nombre d'entreprises créées avec le soutien du PIF a plus que doublé, passant de 45 à 93 dans 13 secteurs stratégiques.

Le fonds a atteint un contenu local de 48% dans l'ensemble de ses projets d'ici à 2024, ce qui témoigne de son engagement ferme à stimuler la croissance économique nationale.

Entre 2021 et le troisième trimestre 2024, le PIF a attiré plus de 37,33 milliards de dollars d'investissements privés dans le cadre d'une série d'initiatives, selon le rapport.

Par le biais de son initiative Private Sector Hub, il a publié plus de 200 opportunités au cours de cette période, représentant une valeur d'investissement totale de 10,67 milliards de dollars.

En outre, plus de 300 entrepreneurs ont été présélectionnés et plus de 200 petites et moyennes entreprises ont été formées pour collaborer avec les entreprises du portefeuille du PIF.

Le rôle du PIF dans le renforcement de l'économie non pétrolière de l'Arabie saoudite a été déterminant.

Selon le rapport, les secteurs non pétroliers représenteront 51% du produit intérieur brut réel du Royaume d'ici 2024, une étape clé dans la réalisation des objectifs de la Vision 2030.

L'influence du fonds est évidente dans le lancement de plusieurs mégaprojets visant à redéfinir le paysage économique du Royaume, allant de destinations touristiques de classe mondiale à des zones industrielles avancées.

Le PIF a également joué un rôle crucial dans l'avancement des réformes du secteur financier. Le nombre de gestionnaires d'actifs agréés en Arabie saoudite a fortement augmenté, passant de seulement cinq en 2019 à 36 en 2024, ce qui témoigne de l'élargissement du paysage d'investissement et de la sophistication des marchés financiers du Royaume.

Renforcer la résilience financière

Le fonds a renforcé sa base financière pour soutenir sa stratégie d'investissement ambitieuse, comme en témoigne le transfert de 8% des actions d'Aramco. Cette opération a réduit la participation directe du gouvernement dans le géant pétrolier à 82,186%, renforçant ainsi la solidité des actifs et la capacité d'investissement du PIF.

En outre, le PIF a obtenu 15 milliards de dollars de facilités de crédit syndiquées auprès de 23 institutions financières mondiales, ce qui a considérablement augmenté ses liquidités et sa flexibilité financière. Ces initiatives s'inscrivent dans le droit fil des objectifs stratégiques du PIF, qui consistent à développer de nouveaux secteurs, à localiser les connaissances et les technologies et à créer des emplois durables et de qualité dans tout le Royaume.

Reconnaissance mondiale

La transformation du PIF n'est pas passée inaperçue sur la scène internationale. Le fonds a été désigné comme la première marque de fonds souverain au monde par Brand Finance, la valeur de sa marque étant estimée à 1,1 milliard de dollars.

En outre, PIF a remporté quatre prix lors de la 2024 Middle East Bonds, Loans & Sukuk Conference, à savoir le meilleur contrat de Sukuk, le meilleur contrat historique, la meilleure équipe de trésorerie et de financement semi-souveraine et le meilleur contrat sur les marchés de capitaux islamiques.

Expansion des marchés de capitaux

Les marchés de capitaux de l'Arabie saoudite se sont développés parallèlement à l'essor du PIF, jouant un rôle essentiel dans l'élargissement de la base économique du pays depuis le lancement de Vision 2030.

Les réformes réglementaires, telles que les mises à jour de la loi sur les sociétés et de la loi sur les appels d'offres et les marchés publics, ont amélioré la transparence, renforcé la confiance des investisseurs et ouvert la voie à une augmentation du nombre d'offres publiques initiales.

La bourse saoudienne a connu une expansion remarquable, le nombre de sociétés cotées passant de 205 en 2019 à 353 en 2024. La participation des investisseurs étrangers a plus que doublé, atteignant 112,8 milliards de dollars en 2024 contre 52,8 milliards de dollars en 2019, tandis que la participation des portefeuilles non saoudiens est passée de 29,3 milliards de dollars en 2016 à 131,5 milliards de dollars.

Le nombre de portefeuilles individuels sur le Saudi Exchange a également fortement augmenté, passant de 9,2 millions en 2016 à 13 millions en 2024.

Parallèlement, la capitalisation boursière du Tadawul (hors Aramco) est passée de 66,5% du PIB en 2019 à 86,7% en 2024, ce qui témoigne de la maturité et de la profondeur croissantes des marchés de capitaux saoudiens. Le secteur bancaire a reflété cette croissance, le total des actifs passant de 693,3 milliards de dollars en 2019 à 1,12 billion de dollars d'ici le deuxième trimestre 2024.

Ces développements ont positionné le secteur financier de l'Arabie saoudite comme l'un des plus dynamiques et des plus accessibles de la région, offrant des opportunités accrues aux investisseurs locaux et mondiaux.

Reflétant cette confiance, les agences de notation internationales ont réaffirmé les solides perspectives économiques de l'Arabie saoudite en 2024. Moody's a attribué la note AA3, Fitch la note A+ et S&P Global Ratings la note A/A-1, toutes avec des perspectives stables.

Au-delà de la Vision 2030

Alors que le Royaume se prépare à entrer dans la phase finale de la mise en œuvre de la Vision 2030 en 2026, l'accent sera de plus en plus mis sur la construction d'un secteur privé durable et résilient. Les principales priorités consistent à réduire la dépendance à l'égard du soutien de l'État tout en favorisant la croissance par des améliorations réglementaires, le développement des infrastructures et des investissements ciblés.

L'Arabie saoudite envisage que le secteur privé joue un rôle de premier plan dans l'avancement de l'économie, en particulier dans des domaines à fort impact tels que la fabrication de pointe, l'intelligence artificielle et l'économie numérique.

En donnant aux entreprises privées les moyens d'agir, le Royaume vise à atteindre son objectif de générer 65% du PIB à partir des activités du secteur privé, le positionnant comme un moteur essentiel de la croissance durable dans les décennies qui suivront la Vision 2030. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com