La trajectoire réussie de Vision 2030 rend les Saoudiens plus confiants

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Publié le Jeudi 29 avril 2021

La trajectoire réussie de Vision 2030 rend les Saoudiens plus confiants

  • Les yeux de millions de téléspectateurs étaient rivés sur leurs écrans afin d’en apprendre plus sur le bilan de Vision 2030 et sa trajectoire
  • Le dossier du logement suscitait particulièrement l’intérêt de l’audimat

DJEDDAH : Les Saoudiens se disent de plus en plus convaincus que la Vision 2030 est sur la bonne voie, après avoir suivi l’entrevue télévisée du prince héritier Mohammed ben Salmane qui marquait le cinquième anniversaire de la feuille de route.

Le prince héritier a réaffirmé l’engagement du Royaume à éradiquer l’extrémisme. Durant l’interview mardi, il signifie que le Coran et la Sunna sont sans équivoque les principales sources du système législatif du pays, ajoutant que pour qu'un pays attire des capitaux et se développe à tous les niveaux, les idées extrémistes doivent être éliminées.

Faysal Al-Bugami, un employé de la Garde nationale, indique que «les leaders saoudiens ont toujours réitéré cette réalité. Tous les citoyens saoudiens sont conscients que ce pays a été fondé d'abord sur les bases de l'islam, et qu'il sera toujours un pays musulman».

Les propos du prince héritier au sujet de la taxe sur la valeur ajoutée ont été accueillis positivement car ils reflètent l’intérêt du gouvernement à protéger les citoyens à long terme.

Mahfouz Al-Ghamdi, chroniqueur dans le journal en ligne de La Mecque, a tweeté que l'interview souligne la volonté du prince héritier d'assurer un bon avenir aux futures générations en Arabie saoudite. «Son discours a également montré qu'il tenait à ne plus investir dans des projets sans un plan clair. De plus, il a insisté sur le maintien d’un train vie agréable pour le peuple saoudien », a-t-il révélé.

Les yeux de millions de téléspectateurs étaient rivés sur leurs écrans afin d’en apprendre plus sur le bilan de Vision 2030 et sa trajectoire.

Un dossier en particulier suscitait l’intérêt de l’audimat. Le prince héritier explique que «l'un des plus grands défis auxquels nous avons été confrontés était la nécessité d'augmenter le taux d’accès au logement, car la demande est énorme»,

S'adressant à la chaîne de télévision Al-Arabiya, Fadhl Al-Buainain, membre du Conseil de la Choura, a rappelé le discours prononcé par le roi lors de son accession au trône.

«Le roi Salmane avait souligné que l'un des problèmes les plus importants qu'il comptait évaluer serait celui du logement. Lorsque Vision 2030 a débuté, l'un de ses objectifs essentiels était d'aider chaque citoyen à avoir sa propre maison et d'augmenter le taux de propriété. Aujourd’hui, le prince héritier Mohammed ben Salmane réitère cet objectif et le poursuit avec insistance», souligne Al-Buainain.

 «Je crois qu'avoir une maison est la clé de la sécurité familiale, ainsi que de la sécurité et de la stabilité en général. Avec le soutien de nos leaders, le ministère du Logement a réussi à atteindre cet objectif», ajoute-t-il.

Khaled Al-Salem, enseignant depuis plus de 22 ans, est bénéficiaire des services du ministère des Affaires municipales et rurales et du logement à Taïf. Il confie à Arab News avoir perdu l’espoir après avoir été sur la liste d'attente du Fonds de développement immobilier pendant plus de 15 ans.

«Je n'étais pas en mesure d’obtenir un prêt bancaire pour m'aider à construire une maison pour ma famille. Cependant, avec le soutien du ministère du Logement, je vais bientôt déménager dans ma propre maison», se réjouit-il. «Le soutien que j'ai reçu du gouvernement m'a vraiment aidé à acheter un terrain et à y construire la maison de mes rêves», dit-il.

Al-Salem a enfin obtenu un foyer pour ses enfants. Il estime que c’est l'un des avantages de Vision 2030, et mentionne les procédures rapides, flexibles et faciles à suivre.

La Dr Alyaa Omar Al-Marwaey, chargée de cours des programmes et des méthodes d'enseignement de l'anglais à l'Université Umm Al-Qura, indique que l'interview du prince héritier a laissé un impact positif, non seulement dans le cœur de tous les Saoudiens, mais aussi dans l'esprit de tous les expatriés qui résident au Royaume.

«L’entrevue nous a montré que des plans méthodiques sont conçus pour intégrer les efforts des différents ministères de manière à contribuer de manière efficace au confort et à la prospérité des citoyens et des résidents», a-t-elle déclaré à Arab News.

Elle ajoute que les plans de réforme ouvrent des opportunités d'investissement à divers niveaux éducatifs, sociaux, militaires et environnementaux, ainsi que de nombreuses autres occasions essentielles.

«C'est une grande chance pour les citoyens saoudiens que de voir le prince héritier Mohammed ben Salmane offrir un bilan de Vision 2030 à ce jour», affirme Al-Marwaey qui ajoute: «Nous sommes fiers de faire partie de ce rêve de développement qui se réalise concrètement».

La professeure soutient que l’administration actuelle du Royaume poursuit le travail que le fondateur de l’Arabie Saoudite, le roi Abdel Aziz, avait commencé quand il a créé des ministères pour mieux servir les citoyens et les expatriés.

«Ces ministères ont récemment été restructurés pour mieux atteindre les mêmes objectifs fixés par le défunt fondateur. Les efforts unifiés des ministères affichent désormais de meilleures performances à tous les niveaux. Plusieurs secteurs tels que l'éducation, la santé, la sécurité, la culture, le tourisme et l'environnement enregistrent d'énormes progrès dans leurs performances», affirme Al-Marwaey.

Elle estime de plus que le secteur du tourisme fait un «excellent travail», et qu'il devrait attirer l'attention de millions de touristes sur une Arabie saoudite verte.

«Ce secteur évolue avec la fierté de l'identité arabe et islamique profondément enracinée en Arabie saoudite. La Vision saoudienne développera certainement ce patrimoine arabe et islamique unique, et qui est une composante principale de la culture saoudienne. Ce patrimoine attirera certainement des touristes de différentes régions du monde», conclut-elle.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Parlement libanais approuve un projet de loi sur le secret bancaire

Le Parlement a adopté des amendements à "la loi relative au secret bancaire" et à la législation monétaire, selon le bureau de son président, Nabih Berri. (AFP)
Le Parlement a adopté des amendements à "la loi relative au secret bancaire" et à la législation monétaire, selon le bureau de son président, Nabih Berri. (AFP)
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  • La communauté internationale exige depuis longtemps d'importantes réformes pour débloquer des milliards de dollars afin d'aider à la relance de l'économie libanaise, plongée depuis 2019 dans une profonde crise
  • Selon le groupe de défense des droits libanais Legal Agenda, les amendements autorisent "les organes de contrôle et de régulation bancaire (...) à demander l'accès à toutes les informations" sans fournir de raison particulière

BEYROUTH: Le Parlement libanais a approuvé jeudi un projet de loi sur la levée du secret bancaire, une réforme clé réclamée par le Fonds monétaire international (FMI), au moment où des responsables libanais rencontrent à Washington des représentants des institutions financières mondiales.

Le Parlement a adopté des amendements à "la loi relative au secret bancaire" et à la législation monétaire, selon le bureau de son président, Nabih Berri.

La communauté internationale exige depuis longtemps d'importantes réformes pour débloquer des milliards de dollars afin d'aider à la relance de l'économie libanaise, plongée depuis 2019 dans une profonde crise imputée à la mauvaise gestion et à la corruption.

La récente guerre entre Israël et le Hezbollah a aggravé la situation et le pays, à court d'argent, a désormais besoin de fonds pour la reconstruction.

Selon le groupe de défense des droits libanais Legal Agenda, les amendements autorisent "les organes de contrôle et de régulation bancaire (...) à demander l'accès à toutes les informations" sans fournir de raison particulière.

Ces organismes pourront avoir accès à des informations telles que les noms des clients et les détails de leurs dépôts, et enquêter sur d'éventuelles activités suspectes, selon Legal Agenda.

Le Liban applique depuis longtemps des règles strictes en matière de confidentialité des comptes bancaires, ce qui, selon les critiques, rend le pays vulnérable au blanchiment d'argent.

En adoptant ce texte, le gouvernement avait précisé qu'il s'appliquerait de manière rétroactive pendant 10 ans. Il couvrira donc le début de la crise économique, lorsque les banquiers ont été accusés d'aider certaines personnalités à transférer d'importantes sommes à l'étranger.

Le feu vert du Parlement coïncide avec une visite à Washington des ministres des Finances, Yassine Jaber, et de l'Economie, Amer Bisat, ainsi que du nouveau gouverneur de la Banque centrale, Karim Souaid, pour des réunions avec la Banque mondiale et le FMI.

M. Jaber a estimé cette semaine que l'adoption des amendements donnerait un "coup de pouce" à la délégation libanaise.

En avril 2022, le Liban et le FMI ont conclu un accord sous conditions pour un programme de prêt sur 46 mois de trois milliards de dollars, mais les réformes alors exigées n'ont pour la plupart pas été entreprises.

En février, le FMI s'est dit ouvert à un nouvel accord avec Beyrouth après des discussions avec M. Jaber. Le nouveau gouvernement libanais s'est engagé à mettre en oeuvre d'autres réformes et a également approuvé le 12 avril un projet de loi pour restructurer le secteur bancaire.


Syrie: Londres lève ses sanctions contre les ministères de la Défense et de l'Intérieur

Abdallah Al Dardari, chef régional pour les Etats arabes au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), lors d'une interview avec l'AFP à Damas le 19 avril 2025. (AFP)
Abdallah Al Dardari, chef régional pour les Etats arabes au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), lors d'une interview avec l'AFP à Damas le 19 avril 2025. (AFP)
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  • "Les entités suivantes ont été retirées de la liste et ne sont plus soumises à un gel des avoirs: ministère de l'Intérieur, ministère de la Défense", indique notamment le communiqué du département du Trésor
  • Des agences de renseignement sont également retirées de la liste. La totalité d'entre elles ont été dissoutes par les nouvelles autorités en janvier

LONDRES: Le Royaume-Uni a annoncé jeudi avoir levé ses sanctions contre les ministères syriens de l'Intérieur et de la Défense ainsi que contre des agences de renseignement, qui avaient été imposées sous le régime de Bachar al-Assad.

"Les entités suivantes ont été retirées de la liste et ne sont plus soumises à un gel des avoirs: ministère de l'Intérieur, ministère de la Défense", indique notamment le communiqué du département du Trésor.

Des agences de renseignement sont également retirées de la liste. La totalité d'entre elles ont été dissoutes par les nouvelles autorités en janvier.

Ces autorités, issues de groupes rebelles islamistes, ont pris le pouvoir le 8 décembre.

Le Royaume-Uni avait début mars déjà levé des sanctions à l'égard de 24 entités syriennes ou liées à la Syrie, dont la Banque centrale.

Plus de trois cents individus restent toutefois soumis à des gels d'avoirs dans ce cadre, ainsi qu'une quarantaine d'entités, selon le communiqué du Trésor.

Les nouvelles autorités syriennes appellent depuis la chute d'Assad en décembre dernier à une levée totale des sanctions pour relancer l'économie et reconstruire le pays, ravagé après 14 années de guerre civile.


1983 – L'attaque contre les Marines américains à Beyrouth

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  • Les dégâts sont énormes au quartier général des Marines
  • Quatre couches de ciment s'étaient effondrées pour former des tas de décombres, des incendies brûlaient et l'on entendait beaucoup de cris au milieu du sang

BEYROUTH: Le 23 octobre 1983, aux alentours de 6h25, une violente déflagration secoue Beyrouth et sa banlieue, jusque dans les hauteurs montagneuses. Le souffle, sourd et diffus, fait d’abord penser à un tremblement de terre.

Mais sept minutes plus tard, une seconde explosion, bien plus puissante, déchire la ville et ses environs, dissipant toute confusion: Beyrouth venait de vivre l’un des attentats les plus meurtriers de son histoire.

Je travaillais alors pour le journal libanais As-Safir en tant que correspondant de guerre. Beyrouth était assiégée, dans sa banlieue sud, dans les montagnes et dans la région du Kharoub, par des affrontements entre le Parti socialiste progressiste et ses alliés d'une part, et les Forces libanaises d'autre part, dans ce que l'on appelait la «guerre des montagnes».

Le sud du pays a également été le théâtre de la résistance armée des combattants libanais contre l'occupation israélienne. Ces combattants étaient liés à des partis de gauche et, auparavant, à des factions palestiniennes.

Des forces multinationales, notamment américaines, françaises et italiennes, avaient été stationnées à Beyrouth après le retrait des dirigeants et des forces de l'Organisation de libération de la Palestine, à la suite de l'agression israélienne contre le Liban et de l'occupation de Beyrouth en 1982.

Quelques minutes après les explosions, la réalité s’impose avec brutalité: le quartier général des Marines américains, situé sur la route de l’aéroport de Beyrouth, ainsi que la base du contingent français dans le quartier de Jnah, ont été ciblés par deux attaques-suicides coordonnées.

Les assaillants, non identifiés, ont lancé des camions piégés – chargés de plusieurs tonnes d’explosifs – contre les deux sites pourtant fortement sécurisés, provoquant un carnage sans précédent.

Comment nous l'avons écrit

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Au lendemain des attentats, Arab News faisait état de 120 morts parmi les Marines et de 20 morts parmi les Français, un chiffre nettement inférieur au décompte final.

L'attaque de la base américaine a tué 241 militaires américains – 220 Marines, 18 marins et trois soldats – et en a blessé des dizaines. Le bombardement du site militaire français a tué 58 parachutistes français et plus de 25 Libanais.

Ces attentats étaient les deuxièmes du genre à Beyrouth; un kamikaze avait pris pour cible l'ambassade des États-Unis à Aïn el-Mreisseh six mois plus tôt, le 18 avril, tuant 63 personnes, dont 17 Américains et 35 Libanais.

Les dégâts sont énormes au quartier général des Marines. Quatre couches de ciment s'étaient effondrées pour former des tas de décombres, des incendies brûlaient et l'on entendait beaucoup de cris au milieu du sang, des morceaux de corps et de la confusion. Voici ce que nous, journalistes, avons pu voir au milieu du chaos qui régnait immédiatement après la catastrophe, et ce qui reste gravé dans ma mémoire plus de 40 ans plus tard.

La nuit précédente, un samedi, les Marines avaient fait la fête, divertis par un groupe de musique qui avait fait le voyage depuis les États-Unis pour se produire devant eux. La plupart dormaient encore lorsque la bombe a explosé.

Aucun groupe n'a revendiqué les attentats ce jour-là, mais quelques jours plus tard, As-Safir a publié une déclaration qu'il avait reçue et dans laquelle le «Mouvement de la révolution islamique» déclare en être responsable.

Environ 48 heures après l’attentat, les autorités américaines pointent du doigt le mouvement Amal, ainsi qu’une faction dissidente dirigée par Hussein al-Moussawi, connue sous le nom d’Amal islamique, comme étant à l’origine de l’attaque.

Selon la presse locale de l’époque, la planification de l’attentat aurait eu lieu à Baalbeck, dans la région de la Békaa, tandis que le camion utilisé aurait été aperçu garé devant l’un des bureaux du mouvement Amal.

Le vice-président américain, George H.W. Bush, s'est rendu au Liban le lendemain de l'attentat et a déclaré: «Nous ne permettrons pas au terrorisme de dicter ou de modifier notre politique étrangère.»

La Syrie, l'Iran et le mouvement Amal ont nié toute implication dans les deux attentats.

En riposte à l’attaque visant leurs soldats, les autorités françaises ont lancé une opération militaire d’envergure: huit avions de chasse ont bombardé la caserne Cheikh Abdallah à Baalbeck, que Paris considérait comme un bastion de présences iraniennes.

À l’époque, les autorités françaises ont affirmé que les frappes avaient fait environ 200 morts.

Un responsable de l'Amal islamique a nié que l'Iran disposait d'un complexe dans la région de Baalbeck. Toutefois, il a reconnu le lien idéologique fort unissant son groupe à Téhéran, déclarant: «L’association de notre mouvement avec la révolution islamique en Iran est celle d’un peuple avec son guide. Et nous nous défendons.»

Le 23 novembre, le cabinet libanais a décidé de rompre les relations avec l'Iran et la Libye. Le ministre libanais des Affaires étrangères, Elie Salem, a déclaré que la décision «a été prise après que l'Iran et la Libye ont admis qu'ils avaient des forces dans la Békaa».

Un rapport d'As-Safir cite une source diplomatique: «Les relations avec l'Iran se sont détériorées en raison des interventions, pratiques et activités illégales qu'il a menées sur la scène libanaise, malgré de nombreux avertissements.»

Les attentats du 23 octobre étaient jusqu'alors le signe le plus évident de l'évolution de l'équilibre des forces régionales et internationales au Liban et de l'émergence d'un rôle iranien de plus en plus important dans la guerre civile.

Le chercheur Walid Noueihed m'a expliqué qu'avant 1982, Beyrouth avait accueilli toutes les formes d'opposition, y compris l'élite éduquée, appelée «opposition de velours», et l'opposition armée, dont les membres étaient formés dans des camps ou des centres d'entraînement palestiniens dans la vallée de la Békaa et au Liban-Sud.

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Vue aérienne de l'ambassade américaine à Beyrouth après l'explosion qui a fait 63 morts, dont 46 Libanais et 17 Américains. (AFP)

Il a indiqué que l'opposition iranienne au chah était présente parmi ces groupes et a décrit Beyrouth comme une oasis pour les mouvements d'opposition jusqu'en 1982. Toutefois, cette dynamique a changé lorsqu'Israël a envahi le Liban et assiégé Beyrouth, ce qui a entraîné le départ de l'OLP en vertu d'un accord international qui exigeait en échange qu'Israël s'abstienne de pénétrer dans Beyrouth.

Si les factions palestiniennes ont quitté le Liban, ce n'est pas le cas des combattants libanais associés à l'OLP, pour la plupart des chiites qui constituaient la base des partis de gauche libanais.

Les attaques contre les bases militaires américaines et françaises ont entraîné le retrait des forces internationales du Liban, explique M. Noueihed, laissant une fois de plus Beyrouth sans protection. Les opérations de résistance se sont multipliées, influencées par des idéologies distinctes de celles de la gauche traditionnelle, des groupes comme l'Amal islamique affichant ouvertement des slogans prônant la confrontation avec Israël.

En 1985, le Hezbollah est officiellement créé en tant qu'«organisation djihadiste menant une révolution pour une république islamique». Il s'est attiré le soutien des partis de gauche libanais et palestiniens, en particulier après l'effondrement de l'Union soviétique.

Selon M. Noueihed, l'émergence du Hezbollah a coïncidé avec le déclin des symboles existants de la résistance nationale, ce qui semble indiquer une intention d'exclure toutes les autres forces du pays du mouvement de résistance, laissant le Hezbollah comme parti dominant.

L'influence iranienne au Liban est devenue évidente lors des violents affrontements entre le Hezbollah et Amal, qui ont fait des dizaines de victimes et se sont terminés par la consolidation du contrôle du Hezbollah au milieu de la présence des forces militaires syriennes.

Beyrouth se vide peu à peu de son élite intellectuelle, a souligné M. Noueihed. Des centaines d’écrivains, d’intellectuels, de chercheurs et de professionnels des médias ont fui vers l’Europe, redoutant pour leur sécurité, laissant derrière eux une ville désertée par ceux qui faisaient autrefois vibrer sa vie culturelle et académique.

Najia Houssari est rédactrice pour Arab News, basée à Beyrouth. Elle était correspondante de guerre pour le journal libanais As-Safir au moment du bombardement de la caserne des Marines américains.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com