Plus de 45 Houthis morts dans des combats violents dans la province de Marib

Un soldat de l’armée yéménite tire au canon sans recul monté sur un véhicule vers une position de première ligne lors des combats contre des combattants houthis à Marib, au Yémen, le 9 mars 2021. (Photo, REUTERS)
Un soldat de l’armée yéménite tire au canon sans recul monté sur un véhicule vers une position de première ligne lors des combats contre des combattants houthis à Marib, au Yémen, le 9 mars 2021. (Photo, REUTERS)
Short Url
Publié le Samedi 24 avril 2021

Plus de 45 Houthis morts dans des combats violents dans la province de Marib

  • La coalition arabe a effectué 18 sorties pour assurer un appui aérien à l'armée yéménite et les tribus alliées
  • Plusieurs miliciens chiites libanais et irakiens qui combattaient aux côtés des Houthis figurent parmi les tués

AL-MUKALLA: Au moins 45 Houthis ont été tués dans de violents combats au cours des 48 dernières heures près de la ville centrale de Marib au moment où les Houthis poursuivent leurs offensives sanglantes, a déclaré vendredi un responsable militaire à Arab News.

Les Houthis soutenus par l’Iran ont repris en février une offensive importante dans le but de prendre le contrôle de la ville de Marib, riche en gaz et le dernier bastion du gouvernement du Yémen dans la moitié nord du pays.

«Les combats ne se sont pas arrêtés depuis 24 heures sur tous les fronts », a déclaré le colonel Yahiya Al-Hatemi, directeur des médias militaires de l'armée yéménite, ajoutant que plusieurs Libanais et Irakiens avaient également été tués à Marib pendant qu'ils combattaient aux côtés des Houthis.

La coalition arabe a effectué plus de 18 sorties pour soutenir l'armée yéménite et les membres des tribus alliées, détruisant quatre véhicules militaires houthis et tuant plusieurs combattants.

Al-Hatemi a indiqué que les forces gouvernementales avaient avancé sur le front de Mourad, à l'ouest de la ville de Marib, après avoir pris le contrôle de nouvelles zones et coupé une route d'approvisionnement essentielle pour les Houthis.

À Al-Kasara, le champ de bataille le plus instable, de violents combats ont éclaté alors que les Houthis envoyaient de nouveaux renforts militaires pour briser les défenses des loyalistes.

Les Houthis n'ont fait aucun gain sur le terrain et se sont retirés après avoir subi de lourdes pertes, notamment celle d'un commandant militaire sur le terrain, a révélé le responsable yéménite.

Selon les estimations du gouvernement, plus de 2 000 Houthis, dont de nombreux commandants militaires, ont été tués au cours des deux derniers mois dans la province de Marib lors de combats avec les forces gouvernementales ou durant des frappes aériennes de la coalition arabe.

Plus de 1 800 soldats de l'armée et membres des tribus, dont plusieurs commandants de brigades militaires et chefs de tribus, ont également été tués depuis le début de l'offensive des Houthis, selon des chiffres gouvernementaux.

Al-Hatemi a souligné qu'au moins 60% des forces et des équipements militaires houthis déployés au cours de l'offensive en cours avaient été détruits et que les corps de dizaines de Houthis étaient toujours éparpillés sur les champs de bataille.

«Leurs forces et leur équipement ont été entièrement écrasés. Ils ne pouvaient pas avancer d'un pouce », a confié Al-Hatemi.

Les combats sanglants ont déplacé plus de 24 000 personnes depuis février alors que plusieurs camps de réfugiés ont été vidés en raison des bombardements des Houthis, selon l’organe gouvernemental de gestion des déplacés internes.

en bref

À Riyad, le président du Yémen Abed Rabbo Mansour Hadi a renouvelé jeudi sa promesse de remettre en cause les projets de l’Iran au Yémen, en saluant les troupes de l’armée et les membres des tribus de Marib qui ont combattu les attaques sanglantes des Houthis.

Dans la province occidentale de Hodeidah, de violents combats entre les forces gouvernementales et les Houthis ont éclaté jeudi soir dans la région de Kilo 16, à l'est de la ville de Hodeidah, lorsque les rebelles ont avancé dans les zones contrôlées par le gouvernement. Les combats ont duré des heures et les Houthis se sont retirés après avoir subi des pertes, ont rapporté les médias des forces conjointes.

À Riyad, le président du Yémen Abed Rabbo Mansour Hadi a renouvelé jeudi sa promesse de remettre en cause les projets de l’Iran au Yémen, en saluant les troupes de l’armée et les membres de la tribu de Marib qui ont combattu les attaques sanglantes des Houthis.

Lors d'une réunion avec son adjoint, Ali Mohsen Al-Ahmer, et des hauts responsables du                 gouvernement, Hadi a affirmé que ses forces ont infligé des défaites écrasantes aux Houthis, tout en remerciant la coalition arabe pour son soutien au peuple Yéménite.

Le vice-président Al-Ahmer, qui a informé la réunion de la situation militaire, a signalé que les Houthis avaient ignoré les appels à la paix, les accusant d’exécuter les plans de l’Iran au Yémen.

Le conflit actuel au Yémen, qui a tué plus de 100 000 personnes selon l'ONU, a commencé à la fin de 2014 lorsque les Houthis ont pris le pouvoir, placé le président yéménite en résidence surveillée, puis ils ont essayé d’élargir leur contrôle pour l’ensemble du pays.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.