BAGDAD : Dix-huit Irakiens, en grande majorité des militaires, ont été tués dans la nuit de vendredi à samedi dans quatre attaques jihadistes notamment dans la grande ceinture de Bagdad, ont indiqué à l'AFP des sources de sécurité.
Dans la banlieue agricole de Tarmiya, à 20 km au nord de la capitale, "des jihadistes ont pris d'assaut un convoi de l'armée irakienne dans la soirée (de jeudi) et tué deux officiers et deux soldats", a rapporté un premier responsable sécuritaire, sous couvert d'anonymat.
Lorsque des renforts sont arrivés, ils ont à leur tour essuyé des tirs qui ont mortellement touché "un officier et deux soldats", ainsi qu'un combattant appartenant à un groupe tribal intégré aux forces régulières et "un civil pris dans les échanges de tirs", a-t-il ajouté.
Parallèlement, dans la région d'Alton Kubre au nord de Bagdad, que se disputent le gouvernement fédéral et les Kurdes, "six peshmergas (combattants kurdes, NDLR) ont été tués lorsque des combattants du groupe Etat islamique (EI) ont attaqué avec des armes légères (leur) position", a expliqué un autre responsable de la sécurité locale à l'AFP, lui aussi sous couvert d'anonymat.
Un autre attentat meurtrier a eu lieu dans le désert occidental frontalier de la Syrie, a indiqué un troisième responsable. "Un officier et un soldat ont été tués dans l'explosion d'une bombe lors du passage d'un convoi de l'armée à Akachat", a-t-il dit.
Enfin, dans la province de Diyala, qui borde Bagdad à l'est, un soldat est mort dans l'explosion d'une bombe, tandis que deux autres combattants ont été blessés dans une attaque séparée, selon un autre responsable.
Aucune de ces attaques n'a été revendiquée par l'EI mais leur mode opératoire est devenu distinctif des jiahdistes en Irak depuis que le groupe, qui a perdu le territoire qu'il tenait dans le pays fin 2017, n'opère plus que de nuit, dans des zones reculées et avec des armes légères, visant presque systématiquement les forces de sécurité.
Après les récentes attaques, le président Barham Saleh a de nouveau plaidé samedi pour "renforcer le soutien international pour en finir avec les résidus" de l'EI.
Une coalition militaire dirigée par les Etats-Unis est présente en Irak depuis 2014 pour aider à combattre l'EI, mais un vote du Parlement l'an passé a demandé le départ de toutes les troupes étrangères du pays.