Inde: 13 malades du Covid-19 meurent dans l'incendie d'un hôpital

Un policier inspecte une pièce incendiée à l'hôpital Vijay Vallabh de Virar, dans la banlieue de Mumbai, le 23 avril 2021, après qu'un incendie se soit déclaré dans l'unité de soins intensifs de l'hôpital, tuant treize patients infectés par le coronavirus Covid-19. (Vinamra ACHAREKAR / AFP)
Un policier inspecte une pièce incendiée à l'hôpital Vijay Vallabh de Virar, dans la banlieue de Mumbai, le 23 avril 2021, après qu'un incendie se soit déclaré dans l'unité de soins intensifs de l'hôpital, tuant treize patients infectés par le coronavirus Covid-19. (Vinamra ACHAREKAR / AFP)
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Publié le Vendredi 23 avril 2021

Inde: 13 malades du Covid-19 meurent dans l'incendie d'un hôpital

  • Deux jours plus tôt, 22 patients atteints du Covid-19 sont décédés dans un autre hôpital du même État du Maharashtra en raison d'une coupure d'alimentation en oxygène de respirateurs pendant une demi-heure
  • Quatre malades étaient également morts, début avril, dans l'incendie d'une clinique privée du Maharashtra alors qu'en mars, un feu dans un hôpital avait fait onze morts à Bombay

BOMBAY : Treize malades du Covid-19 sont décédés vendredi matin dans l'incendie d'un hôpital de la banlieue de Bombay, un drame ajoutant à la catastrophe sanitaire qui accable l'Inde où le nombre de contaminations bat des records.

Le feu, désormais éteint, s'est déclenché à environ 03H00 (21H30 GMT jeudi) et ses causes sont en cours d'investigation, a indiqué à l'AFP un responsable des pompiers. 

"Dix-sept patients étaient dans l'unité de soins intensifs de l'hôpital Vijay Vallabh quand un incendie s'est déclaré, 13 sont décédés et quatre autres ont été transférés dans d'autres établissements", a déclaré Morrison Khavari, un responsable des pompiers.

Deux jours plus tôt, 22 patients atteints du Covid-19 sont décédés dans un autre hôpital du même État du Maharashtra en raison d'une coupure d'alimentation en oxygène de respirateurs pendant une demi-heure.

Quatre malades étaient également morts, début avril, dans l'incendie d'une clinique privée du Maharashtra alors qu'en mars, un feu dans un hôpital avait fait onze morts à Bombay.

Le Premier ministre indien Narendra Modi doit participer vendredi à au moins trois réunions de crise consacrées notamment à l'approvisionnement en oxygène et à la disponibilité des médicaments de première nécessité.

La capitale New Delhi continue d'être parmi les zones les plus sévèrement frappées par la pandémie, avec des centaines de milliers de nouvelles contaminations ces derniers jours.

"SOS"

Les hôpitaux de la ville lancent des appels à l'aide quotidiens au gouvernement de l'État et au gouvernement national à l'aide en raison de l'épuisement des réserves d'oxygène.

"SOS - Moins d'une heure d'approvisionnement en oxygène au Max Smart Hospital et au Max Hospital Saket. Nous attendons les nouveaux approvisionnements promis par INOX depuis 1 heure du matin (...) Plus de 700 patients admis ont besoin d'une assistance immédiate", a tweeté Max Healthcare, l'une des plus grandes chaînes d'hôpitaux privés, tôt vendredi matin. 

D'autres hôpitaux privés de la région publient des messages vidéo et lancent des appels semblables sur les réseaux sociaux depuis des jours. 

Au moins six hôpitaux ont manqué d'oxygène dans la capitale indienne tard dans la nuit de jeudi à vendredi, quand d'autres ne disposaient plus que quelques heures de stock.

De nombreuses vies menacées

"Vingt-cinq patients les plus malades sont morts au cours des dernières 24 heures. Plus que deux heures d'oxygène (...) Une crise majeure est probable. La vie de 60 autres patients les plus atteints sont en danger, une intervention urgente est nécessaire", a averti le directeur médical de l'hôpital Sir Gangaram de New Delhi dans un communiqué.

L'Inde a enregistré près de quatre millions de nouveaux cas sur ce seul mois d'avril, réduisant à néant les espoirs du début de l'année d'avoir peut-être surmonté le pire de la pandémie. 

En conséquence, le pays se trouve également confronté à une pénurie d'oxygène, de médicaments et de lits d'hôpitaux.

Cette recrudescence exponentielle a été en partie imputée à la "double mutation" du virus et à des événements de masse, tels que le long festival Kumbh Mela à Haridwar, dans l'Etat de l'Uttarakhand (nord), où environ 25 millions de pèlerins hindous, la plupart sans masque ni distanciation physique, se rassemblent depuis janvier jusqu'à la fin du mois. 

Crise du Covid-19 en Inde : la faute à quoi ? à qui ?

NEW DELHI : L'Inde, frappée par une violente vague de Covid-19, est confrontée à une grave pénurie de lits, d'oxygène et de médicaments ébranlant son système de santé vétuste et sous-financé.

Alors que cette recrudescence ravageuse fait plus de 2.000 morts chaque jour dans le deuxième pays le plus peuplé du monde avec son 1,3 milliard d'habitants, l'AFP fait le point sur les facteurs qui ont conduit à cette crise. 

Fort recul des cas 

Quand la pandémie frappait violemment nombre de pays dans le monde au début de 2021, l'Inde voyait avec soulagement le nombre de ses contaminations quotidiennes culminer à seulement 9.000 cas et moins de 80 décès.

Cette accalmie en Inde, qui compte pourtant certaines des villes les plus densément peuplées de la planète, a permis de croire un temps que l'on était peut-être déjà venu à bout de la pandémie.

L'immunité collective 

Des études sérologiques ont suggéré qu'une forte proportion de la population présentait des anticorps et que l'Inde avait peut-être atteint l'"immunité collective".  

Il a aussi été suggéré que la jeunesse de la population indienne et la grande exposition à d'autres agents pathogènes aient augmenté sa résistance au virus. 

Optimisme prématuré 

Le pic épidémique atteint en septembre, le reflux des contaminations a encouragé les gouvernements central et des États à autoriser un retour quasiment à la normale de l'ensemble des activités, tous empressés de rattraper le temps et l'argent perdus pendant le confinement.

"Je pense qu'une déclaration prématurée de la victoire a bercé la population dans un sentiment erroné d'autosatisfaction", a déclaré à l'AFP Ramanan Laxminarayan, du Center for Disease Dynamics, Economic and Policy.

Rassemblement de foules 

Des dizaines de milliers d'agriculteurs ont manifesté contre les nouvelles lois agricoles du gouvernement nationaliste hindou. Les meetings politiques bondés et les élections régionales ont sans doute leur part de responsabilité dans ce regain épidémique.

Sans compter les foules drainées par les festivals religieux tels que Durga Puja, Dussehra mais surtout celui de Kumbh Mela à Haridwar, dans l'Etat de l'Uttarakhand (nord), où ont afflué 25 millions de pèlerins hindous depuis janvier et qui dure jusqu'à la fin d'avril. 

Aucune anticipation 

Les autorités n'ont pas profité de l'accalmie pour renforcer le système de santé indien. 

Il aurait fallu à ce moment-là anticiper et "créer des stock de médicaments antiviraux, mais cela ne s'est pas produit", estime Raman Gaikwad, spécialiste des maladies infectieuses à l'hôpital Sahyadri de Pune. 

Les experts avait prévenu depuis longtemps que l'Inde, comme tant de pays pauvres, manquait cruellement d'oxygène médical, vital pour traiter les cas graves de Covid-19.  

La diplomatie des vaccins 

Forte du recul du virus dans le pays, dans un élan de générosité et de "diplomatie vaccinale", l'Inde a exporté des dizaines de millions de vaccins AstraZeneca fabriqués dans le pays. 

Le variant 

Face à cette recrudescence exponentielle, avec quatre millions de nouvelles contaminations recensées sur le seul mois d'avril, d'aucuns mettent volontiers en cause "la double mutation" du virus. 


Ukraine: la Russie a lancé une attaque nocturne record avec 188 drones, selon Kiev

Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 25 novembre 2024, le président ukrainien Volodymyr Zelensky participe à une réunion avec le commandant en chef des forces armées ukrainiennes Oleksandr Syrsky par appel vidéo à Kiev. (AFP)
Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 25 novembre 2024, le président ukrainien Volodymyr Zelensky participe à une réunion avec le commandant en chef des forces armées ukrainiennes Oleksandr Syrsky par appel vidéo à Kiev. (AFP)
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  • Moscou et Kiev ont intensifié leurs attaques de drones et de missiles ces dernières semaines, l'Ukraine ayant récemment tiré des missiles américains à longue portée sur la Russie et le Kremlin ayant lancé un missile hypersonique expérimental
  • "Malheureusement, des sites d'infrastructures essentielles ont été touchés" et "dans plusieurs régions, des maisons et immeubles résidentiels ont été endommagés"

KIEV: L'Ukraine a annoncé mardi avoir été la cible durant la nuit d'une attaque russe avec un nombre record de 188 drones de combat qui ont endommagé, selon Kiev, des immeubles résidentiels et des "infrastructures essentielles", mais n'a pas fait de victimes.

"Pendant l'attaque nocturne, l'ennemi a lancé un nombre record de drones de combat de type Shahed et non identifiés", ainsi que quatre missiles balistiques Iskander-M, a indiqué l'armée de l'air ukrainienne dans un communiqué sur Telegram.

Moscou et Kiev ont intensifié leurs attaques de drones et de missiles ces dernières semaines, l'Ukraine ayant récemment tiré des missiles américains à longue portée sur la Russie et le Kremlin ayant lancé un missile hypersonique expérimental sur une ville ukrainienne, menaçant également de frapper l'Europe et les Etats-Unis.

"Malheureusement, des sites d'infrastructures essentielles ont été touchés" et "dans plusieurs régions, des maisons et immeubles résidentiels ont été endommagés", a-t-elle ajouté. Selon les données préliminaires, l'attaque n'a pas fait de "morts ou blessés", a indiqué l'armée de l'air.

Vers le matin, la défense aérienne a réussi à abattre 76 drones dans 17 régions ukrainiennes alors que 95 de ses appareils sont probablement tombés en raison du brouillage électronique par l'armée ukrainienne, a ajouté le communiqué.

Cinq autres drones se sont envolés vers le territoire bélarusse, pays allié de Moscou situé au nord de l'Ukraine, selon la même source.

A Kiev, les journalistes de l'AFP ont entendu des explosions pendant l'alerte aérienne qui a duré plus de cinq heures. Selon l'administration militaire de la ville, "plus de 10 drones" russes visant la ville ont été détruits, sans causer de dommages cette fois-ci.


Borrell: Israël n'a «pas d'excuse» pour refuser un cessez-le-feu au Liban

"Mettons la pression sur Israël pour approuver la proposition de cessez-le-feu dès aujourd'hui", a affirmé mardi M. Borrell, s'inquiétant d'avoir "entendu des déclarations de ministres extrémistes du gouvernement israélien désireux de poursuivre les bombardements". (AFP)
"Mettons la pression sur Israël pour approuver la proposition de cessez-le-feu dès aujourd'hui", a affirmé mardi M. Borrell, s'inquiétant d'avoir "entendu des déclarations de ministres extrémistes du gouvernement israélien désireux de poursuivre les bombardements". (AFP)
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  • "Espérons qu'aujourd'hui le gouvernement de (Benjamin) Netanyahu approuvera l'accord de cessez-le-feu proposé par les Etats-Unis et la France", a affirmé Josep Borrell en marge d'une réunion du G7 près de Rome.
  • Le cabinet de sécurité israélien doit se prononcer mardi sur un cessez-le-feu dans la guerre contre le Hezbollah libanais, les Etats-Unis affirmant qu'un  accord était "proche"

FIUGGI: Israël n'a "pas d'excuse" pour refuser le cessez-le-feu au Liban négocié par les Etats-Unis et la France, a affirmé mercredi le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell.

"Espérons qu'aujourd'hui le gouvernement de (Benjamin) Netanyahu approuvera l'accord de cessez-le-feu proposé par les Etats-Unis et la France", a-t-il affirmé en marge d'une réunion du G7 près de Rome.

"Plus d'excuses, plus de requêtes supplémentaires, arrêtez ces combats, arrêtez de tuer des gens, et commençons à penser à la paix", a-t-il martelé.

Le cabinet de sécurité israélien doit se prononcer mardi sur un cessez-le-feu dans la guerre contre le Hezbollah libanais, les Etats-Unis affirmant qu'un  accord était "proche".

"Nous pensons être arrivés au point où nous sommes proches" d'un accord, a déclaré John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, tout en soulignant que rien n'était encore acquis et appelant à la prudence.

"Mettons la pression sur Israël pour approuver la proposition de cessez-le-feu dès aujourd'hui", a affirmé mardi M. Borrell, s'inquiétant d'avoir "entendu des déclarations de ministres extrémistes du gouvernement israélien désireux de poursuivre les bombardements".

"Un cessez-le-feu est absolument nécessaire si nous voulons que des centaines de milliers de déplacés puissent rentrer chez eux", a-t-il dit, déplorant que "tout le sud du Liban a été détruit".

Le 8 octobre 2023, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël en soutien au Hamas, son allié palestinien, cible d'une offensive destructrice à Gaza lancée par Israël en riposte à une attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste contre son territoire le 7 octobre.


Climat : les pays se préparent à une déception générale à Bakou

COP29 Azerbaïdjan 2024
COP29 Azerbaïdjan 2024
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  • L'Union européenne, premier bailleur mondial pour le climat, a relevé samedi son engagement financier pour les pays en développement.
  • Une première proposition des pays riches d'augmenter leur soutien financier pour les pays les plus pauvres de 100 milliards de dollars par an pour le porter à 250 milliards d'ici 2035 a été rejetée vendredi par la plupart des pays en développement.

BAKOU : L'Union européenne, premier bailleur mondial pour le climat, a relevé samedi son engagement financier pour les pays en développement. Mais quoi qu'il arrive d'ici la nuit, nombre de pays semblent résignés à repartir mécontents de la conférence sur le climat de l'ONU à Bakou.

La présidence azerbaïdjanaise de la COP29 prévoit de publier son ultime proposition de compromis vers 14 h 00 (10 h 00 GMT), avant de le soumettre à l'approbation des près de 200 pays réunis ici vers 18 h 00 (14 h 00 GMT), soit 24 heures après la fin théorique de la conférence.

La plupart des stands de nourriture ont fermé et le service de navettes entre le stade de la ville a cessé. Des délégués commencent à rejoindre l'aéroport.

Une première proposition des pays riches d'augmenter leur soutien financier pour les pays les plus pauvres de 100 milliards de dollars par an pour le porter à 250 milliards d'ici 2035 a été rejetée vendredi par la plupart des pays en développement.

« Mieux vaut un mauvais accord qu'aucun accord », dit à l'AFP le chef des négociateurs du groupe africain, le Kényan Ali Mohamed. Il exige d'aller plus loin que les 250 milliards, « sinon cela mènera à l'échec de la COP ».

« Personne ne sera satisfait de tout, c'est sûr », ajoute-t-il.

L'Union européenne soutient un relèvement à 300 milliards annuels, ont confirmé plusieurs sources au sein de délégations à l'AFP. Mais les Européens conditionnent ce chiffre à d'autres avancées dans le compromis final. L'UE pousse notamment pour une revue annuelle des efforts de réduction des gaz à effet de serre, ce qui la met en opposition avec des pays comme l'Arabie saoudite.

« Les Saoudiens ont fait un effort extraordinaire pour qu'on obtienne rien », s'étrangle un négociateur européen.

« Je ne suis pas optimiste », confie à l'AFP le ministre de l'Environnement de Sierra Leone, Joseph Abdulai.

Alden Meyer, expert qui a participé à presque toutes les COP, prédit que « les pays en développement ne seront pas contents, que ce soit du nouveau chiffre de 300 ou de 350 ».

La question sera alors : accepteront-ils ce qu'ils considéreront être un mauvais accord, ou bloqueront-ils tout texte final ? Aux COP, toute décision doit être prise par consensus des 198 membres.

- Pression des ONG -

Le premier chiffre publié vendredi a été jugé « inacceptable » par les pays africains au regard des catastrophes qu'ils subissent et de leurs énormes besoins d'investissement dans les énergies bas carbone. Les petits États insulaires ont dénoncé le « mépris » dont leurs « peuples vulnérables » font l'objet.

Ils ont calculé que, compte tenu de l'inflation, l'effort financier réel des pays concernés (Europe, États-Unis, Canada, Japon, Australie, Nouvelle-Zélande) serait bien inférieur, a fortiori si l'on tient compte des efforts déjà prévus par les banques multilatérales de développement.

« Si rien de suffisamment fort n'est proposé lors de cette COP, nous vous invitons à quitter la table des négociations pour vous battre un autre jour, et nous mènerons le même combat », ont écrit dans la nuit 335 organisations à une alliance de 134 pays regroupant les pays en développement et la Chine, appelée G77+Chine.

Une stratégie qui contredit le message d'urgence porté par de nombreux pays en développement. Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, qui a d'autres priorités en vue pour la COP30 de Belém l'an prochain, a insisté pour « ne pas repousser » à 2025 la tâche confiée à Bakou.

« Nous devons redonner espoir au monde et montrer que le multilatéralisme fonctionne », a déclaré à l'AFP le ministre irlandais Eamon Ryan.

Les pays en développement chiffrent leurs demandes à entre 500 et 1 300 milliards de dollars par an, afin de les aider à sortir des énergies fossiles et à s'adapter au réchauffement climatique.

Quel nouveau chiffre proposera la présidence azerbaïdjanaise samedi ?

Il faudrait monter à 390 milliards d'ici 2035, ont réagi des économistes mandatés par l'ONU, Amar Bhattacharya, Vera Songwe et Nicholas Stern.

Un chiffre également repris vendredi soir par le Brésil et sa ministre de l'Environnement, Marina Silva.

- Austérité occidentale -

Mais les Européens sont sous pression budgétaire et politique.

L'Europe veut « assumer ses responsabilités, mais doit faire des promesses qu'elle peut tenir », a déclaré la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock.

Le précédent projet d'accord fixait séparément l'objectif de lever 1 300 milliards de dollars par an d'ici 2035 pour les pays en développement ; ce total inclurait la contribution des pays développés et d'autres sources de financement (multilatérales, privées, taxes, autres pays du Sud, etc.).

La Chine semble pour l'instant avoir obtenu ce qu'elle souhaitait : l'exemption d'obligations financières. Il n'est pas question de renégocier la règle onusienne de 1992 qui stipule que la responsabilité de la finance climatique incombe aux pays développés.

Dont acte : le texte de vendredi « invite » les pays en développement, dont la Chine fait officiellement partie, à contribuer.

- Organisation azerbaïdjanaise -

Des négociateurs et des ONG critiquent la gestion de la conférence par les Azerbaïdjanais, qui n'avaient jamais organisé un événement mondial d'une telle ampleur.

La COP s'est déroulée dans une atmosphère pesante. Le président Ilham Aliev a attaqué la France, alliée de son ennemi l'Arménie. Les deux pays ont alors convoqué leurs ambassadeurs respectifs.

Deux parlementaires américains disent avoir été harcelés à Bakou. Plusieurs militants environnementaux azerbaïdjanais sont actuellement détenus.

Pour Alden Meyer, personne ne souhaite suspendre la COP29 pour la reprendre plus tard : « Cela obligerait à travailler encore cinq mois sous cette présidence. »