Les Houthis veulent forcer un mannequin yéménite à se soumettre à un test de virginité

Entesar Al-Hammadi, ainsi que deux autres actrices, se rendaient à un tournage de film le 20 février lorsque des miliciens armés les ont enlevées et emprisonnées à Sanaa. (Réseaux sociaux)
Entesar Al-Hammadi, ainsi que deux autres actrices, se rendaient à un tournage de film le 20 février lorsque des miliciens armés les ont enlevées et emprisonnées à Sanaa. (Réseaux sociaux)
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Publié le Samedi 08 mai 2021

Les Houthis veulent forcer un mannequin yéménite à se soumettre à un test de virginité

  • Lynn Maalouf d’Amnesty International: les autorités de facto des Houthis doivent immédiatement renoncer à tout projet visant à soumettre Entesar Al-Hammadi à un test de virginité forcé
  • Les habitants ont déclaré que l’enlèvement s’inscrivait dans le cadre d’une répression morale à l’encontre des artistes et des actrices, ainsi que des espaces à fréquentation mixte

AL-MUKALLA : Un mannequin yéménite, enlevé par les Houthis, sera soumis à un test de virginité, a déclaré Amnesty International vendredi.

Le groupe de défense des droits de l’homme a exhorté la milice à renoncer immédiatement à ses projets.

« Les Houthis, autorités de facto au Yémen, doivent immédiatement renoncer à tout projet visant à soumettre Entesar Al Hammadi à un test de virginité forcé », lance Lynn Maalouf, directrice régionale adjointe pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International. « Elle est punie par les autorités pour avoir défié les normes de la société profondément patriarcale du Yémen qui consacrent la discrimination à l’égard des femmes ».

Les Houthis ont interdit aux médias des régions qu’ils contrôlent et aux utilisateurs des réseaux sociaux de publier ou de partager des informations liées au cas de Mme Al-Hammadi. Ils ont également interdit à ses avocats de s’adresser aux organes de la presse internationale.

« Les Houthis ont un bilan déplorable de détentions arbitraires basées sur des accusations infondées – pour faire taire ou punir critiques, activistes, journalistes et  membres des minorités religieuses – ainsi que de tortures et d’autres formes de mauvais traitements », a ajouté Mme Maalouf.

Khaled Mohammed Al-Kamal, l’avocat du mannequin, a précisé qu’un procureur houthi avait ordonné l’interdiction de la couverture médiatique et lui avait interdit, ainsi qu’à tout autre personne, de s’adresser aux médias.

« C’est contraire à la loi », affirme-t-il à Arab News. « Mais ce n’est pas un problème si cela permettra de la libérer ».

L’actrice et mannequin, âgée de 20 ans, ainsi que deux autres actrices, se rendaient à un tournage de film le 20 février lorsque des miliciens armés les ont enlevées et emprisonnées à Sanaa.

Leur enlèvement a suscité des condamnations et attiré l’attention des médias, les défenseurs des droits de l’homme demandant que la milice soit désignée comme une organisation terroriste.

Irrités par la couverture médiatique de cette affaire, les Houthis ont destitué un procureur qui avait ordonné la libération du mannequin, placé Mme Al-Hammadi en isolement et fait pression sur M. Al-Kamal pour qu’il abandonne l’affaire. 

Mais il s’est engagé à continuer à la défendre et a demandé sa libération, même sous caution, affirmant qu’elle pleurait tout le temps et qu’elle avait menacé de faire une grève de la faim pour obliger les Houthis à la libérer.

« Je suis son avocat et je continuerai à la défendre jusqu’au bout », ajoute-t-il. Il a indiqué que d’autres avocats locaux avaient accepté de se joindre à lui pour défendre le mannequin.

Les Houthis n’ont pas présenté de chefs d’accusation clairs à l’encontre de Mme Al-Hammadi, mais les habitants ont déclaré que l’enlèvement s’inscrivait dans le cadre d’une répression morale à l’encontre des artistes et des actrices, ainsi que des espaces à fréquentation mixte.

Par ailleurs, les combats se sont intensifiés dans les provinces de Ma’reb, de Jouf, de Hodeïda et de Taaz, quelques jours après que l’envoyé spécial de l’ONU au Yémen a annoncé que les efforts de paix visant à mettre fin à la guerre étaient voués à l’échec.

À Hodeïda, les forces du gouvernement ont affronté les Houthis à Hays et dans des régions contestées à l’intérieur de la ville de Hodeïda, ont indiqué les médias locaux, vendredi.

Les Forces conjointes, trois unités militaires majeures de la côte ouest du pays, ont précisé que 68 Houthis avaient été tués et 176 blessés.

Une trêve conclue dans le cadre de l’accord de Stockholm, signé fin 2018, a largement échoué à mettre fin aux hostilités à Hodeïda. Les groupes de défense des droits locaux qui recensent les victimes de la guerre ont indiqué que des centaines de civils ont été tués par des mines terrestres et des obus.

À Ma’reb, le ministre yéménite de la Défense a déclaré vendredi que des troupes avaient affronté les Houthis à Mashjah et Al-Kasara alors que les miliciens avançaient vers la ville de Ma’reb.

Les médias publics ont montré des dizaines de véhicules militaires et de combattants se dirigeant vers le champ de bataille pour repousser les Houthis.

Des milliers de combattants ont été tués depuis début février, lorsque les Houthis ont repris l’offensive pour prendre le contrôle de Ma’reb.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Hôpitaux de Gaza: l'UE veut une enquête indépendante sur des fosses communes

Des ambulances du Croissant-Rouge palestinien transfèrent des bébés prématurés évacués de l'hôpital Al Shifa de la ville de Gaza, d'un hôpital de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vers l'Égypte, le 20 novembre 2023. (AFP)
Des ambulances du Croissant-Rouge palestinien transfèrent des bébés prématurés évacués de l'hôpital Al Shifa de la ville de Gaza, d'un hôpital de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vers l'Égypte, le 20 novembre 2023. (AFP)
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  • L'ONU avait déjà réclamé mardi une enquête internationale sur des fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza
  • L'armée israélienne a démenti toute responsabilité. L'affirmation selon laquelle elle "aurait enterré les corps palestiniens est sans fondement", a-t-elle indiqué

BRUXELLES: L'Union européenne a annoncé mercredi par la voix d'un porte-parole vouloir une enquête "indépendante" après la découverte de fosses communes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza.

"C'est quelque chose qui nous contraint à réclamer une enquête indépendante sur tous les soupçons et circonstances" de cette découverte, "parce que cela crée l'impression qu'il pourrait y avoir des violations des droits humains", a déclaré un porte-parole du service diplomatique de l'UE, Peter Stano.

L'ONU avait déjà réclamé mardi une enquête internationale sur des fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza.

Dans un communiqué, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, s'est dit "horrifié" par la destruction du plus grand hôpital de Gaza, al-Chifa, et du deuxième plus grand établissement hospitalier du territoire palestinien, le complexe médical Nasser de Khan Younès, "et par la découverte de fosses communes à proximité de ces lieux".

L'armée israélienne a démenti toute responsabilité. L'affirmation selon laquelle elle "aurait enterré les corps palestiniens est sans fondement", a-t-elle indiqué.

Un responsable de la Défense civile de la bande de Gaza a affirmé mardi à l'AFP que ses équipes avaient découvert depuis samedi les corps d'environ 340 personnes dans des fosses communes dans l'enceinte de l'hôpital Nasser.

Quant à l'hôpital d'al-Chifa, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait indiqué début avril qu'il avait été réduit à une "coquille vide" jonchée de dépouilles humaines par la dernière opération israélienne contre lui.

Les hôpitaux de la bande de Gaza ont été durement visés durant l'opération militaire que mène l'armée israélienne dans le territoire palestinien depuis l'attaque meurtrière perpétrée en Israël le 7 octobre par des combattants du Hamas venus de Gaza.

Selon Israël, le mouvement islamiste palestinien a utilisé les hôpitaux afin de mener des attaques, cacher des tunnels et des armes. Le Hamas a démenti ces accusations.