A la pharmacie de l'Europe le vaccin Janssen fait recette

Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé samedi que près de 80 000 professionnels de santé avaient déjà commandé ce vaccin, dont 16 000 officines.(AFP)
Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé samedi que près de 80 000 professionnels de santé avaient déjà commandé ce vaccin, dont 16 000 officines.(AFP)
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Publié le Samedi 24 avril 2021

A la pharmacie de l'Europe le vaccin Janssen fait recette

  • «J'ai eu le temps de prendre l'avis d'un ami médecin. Je ne suis pas très branchée vaccins et j'affectionne les remèdes naturels, mais là je suis assez convaincue pour moi et pour la collectivité, pour qu'enfin on en finisse avec la crise»
  • A la mi-journée, toutes avaient été injectées. Les personnes vaccinées, âgées de plus 55 ans, étaient reparties sans problème profiter d'un week-end estival avec, en poche, un «certificat d'éligibilité et de vaccination»

PARIS : "J'étais venue pour l'AstraZeneca, je repars vaccinée au Janssen !": comme quatre autres personnes, Karine, violoncelliste de 56 ans, n'a pas hésité à se faire vacciner samedi avec le vaccin du laboratoire américain Johnson & Johnson, connu sous le nom de Janssen en Europe et le seul à nécessiter une unique injection.

"J'ai eu le temps de prendre l'avis d'un ami médecin. Je ne suis pas très branchée vaccins et j'affectionne les remèdes naturels, mais là je suis assez convaincue pour moi et pour la collectivité, pour qu'enfin on en finisse avec la crise", ajoute cette musicienne de l'orchestre de Radio-France, interrogée par l'AFP à l'occasion du lancement de la vaccination en pharmacie avec ce nouveau produit en France.

Laurent Meyssonnier, qui l'a vaccinée à la pharmacie de l'Europe, située dans le huitième arrondissement de la capitale et spécialisée dans l'homéopathie et les produits naturels, se félicite d'avoir "reçu dans les temps un flacon comprenant cinq doses" de vaccin, le quatrième à être déployé en France.

A la mi-journée, toutes avaient été injectées. Les personnes vaccinées, âgées de plus 55 ans, étaient reparties sans problème profiter d'un week-end estival avec, en poche, un "certificat d'éligibilité et de vaccination".

Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé samedi que près de 80 000 professionnels de santé avaient déjà commandé ce vaccin, dont 16 000 officines.

L'Agence européenne des médicaments (EMA) a donné son feu vert à l'administration du Janssen en estimant qu'il bénéficiait d'un rapport bénéfices/risques favorable malgré un risque "très rare" de caillots sanguins, comme pour le vaccin AstraZeneca, qui suscite la défiance.

Globalement "le doute persiste encore un peu pour l'AstraZeneca depuis sa suspension temporaire", concède M. Meyssonnier. "Il y a eu trois annulations (de rendez-vous) ce matin sans qu'on sache si les gens ont réussi à se faire vacciner ailleurs avec le Pfizer-BioNTech ou le Moderna", précise-t-il.

Marianne Nardin, sculptrice sur métal de 63 ans, a elle aussi choisi le Janssen pour son "unidose" quand elle a appris qu'il était disponible, après s'être inscrite pour la vaccination à l'AstraZeneca.

"Règle du jeu social"

"J'ai eu le virus mais j'étais asymptomatique. Je trouve qu'on est allé vite et je comprends ceux qui restent méfiants. On ne sait pas tout c'est certain mais je joue la règle du jeu social car je crois que si tout le monde est vacciné, on parviendra à l'immunité collective", dit-elle.

Toby Green, Britannique de 62 ans vivant à Paris depuis 20 ans, est lui "resté sur l'AstraZeneca". "Il n'y a aucune question à se poser, des millions de doses ont déjà été injectées à la population à travers le monde, c'est essentiel pour sortir de la crise !", clame-t-il, sous le regard étonné de clients venus chercher des médicaments. 

"Les scientifiques ont réalisé des efforts considérables, les risques sont infimes !", ajoute cet éditeur de revues scientifiques, tenant à souligner qu'il a "étudié la microbiologie et les maladies infectieuses".

Depuis le début de la vaccination en France, sur 3,2 millions d'injections réalisées avec l'AstraZeneca, le bilan est de 27 cas de thromboses, dont 8 décès. Il n'est plus administré aux moins de 55 ans. Pour cette catégorie de personnes ayant déjà reçu une dose de ce vaccin, la Haute autorité de santé a recommandé une deuxième dose avec Pfizer ou Moderna.


L'Iran refuse de négocier directement avec les États-Unis

Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
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  • Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire
  • « Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.

TEHERAN : L'Iran a rejeté dimanche tout dialogue direct avec les États-Unis, estimant que cela « n'aurait aucun sens », alors que le président américain Donald Trump suggère des pourparlers directs et menace de bombarder le pays en cas d'échec de la diplomatie.

Les pays occidentaux, les États-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire depuis des décennies. Téhéran rejette ces allégations et affirme que ses activités nucléaires n'ont qu'une finalité civile, notamment en matière d'énergie.

Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire. Mais le président américain a également menacé de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie et a pris des sanctions supplémentaires à l'encontre du secteur pétrolier iranien. 

« Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré samedi soir le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, selon des propos rapportés dimanche par son ministère.

« Mais nous restons attachés à la diplomatie et sommes prêts à essayer la voie de négociations indirectes », a ajouté M. Araghchi. 

Jeudi, le président américain a affirmé qu'il préférait mener des « négociations directes » avec l'Iran.

« À quoi bon menacer si l'on veut négocier ? », s'est interrogé samedi le président iranien, Massoud Pezeshkian, élu l'an dernier avec la promesse de reprendre le dialogue avec l'Occident afin d'obtenir un allègement des sanctions pour relancer l'économie.

En 2015, l'Iran a conclu un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, États-Unis, France et Royaume-Uni) et l'Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.

Le texte prévoyait un allègement des sanctions en échange d'une limitation des activités nucléaires iraniennes. 

En 2018, Donald Trump a retiré son pays de l'accord avec fracas durant son premier mandat et rétabli les sanctions. En guise de représailles, l'Iran s'est désengagé du texte et a accéléré son programme nucléaire.

L'Iran ne cherche pas à se doter de l'arme nucléaire, mais « n'aura d'autre choix que de le faire » en cas d'attaque contre le pays, a mis en garde lundi Ali Larijani, un proche conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.


Netanyahu rencontrera lundi Trump à la Maison Blanche

Le président américain Donald Trump et  le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
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  • Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran.
  • Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

JERUSALEM : Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran, ont annoncé samedi ses services.

« Les deux dirigeants vont s'entretenir des droits de douane, des efforts pour ramener les otages israéliens, des relations israélo-turques, de la menace iranienne et de la lutte contre la Cour pénale internationale », a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué. 

Une grande partie des produits que les États-Unis importent du reste du monde sont soumis, depuis samedi, à des droits de douane additionnels de 10 %, mais l'addition sera encore plus lourde dès le 9 avril pour certains pays qui exportent plus qu'ils n'importent auprès du partenaire américain.

Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

Cette annonce intervient également au moment où un nouveau cessez-le-feu semble lointain dans le territoire palestinien de Gaza, où l'armée israélienne a intensifié ses opérations, et où les tensions autour du nucléaire iranien s'intensifient.

Le président américain, qui a appelé Téhéran à entamer des négociations sur son programme nucléaire, a menacé ces derniers jours de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie.

L'Iran se dit prêt à discuter avec les États-Unis, mais a refusé des pourparlers directs sous la menace et la pression.


Londres accuse Israël d'avoir refoulé deux députés travaillistes britanniques

Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
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  • Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu.
  • « Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie.

LONDRES : Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu, dans le cadre d'un voyage officiel.

« Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, dans le cadre d'une délégation parlementaire en Israël, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie dans un communiqué de son ministère publié sur X.

« J'ai clairement fait savoir à mes homologues du gouvernement israélien que nous n'accepterions pas un tel traitement réservé à des parlementaires britanniques avec qui nous sommes en contact et à qui nous apportons notre soutien », a insisté M. Lammy.

Le ministre a rappelé que « le gouvernement du Royaume-Uni restait focalisé sur la reprise du cessez-le-feu et des négociations pour mettre fin à l'effusion de sang, ainsi que sur la libération des otages et la fin du conflit dans la bande de Gaza ».

La diplomatie britannique n'a dévoilé aucun détail supplémentaire.

S'appuyant sur un communiqué du ministère israélien de l'Immigration cité par la chaîne de télévision Sky News, le journal The Guardian indique que les parlementaires refoulées à l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, sont deux femmes, Yuan Yang et Abtisam Mohamed. Elles sont soupçonnées d'avoir voulu « documenter les activités des forces de sécurité (israéliennes) et diffuser une haine contre Israël ».

Mercredi dernier, Hamish Falconer, sous-secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, a dénoncé l'élargissement des opérations militaires d'Israël dans la bande de Gaza, se disant « profondément préoccupé » par la reprise des hostilités.

« La politique du gouvernement britannique et celle du gouvernement israélien diffèrent. Ces divergences persisteront jusqu'à ce que nous retrouvions la voie d'une solution à deux États », avait déclaré M. Falconer devant la commission des Affaires étrangères du Parlement britannique.