Les actions humanitaires des étudiants saoudiens renforcent les liens avec l'Australie

Près de 4 875 étudiants saoudiens poursuivent leurs études en Australie. Ils ont réussi à laisser leur marque dans la société australienne bien au-delà des enceintes de leurs universités, proposant ainsi leurs services dans le cadre de programmes de bénévolat. (Fourni)
Près de 4 875 étudiants saoudiens poursuivent leurs études en Australie. Ils ont réussi à laisser leur marque dans la société australienne bien au-delà des enceintes de leurs universités, proposant ainsi leurs services dans le cadre de programmes de bénévolat. (Fourni)
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Publié le Dimanche 25 avril 2021

Les actions humanitaires des étudiants saoudiens renforcent les liens avec l'Australie

  • De nombreux étudiants saoudiens s'intègrent bien dans leur nouvelle communauté et qui tendent souvent la main aux autres et conservent ainsi la tradition de donner à autrui
  • La compassion constitue une caractéristique essentielle et vitale de l'éducation prodiguée aux enfants saoudiens

LA MECQUE : Ce sont des milliers d'étudiants saoudiens qui voyagent tous les ans à travers le monde en quête d'éducation et emportent dans leurs bagages les traditions et les coutumes du Royaume. Parmi eux, nombreux sont ceux qui s'intègrent bien dans leur nouvelle communauté et qui tendent souvent la main aux autres et conservent ainsi la tradition de donner à autrui.

Que ce soit au Royaume-Uni, aux États-Unis ou en Australie, l'Arabie saoudite occupe une place importante dans l'actualité pour plus d’une raison. Mis à part les grands médias, les étudiants saoudiens apparaissent dans les petits médias locaux qui leur offrent un accueil dans leurs nouvelles communautés et, parfois, mettent en lumière leurs actes d'héroïsme, appréciés et respectés par la communauté.

La compassion est certes un sentiment inné chez bien des gens. Mais dans le cas des Saoudiens, elle constitue une caractéristique essentielle et vitale de l'éducation prodiguée aux enfants, dans la mesure où elle incarne le véritable esprit de l'Islam et fait donc partie des enseignements de cette religion. 

« Les actions humanitaires auxquelles nous incite notre religion ne se limitent pas au lieu et au temps, elles découlent plutôt des valeurs morales et de l'éthique des jeunes Saoudiens », explique Musaed ben Ibrahim Al-Saleem, ambassadeur d'Arabie saoudite en Australie, dans une interview exclusive à Arab News.

« Nos valeurs nous apprennent à donner et ce don est mis en évidence par nos comportements et attitudes n'importe quand et n’importe où. Nous sommes fiers de ces valeurs car elles reflètent la vraie image du peuple saoudien ».

M. Al-Saleem a mis l'accent sur les actions humanitaires remarquables menées par un certain nombre de Saoudiens vivant en Australie. Il a notamment évoqué les actes héroïques qui ont fait les gros titres récemment dans le pays.

Dans l'État de Victoria, dans le sud du pays, Ahmed Al-Mohaimeed s'est jeté dans la rivière Yarra pour sauver un homme qui se noyait. Son héroïsme lui a valu par la suite le prix du courage Australian Bravery Award.

Tout récemment, un autre Saoudien installé à Adélaïde a risqué sa vie pour sauver son voisin de 94 ans d'un incendie. Noah Al-Harbi a réussi à s'introduire dans la maison du vieil homme et à le faire sortir des flammes. Les deux hommes sont en bonne voie de guérison.

Par ailleurs, la société australienne garde en mémoire la contribution d'autres Saoudiens qui ont également participé à des opérations humanitaires et bénévoles organisées par les centres des villes où ils étudient, ou qui se sont portés volontaires durant la vague d'incendies et d'inondations qui a ravagé l'Australie l'année dernière.

Selon M. Al-Saleem, près de 4 875 étudiants saoudiens poursuivent leurs études dans plus de 20 universités australiennes.

Ces étudiants lancent des initiatives individuelles ou recourent à des clubs d'étudiants pour proposer des services au profit de la société, afin de promouvoir la communication culturelle entre les deux pays. Les étudiants saoudiens ont donc réussi à laisser leur marque dans la société australienne bien au-delà des enceintes de leurs universités, proposant ainsi leurs services dans le cadre de programmes de bénévolat pendant la pandémie, a-t-il ajouté. « On sait bien que la société australienne est multiethnique. Ce caractère lui permet d'accepter l'autre de manière rapide et facile, par désir d'en savoir plus sur la société saoudienne, peu connue des Australiens », explique M. Al-Saleem. « En suivant les événements, les festivals, les marches culturelles, les activités sociales et les spectacles théâtraux qui se déroulent en Arabie saoudite, les Australiens souhaitent en apprendre davantage sur la société et la culture saoudiennes », a-t-il ajouté.

« Maintenant que les visas touristiques sont disponibles, nous prévoyons que de nombreux Australiens se rendront dans le Royaume pour découvrir en profondeur notre civilisation, notre patrimoine et notre culture, ce qui rapprochera de manière significative les sociétés saoudienne et australienne », confie-t-il.

« Nos valeurs nous apprennent à donner et ce don est mis en évidence par nos comportements et attitudes n'importe quand et n’importe où.

Musaed ben Ibrahim Al-Saleem

« La relation avec l'Australie va au-delà du tourisme et des actions héroïques. La semaine dernière, les chaînes de nouvelles australiennes ont rapporté que des archéologues australiens avaient découvert des ossements d'un chien de compagnie aux côtés des restes de ses propriétaires dans un cimetière d'Arabie saoudite.

« Ces restes constituent sans doute le plus ancien exemple de domestication observé dans la région et qui remonte à environ 4300 avant J.-C. Cette découverte est le résultat d'un partenariat de recherche entre la Commission royale d'AlUla et de l'Université Western Australia en vue d'étudier les anciennes civilisations de la péninsule arabique. « Les relations entre les deux pays vont aussi au-delà de la culture, de l'éducation et des traditions. Le Royaume entretient de solides relations d'investissement et de commerce avec l'Australie et compte parmi ses principaux partenaires commerciaux au Moyen-Orient».

La nature de cette relation a permis la mise en œuvre de nombreux projets d'investissement conjoints, qui ont stimulé le commerce bilatéral à environ 5 milliards de SAR (1,3 milliard de dollars). Ainsi, les plus importantes matières premières exportées de l’Arabie saoudite en Australie pour l'exercice 2019-2020 sont l'or, l'aluminium et les engrais chimiques, pour une valeur d'environ 634 millions de dollars.

Les importations de l'Australie vers le Royaume se chiffrent à quelque 838 millions de dollars, et couvrent la viande et les produits alimentaires et médicaux. A l'avenir, l'ambassade saoudienne entend augmenter le volume des investissements et des échanges commerciaux entre les deux pays en proposant des opportunités d'investissement dans le Royaume et en permettant aux entreprises australiennes de participer à des projets et à profiter des opportunités offertes dans le cadre de la Vision 2030 du Royaume.

En ce qui a trait au niveau des universités australiennes et au nombre d'étudiants saoudiens qui y poursuivent leurs études, M. Al-Saleem a précisé que les universités australiennes disposent d'un « système particulièrement performant » et que depuis 2005, près de 40 000 étudiants saoudiens y ont achevé leurs études dans plus d'un domaine.

« L'Australie occupe une place de premier plan dans les domaines de l'ingénierie, des sciences médicales, de la santé et de l'environnement. La nouvelle vision du ministère de l'éducation a limité le nombre d'universités australiennes dans lesquelles les étudiants saoudiens peuvent s'inscrire aux 100 meilleures universités du pays. Par conséquent, je me permets de dire que l'Australie accueillera une grande partie des étudiants saoudiens dans les années à venir », a-t-il ajouté.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Un an après la chute d’Assad, les Syriens affichent un fort soutien à al-Chareh

Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
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  • Un sondage révèle un optimisme croissant et un large soutien aux progrès du gouvernement après la chute d’Assad
  • L’Arabie saoudite apparaît comme le pays étranger le plus populaire, Trump reçoit également un soutien marqué

LONDRES : Alors que les Syriens ont célébré cette semaine le premier anniversaire de la chute de Bachar Al-Assad, une enquête menée dans le pays révèle un soutien massif au nouveau président et place l’Arabie saoudite comme principal partenaire international apprécié.

L’ancien président avait fui le pays le 8 décembre 2024, après une offensive éclair de l’opposition jusqu’à Damas, mettant fin à 14 ans de guerre civile.

La campagne était menée par Ahmad al-Chareh, aujourd’hui président du pays, qui s’efforce de stabiliser la Syrie et de rétablir des relations avec ses partenaires internationaux.

Ces efforts ont été salués dans un sondage récemment publié, montrant que 81 % des personnes interrogées ont confiance dans le président et 71 % dans le gouvernement national.

Les institutions clés bénéficient également d’un fort soutien : plus de 70 % pour l’armée et 62 % pour les tribunaux et le système judiciaire.

L’enquête a été menée en octobre et novembre par Arab Barometer, un réseau de recherche américain à but non lucratif.

Plus de 1 200 adultes sélectionnés aléatoirement ont été interrogés en personne à travers le pays sur une large gamme de sujets, notamment la performance du gouvernement, l’économie et la sécurité.

Le large soutien exprimé envers al-Chareh atteint un niveau enviable pour de nombreux gouvernements occidentaux, alors même que la Syrie fait face à de profondes difficultés.

Le coût de la reconstruction dépasse les 200 milliards de dollars selon la Banque mondiale, l’économie est dévastée et le pays connaît encore des épisodes de violence sectaire.

Al-Chareh s’efforce de mettre fin à l’isolement international de la Syrie, cherchant l’appui de pays de la région et obtenant un allègement des sanctions américaines.

Un soutien clé est venu d’Arabie saoudite, qui a offert une aide politique et économique. Le sondage place le Royaume comme le pays étranger le plus populaire, avec 90 % d’opinions favorables.

Le Qatar recueille lui aussi une forte popularité (plus de 80 %), suivi de la Turquie (73 %).

La majorité des personnes interrogées — 66 % — expriment également une opinion favorable envers les États-Unis, saluant la décision du président Donald Trump d’assouplir les sanctions et l’impact attendu sur leur vie quotidienne.

Après sa rencontre avec al-Chareh à Washington le mois dernier, Trump a annoncé une suspension partielle des sanctions, après en avoir déjà assoupli plusieurs volets.

Le sondage montre que 61 % des Syriens ont une opinion positive de Trump — un niveau supérieur à celui observé dans une grande partie du Moyen-Orient.

En revanche, l’enthousiasme est bien moindre concernant les efforts américains pour normaliser les relations entre la Syrie et Israël.

Seuls 14 % soutiennent cette démarche, et à peine 4 % disent avoir une opinion favorable d’Israël.

Lors du chaos provoqué par la chute d’Assad, l’armée israélienne a occupé de nouveaux territoires dans le sud de la Syrie et a mené de fréquentes attaques au cours de l’année écoulée.

Plus de 90 % des Syriens considèrent l’occupation israélienne des territoires palestiniens et les frappes contre l’Iran, le Liban et la Syrie comme des menaces critiques pour leur sécurité.

Dans Foreign Policy, Salma Al-Shami et Michael Robbins (Arab Barometer) écrivent que les résultats de l’enquête donnent des raisons d’être optimiste.

« Nous avons constaté que la population est pleine d’espoir, favorable à la démocratie et ouverte à l’aide étrangère », disent-ils. « Elle approuve et fait confiance à son gouvernement actuel. »

Mais ils notent aussi plusieurs sources d’inquiétude, notamment l’état de l’économie et la sécurité interne.

Le soutien au gouvernement chute nettement dans les régions majoritairement alaouites.

La dynastie Assad, au pouvoir pendant plus de 50 ans, était issue de la minorité alaouite, dont les membres occupaient de nombreux postes clés.

L’économie reste la principale préoccupation : seuls 17 % se disent satisfaits de sa performance, et beaucoup s’inquiètent de l’inflation, du chômage et de la pauvreté.

Quelque 86 % déclarent que leurs revenus ne couvrent pas leurs dépenses, et 65 % affirment avoir eu du mal à acheter de la nourriture le mois précédent.

La sécurité préoccupe aussi : 74 % soutiennent les efforts du gouvernement pour collecter les armes des groupes armés et 63 % considèrent l’enlèvement comme une menace critique.

À l’occasion de l’anniversaire de la chute d’Assad, lundi, al-Chareh a affirmé que le gouvernement œuvrait à construire une Syrie forte, à consolider sa stabilité et à préserver sa souveraineté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël mène une série de frappes contre le Hezbollah au Liban

Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Israël a frappé vendredi plusieurs sites du Hezbollah au sud et à l’est du Liban, ciblant notamment un camp d’entraînement de sa force d’élite al-Radwan, malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2024
  • Ces raids interviennent alors que l’armée libanaise doit achever le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah le long de la frontière israélienne d’ici le 31 décembre

BEYROUTH: Israël a mené une série de frappes aériennes contre le sud et l'est du Liban vendredi matin, selon les médias officiels, l'armée israélienne affirmant viser des objectifs du Hezbollah pro-iranien dont un camp d'entrainement.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe islamiste libanais, Israël continue de mener des attaques régulières contre le Hezbollah, l'accusant de se réarmer.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), les raids de vendredi, qualifiés en partie de "violents", ont visé une dizaine de lieux, certains situés à une trentaine de km de la frontière avec Israël.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir "frappé un complexe d'entrainement" de la force d'élite du Hezbollah, al-Radwan, où des membres de la formation chiite apprenaient "l'utilisation de différents types d'armes", devant servir dans "des attentats terroristes".

L'armée israélienne a également "frappé des infrastructures militaires supplémentaires du Hezbollah dans plusieurs régions du sud du Liban", a-t-elle ajouté.

L'aviation israélienne avait déjà visé certains des mêmes sites en début de semaine.

Ces frappes interviennent alors que l'armée libanaise doit achever le démantèlement le 31 décembre des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord, conformément à l'accord de cessez-le-feu.

Les zones visées vendredi se trouvent pour la plupart au nord du fleuve.

Le Hezbollah a été très affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe.


Pluies diluviennes et vents puissants ajoutent au chaos qui frappe Gaza

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
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  • A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre
  • Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza

GAZA: Pelle à la main, des Palestiniens portant des sandales en plastique et des pulls fins creusent des tranchées autour de leurs tentes dans le quartier de Zeitoun, à Gaza-ville, rempart dérisoire face aux pluies torrentielles qui s'abattent depuis des heures.

Dès mercredi soir, la tempête Byron a balayé le territoire palestinien, bordé par la mer Méditerranée, inondant les campements de fortune et ajoutant à la détresse de la population, déplacée en masse depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre 2023.

A Zeitoun, le campement planté au milieu des décombres a des allures cauchemardesques, sous un ciel chargé de gros nuages gris et blancs.

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes.

Accroupis sur des briques posées dans la boue, un groupe d'enfants mangent à même des faitouts en métal devant l'ouverture d'un petit abri en plastique, en regardant le ciel s'abattre sur le quartier.

"Nous ne savions pas où aller" 

A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre.

"La nuit dernière a été terrible pour nous et pour nos enfants à cause des fortes pluies et du froid, les enfants ont été trempés, les couvertures et les matelas aussi. Nous ne savions pas où aller", raconte à l'AFP Souad Mouslim, qui vit sous une tente avec sa famille.

"Donnez-nous une tente décente, des couvertures pour nos enfants, des vêtements à porter, je le jure, ils ont les pieds nus, ils n'ont pas de chaussures", implore-t-elle.

"Jusqu'à quand allons-nous rester comme ça? C'est injuste", dit-elle en élevant la voix pour couvrir le bruit des gouttes frappant la toile.

Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza.

Le territoire connait généralement un épisode de fortes pluies en fin d'automne et en hiver, mais la dévastation massive due à la guerre l'a rendu plus vulnérable.

"La situation est désespérée", résume Chourouk Mouslim, une déplacée originaire de Beit Lahia, dans le nord de Gaza, elle aussi sous une tente à al-Zawaida.

"Nous ne pouvons même pas sortir pour allumer un feu" pour cuisiner ou se chauffer, déplore-t-elle, avant d'ajouter qu'elle n'a de toutes les manières ni bois, ni gaz.

Dans ce territoire dont les frontières sont fermées, où l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante selon l'ONU, malgré l'entrée en vigueur d'une trêve le 10 octobre, les pénuries empêchent une population déjà démunie de faire face à ce nouveau problème.

Lointaine reconstruction 

Sous les tentes, les plus chanceux bâchent le sol ou le recouvrent de briques pour empêcher que le sable humide ne détrempe leurs affaires. Dans les zones où le bitume n'a pas été arraché, des bulldozers continuent de déblayer les décombres des bâtiments détruits.

Beaucoup de gens restent debout, à l'entrée des abris, plutôt que de s'asseoir une surface mouillée.

"La tempête a eu un impact grave sur la population, des bâtiments se sont effondrés et une grande partie des infrastructures étant détruite, elles ne permettent plus d'absorber cet important volume de pluie", note Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile de Gaza.

Cette organisation, qui dispense des premiers secours sous l'autorité du Hamas, a affirmé que la tempête avait causé la mort d'une personne, écrasée par un mur ayant cédé. Elle a ajouté que ses équipes étaient intervenues après l'effondrement partiel de trois maisons durant les fortes pluies.

La Défense civile a averti les habitants restés dans des logements partiellement détruits ou fragilisés par les bombardements qu'ils se mettaient en danger.

"Les tentes, c'est inacceptable", estime M. Bassal, "ce qui doit être fourni maintenant, ce sont des abris qu'on peut déplacer, équipés de panneaux solaires, avec deux pièces, une salle de bain et toutes les installations nécessaires pour les habitants. Seulement à ce moment-là, la reconstruction pourra commencer".