Les manifestations palestiniennes dissuadent les extrémistes juifs

La police israélienne prend position lors d'affrontements avec des Palestiniens sur Laylat al-Qadr pendant le mois sacré du Ramadan, dans la vieille ville de Jérusalem, le 8 mai 2021 (REUTERS)
La police israélienne prend position lors d'affrontements avec des Palestiniens sur Laylat al-Qadr pendant le mois sacré du Ramadan, dans la vieille ville de Jérusalem, le 8 mai 2021 (REUTERS)
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Publié le Lundi 10 mai 2021

Les manifestations palestiniennes dissuadent les extrémistes juifs

  • Les manifestations se sont poursuivies dans la vieille ville et dans les rues de Jérusalem-Est, des responsables du Croissant-Rouge faisant état de blessés et affirmant que la police israélienne fait obstruction à leur travail
  • La Ligue arabe a accepté de tenir une réunion d'urgence pour discuter des problèmes de Jérusalem, y compris les attaques israéliennes contre les fidèles d'Al-Aqsa et les projets israéliens d'expulsion des Palestiniens de Sheikh Jarrah

JÉRUSALEM: Les autorités israéliennes semblent prêtes à réorienter le traditionnel défilé de la Journée de l'unité de Jérusalem, connu pour son discours provocateur et anti-arabe.

Les médias israéliens rapportent que les responsables de la sécurité ont exhorté dimanche le gouvernement à repenser l'événement annuel, des drapeaux arborant des revendications israéliennes sur l'ensemble de la ville contestée, qui devrait avoir lieu lundi, après des jours de troubles et d'affrontements israélo-palestiniens dans la capitale.

Ynet rapporte que les responsables de la sécurité israélienne « ont appelé le gouvernement à reconsidérer l'itinéraire, le nombre de manifestants et même l'évènement lui-même».

Des manifestations permanentes et généralisées à Jérusalem ont conduit à une condamnation mondiale d'Israël, et l'appareil sécuritaire semble avoir gagné du terrain en faisant pression sur les politiciens de droite pour qu'ils réduisent les tensions.

Les manifestations se sont poursuivies dans la vieille ville et dans les rues de Jérusalem-Est, les responsables du Croissant-Rouge ont dénombré des blessés et déclaré que la police israélienne faisait obstacle à leur travail.

Des défilés doivent également coïncider avec une décision de justice israélienne concernant une demande d'appel contre les ordonnances d'expulsion de familles palestiniennes vivant dans le quartier de Sheikh Jarrah.

Des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux citoyens palestiniens d’Israël, ont envahi Jérusalem et la mosquée Al-Aqsa pour commémorer la nuit sainte de Laylat Al-Qadar, la première révélation du Coran au prophète Mahomet.

La plupart des gens ont juré de rester à Al-Aqsa pour la protéger des appels publics de groupes extrémistes juifs.

Le prédicateur de la mosquée, Ekrima Sabri, précise que ce qui se passera lundi dépendra des occupants.

«En ce qui nous concerne, nous nous accrochons à notre mosquée et à notre foi et nous la défendrons jusqu'au dernier souffle», indique-t-il à Arab News.

Le professeur Sari Nusseibeh, ancien président de l'Université Al-Quds, déclare que ce qui se passe dans la ville est un signal d’alarme.

"Les événements à Jérusalem rappellent à Israël et au reste du monde que la paix avec l'occupation continue est impossible, tout comme la souveraineté israélienne sur la Jérusalem arabe", dit-il à Arab News. «Les Palestiniens ne disparaîtront pas avec le temps, ni la justice. Israël n’aura pas d’avenir s’il continue de bafouer les droits des Palestiniens, leurs sites et symboles nationaux et religieux. »

Ahmad Budeiri, reporter de la chaîne Al-Ghad TV à Jérusalem, résume la situation comme favorisant les Palestiniens à court terme tant que les manifestations sur le terrain maintiendront la pression.

«Il ne fait aucun doute que les manifestations à Jérusalem et la persistance des habitants de Jérusalem à défendre leurs maisons à Sheikh Jarrah et leurs lieux saints ont poussé la communauté internationale ainsi que les forces de sécurité israéliennes à réagir», déclare Ahmad Budeiri.

Mais ce pourrait être une victoire temporaire car la stratégie globale des Israéliens n’est pas facile à changer, ajoute-t-il.

À Amman, des manifestations ont appelé le gouvernement à fermer l'ambassade d'Israël en Jordanie et à rappeler l'ambassadeur jordanien de Tel Aviv.

La Ligue arabe a accepté de tenir une réunion d'urgence pour discuter des problèmes de Jérusalem, y compris les attaques israéliennes contre les fidèles d'Al-Aqsa et les projets israéliens d’expulsion des Palestiniens de Sheikh Jarrah.

Au Koweït, les joueurs de football ont porté le keffieh palestinien en signe de soutien au peuple de Jérusalem.

Luis Miguel Bueno, un diplomate de l’UE qui est le porte-parole arabe officiel du bloc, a condamné les attaques et incitations à l’encontre des fidèles.

«Les forces d'occupation doivent respecter leurs obligations en vertu du droit international», a-t-il tweeté en arabe. «Nous appelons à une désescalade immédiate. Jérusalem-Est fait partie des territoires occupés auxquels s'applique le droit international humanitaire. »

Le Conseil du Waqf de Jérusalem a appelé les gens à passer la nuit à Al-Aqsa par mesure de précaution pour s'assurer que les groupes juifs radicaux seraient dissuadés d'entrer dans la mosquée.

Il a promis d’offrir l'iftar et le suhoor à tous.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.