La jeunesse turque rêve de l’UE, terre de plus de libertés et d’emplois

La jeunesse turque voit dans une éventuelle future entrée dans l'UE une chance «de rêve» pour davantage de libertés et de possibilités d'emploi dans leur pays, a révélé un sondage. (Photo, AFP/Archives)
La jeunesse turque voit dans une éventuelle future entrée dans l'UE une chance «de rêve» pour davantage de libertés et de possibilités d'emploi dans leur pays, a révélé un sondage. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Vendredi 30 avril 2021

La jeunesse turque rêve de l’UE, terre de plus de libertés et d’emplois

  • Une étude a révélé que 66,2% des 18-25 ans interrogés souhaiteraient que la Turquie soit acceptée dans l'UE
  • Un tiers d'entre eux pense toutefois que cela ne se produira jamais, alors qu’un cinquième estime que si cela se produisait, ce ne serait pas avant au moins 15 ans

ANKARA: La jeunesse turque voit dans une éventuelle future adhésion à l'UE une chance «de rêve» pour davantage de libertés et de possibilités d'emploi dans leur pays, a révélé un sondage.

L'étude du German Marshall Fund of the US (GMF) a révélé que 66,2% des 18-25 ans interrogés souhaiteraient que la Turquie soit acceptée dans l'UE.

Un tiers d'entre eux pense que cela n'arrivera jamais, alors qu’un cinquième estime que si c'était le cas, ce ne serait pas avant au moins 15 ans.

Le sondage intitulé «Turkish Perceptions of the EU» (La perception turque de l'UE), a été réalisé en mars et avril pour le groupe de réflexion américain par Infakto Research Workshop, basée à Istanbul, et a porté sur les jeunes vivant dans les zones urbaines et rurales.

Plus de la moitié des personnes interrogées (52,1%) pensent que l'UE retarde délibérément la décision de permettre à la Turquie de devenir un membre à part entière, car elle n'a, en fait, pas l’intention d'autoriser le pays à en faire partie.

Cependant, 67,2% des personnes interrogées considèrent qu'elles tireraient personnellement bénéfice de l'adhésion à l'UE, tandis qu’un cinquième estime que cette acceptation améliorerait la démocratie en Turquie.

Le professeur Emre Erdogan, co-fondateur d'Infakto Research Workshop, a affirmé à Arab News: «L'adhésion potentielle à l'UE est considérée par la jeunesse turque comme une fenêtre ouverte sur l’opportunité d’obtenir davantage de libertés et d'options pour leur avenir.

«La jeunesse turque est prête à saisir toute opportunité pour trouver un emploi et obtenir davantage de libertés, et sa conception de l’UE s'inscrit dans ce rêve.»

Il a précisé que l'UE était perçue par la jeunesse turque comme un modèle quasi parfait de club de bien-être social qui fournit à ses citoyens des dispositifs de soutien supplémentaire en temps de crise.

«Les retombées économiques de la pandémie du coronavirus (Covid-19) sur les jeunes qui ont perdu leur emploi illustrent parfaitement ce repli au niveau des modèles turc et européen», a ajouté Erdogan.

Le chômage des jeunes a atteint des degrés alarmants en Turquie, près de 25 % des jeunes de 15 à 24 ans se retrouvant sans emploi, sachant que nombre d’entre eux se débattent sans aucune forme de soutien de la part de l'État.

Les contraintes économiques de la pandémie de Covid-19 ont de nouveau empêché les entreprises turques d'engager des jeunes, qui sont souvent inexpérimentés.

Les participants au sondage ont déclaré que l'amélioration des liens entre Ankara et Bruxelles devrait être axée sur les voyages sans visa dans les pays de l'UE, la coopération contre le terrorisme, et une action commune pour résoudre la crise des réfugiés.

Les résultats ont montré que la moitié environ de la jeunesse turque pense que la Turquie et l'UE ont des intérêts divergents concernant les réfugiés, la situation dans l'est de la Méditerranée, les guerres civiles en Syrie et en Libye, la lutte contre Daech, et les relations avec Chypre.

L’Azerbaïdjan est considéré par près de la moitié des personnes interrogées comme le partenaire le plus important de la Turquie (46,1%), suivi de la Russie (18,6%) et de l’Allemagne (13,5%). Les États-Unis sont considérés comme la plus grande menace pour les intérêts nationaux de la Turquie (60,6%), suivis d’Israël (24%) et de la Russie (19%).

Au total, 42% estiment que la Turquie devrait coopérer avec les pays de l'UE, suivis de la Russie (14,3%). Concernant les institutions inspirant la confiance, la Cour européenne des droits de l’homme a obtenu un vote de confiance de 57,3%, l'UE 52,3% et la Cour internationale de justice une cote de confiance de 48,3%.

Le Dr Kadri Tastan, chercheur principal au GMF, a précisé à Arab News que, malgré la relation instable et pragmatique entre Ankara et Bruxelles au fil des ans, les jeunes considéraient toujours l'UE comme un futur point d'ancrage pour le progrès des libertés et de la démocratie en Turquie.

«Les résultats de cette étude nous ont une fois de plus rappelé que la jeunesse turque s'appuyait sur les démocraties occidentales et les prenait comme modèles de référence.

«D'un autre côté, leurs motivations personnelles pour la candidature de la Turquie à l'adhésion à l'UE sont directement liées aux promesses de Bruxelles de libéralisation des visas, car les jeunes veulent voyager librement en Europe et se créer une nouvelle vie», a affirmé Tastan.

La génération Z, ceux qui sont nés entre le milieu et la fin des années 1990 et le début des années 2010, pourraient bien détenir la clé de la future gouvernance de la Turquie, car 5 millions de personnes au moins voteront pour la première fois de leur vie lors des prochaines élections générales et présidentielles en 2023.

Erdogan a confié: «La plupart des partis politiques en Turquie craignent d'être considérés comme favorables à l’UE parce que la paranoïa nationaliste, qualifiée de syndrome de Sèvres, hante toujours le paysage politique du pays.

«Ceux qui offrent une perspective prometteuse de l'adhésion à l'UE sont rapidement diabolisés, du fait que les puissances externes, comme l'UE, sont généralement considérées par les politiciens au pouvoir comme ayant l'intention d'utiliser différents moyens pour renverser la Turquie et la briser de l'intérieur

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".