Les Houthis sont responsables de la situation humanitaire au Yémen, affirme KSrelief

Le Dr Abdallah Al-Rabeeah, directeur du Centre roi Salmane pour l’aide humanitaire et le secours (KSrelief), assiste à une réunion organisée par le Conseil national des relations américano-arabes sur les défis humanitaires au Yémen. (Photo, SPA)
Le Dr Abdallah Al-Rabeeah, directeur du Centre roi Salmane pour l’aide humanitaire et le secours (KSrelief), assiste à une réunion organisée par le Conseil national des relations américano-arabes sur les défis humanitaires au Yémen. (Photo, SPA)
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Publié le Vendredi 23 avril 2021

Les Houthis sont responsables de la situation humanitaire au Yémen, affirme KSrelief

  • KSrelief a mis en œuvre 590 projets au Yémen totalisant plus de 3,533 milliards de dollars, alors que les miliciens ont volé de l'aide, privant les Yéménites des besoins essentiels
  • Le Projet saoudien de déminage a extrait plus de 230000 mines, en plus du programme de réhabilitation des enfants soldats recrutés par les milices houthies

RIYAD: L'Arabie saoudite est le plus grand contributeur au travail humanitaire au Yémen, avec une aide qui dépasse les 17,3 milliards de dollars, a affirmé jeudi le directeur du Centre roi Salmane pour l’aide humanitaire et le secours (KSrelief).

Environ 3,5 milliards de dollars de cette aide ont été déboursés par l'intermédiaire du KSrelief, révèle le Dr Abdallah Al-Rabeeah lors d'une réunion organisée par le Conseil national des relations américano-arabes (NCUSAR) sur les défis humanitaires au Yémen.

Al-Rabeeah rappelle que le Royaume est l'un des plus grands donateurs au monde. Le centre a mis en œuvre 1 556 projets humanitaires dans 59 pays d'une valeur supérieure à 5 milliards de dollars, dont 590 projets ont été réalisés rien qu’au Yémen.

Outre les répercussions politiques, économiques et sanitaires de la pandémie de la Covid-19, Al-Rabeeah ajoute que le peuple yéménite est également confronté à une situation humanitaire difficile causée par les milices houthies soutenues par l'Iran.

«Cette milice pille et vole l'aide humanitaire qu'elle reçoit des pays donateurs et la détourne au profit de ses activités militaires, privant les Yéménites de leurs droits les plus élémentaires afin qu’ils puissent mener une vie humaine décente», a ajouté Al-Rabeeah.

Il a décrit les violations humanitaires commises par les Houthis au Yémen, notamment l'utilisation d'armes antiaériennes et la mise en place des mines dans les zones densément peuplées, le recrutement forcé d'enfants, la saisie de navires et de convois humanitaires, et l'intimidation des travailleurs humanitaires, ainsi que les bombardements d'hôpitaux, d'écoles et de camps de réfugiés et d'autres installations civiles entraînant des morts, des blessés et de lourdes pertes parmi les civils.

Al-Rabeeah indique que le Royaume s'efforçait de surmonter ces défis et que le Projet saoudien de déminage (MASAM) a extrait plus de 230000 mines, en plus du programme de réhabilitation des enfants soldats recrutés par les milices houthies et forcés de prendre part au combat.

Al-Rabeeah appelle les organisations des Nations Unies à faire face à ces violations. Il affirme que le Royaume tient à mettre fin à la crise et soutient toutes les initiatives de paix proposées par l'envoyé de l'ONU au Yémen.

Le Dr John Anthony, PDG du NCUSAR, affirme que l'aide fournie par l'Arabie saoudite au Yémen est la plus importante par rapport à l'aide d'autres pays assemblés et comprenait des routes, des hôpitaux, des écoles et des mosquées ainsi que des centres d'éducation et de formation.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Libye: retour au calme près de Tripoli après de violents combats

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
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  • Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées
  • La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011

TRIPOLI: Les violents affrontements qui ont opposé des groupes armés rivaux à Zawiya, près de la capitale libyenne, ont cessé samedi soir grâce à une médiation tribale, a indiqué dimanche à l'AFP un responsable de cette ville de l'ouest libyen.

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli, faisant "un mort et plusieurs blessés ainsi que des dégâts aux habitations et sièges publics", a précisé ce responsable de la Direction de sécurité sous couvert de l'anonymat.

Les violences "ont cessé (samedi) soir, grâce à une médiation des notables et chefs tribaux de la ville", a-t-il ajouté, sans donner de précisions sur  les raisons des affrontements.

Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées.

Routes fermées 

La Mission des Nations unies en Libye (Manul) avait appelé "à la fin immédiate des hostilités", exhortant les autorités à "assurer la protection et la sécurité des civils", selon un communiqué succinct publié sur X.

La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011. Elle est divisée entre un gouvernement établi à Tripoli, reconnu par l'ONU, et une administration rivale dans l'est du pays.

Malgré un relatif retour au calme observé depuis quelques années, des affrontements se produisent périodiquement entre la myriade de groupes armés présents dans le pays.

Mi-avril, de brefs affrontements ont opposé des groupes armés influents au coeur de la capitale libyenne.

En août 2023, des combats entre deux puissants groupes armés à Tripoli avaient fait 55 morts.


Le ministre saoudien de l’Environnement et de l’Eau dirige la délégation du Royaume au Forum mondial de l’eau

Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahman al-Fadhli, dirige la délégation du Royaume participant au 10e Forum mondial de l’eau. (Agence de presse saoudienne)
Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahman al-Fadhli, dirige la délégation du Royaume participant au 10e Forum mondial de l’eau. (Agence de presse saoudienne)
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  • Le Royaume a contribué à placer les questions de l’eau en tête de l’agenda international – une décision qu’il a adoptée lors de l’accueil du G20 en 2020
  • Il a mis en place des plans stratégiques pour garantir la sécurité de l’eau, renforcer les partenariats avec les institutions mondiales et scientifiques et consolider les capacités

RIYAD: Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahman al-Fadhli, dirige la délégation du Royaume participant au 10e Forum mondial de l’eau à Bali et assistera à la session de haut niveau, au nom du prince héritier Mohammed ben Salmane.

Le forum, inauguré par le président indonésien Joko Widodo, a débuté samedi et se poursuivra jusqu’au 25 mai, en présence de chefs d’État et de gouvernement, de ministres et de responsables de 180 pays et de 250 organisations internationales.

Une délégation de haut niveau représente le secteur de l’eau au sein du Royaume. Elle participera à une exposition qui met en valeur ses efforts dans le développement de l’industrie de l’eau à travers ses contributions régionales et internationales.

Un dialogue sera également organisé en marge du forum en préparation de l’accueil par le Royaume de la 11e session du Forum mondial de l’eau en 2027 à Riyad, sous le slogan «Action pour un avenir meilleur».

L’organisation de l’événement par le Royaume constitue également «une confirmation du rôle de l’Arabie saoudite dans le règlement des problèmes d’eau dans le monde et de son engagement en faveur des questions de durabilité environnementale, sur la base des services qu’elle a offert, au cours de décennies d’expérience mondiale pionnière, en matière de production, de transport, de distribution d’eau et de solutions techniques innovantes à ses défis», rapporte l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le Royaume a contribué à placer les questions de l’eau en tête de l’agenda international – une décision qu’il a adoptée lors de l’accueil du G20 en 2020 – et à mettre en place des plans stratégiques pour garantir la sécurité de l’eau, renforcer les partenariats avec les institutions mondiales et scientifiques et consolider les capacités à tous les niveaux, ajoute la SPA.

Le forum de cette année se déroule sous le slogan « L’eau pour une prospérité partagée» et abordera plusieurs sous-thèmes, notamment la sécurité et la prospérité de l’eau, la réduction et la gestion des risques de catastrophe et l’hydrodiplomatie.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Irak: le Parlement échoue à élire son président

Une vue générale du parlement irakien à Bagdad, en Irak (Photo, Reuters).
Une vue générale du parlement irakien à Bagdad, en Irak (Photo, Reuters).
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  • Lors du vote de samedi, 311 des 329 députés étaient présents
  • De nombreux députés ne sont pas revenus pour un deuxième vote, les médias locaux partageant des vidéos d'une brève bagarre entre certains d'entre eux

BAGDAD: Les députés irakiens n'ont pas réussi à élire un président du Parlement samedi, aucun des deux principaux candidats n'ayant obtenu la majorité lors d'une séance tendue.

A la mi-novembre, la Cour suprême, plus haute instance judiciaire d'Irak, avait mis fin au mandat du précédent titulaire, l'influent politicien sunnite Mohamed al-Halboussi, après la plainte d'un député pour "falsification" de document.

Depuis, les parlementaires ont échoué à plusieurs reprises à élire un nouveau président en raison de querelles politiques et surtout de divisions entre les principaux partis sunnites.

Lors du vote de samedi, 311 des 329 députés étaient présents.

Le bureau parlementaire des médias a annoncé que 137 avaient choisi Mahmoud al-Mashhadani, le plus ancien membre du Parlement, et 158 avaient voté pour Salem al-Issawi, soit moins pour chacun des deux candidats que les 165 voix requises.

De nombreux députés ne sont pas revenus pour un deuxième vote, les médias locaux partageant des vidéos d'une brève bagarre entre certains d'entre eux et faisant état d'au moins un blessé.
 

Processus ardu 

La séance a ensuite été ajournée.

Dans ce pays majoritairement chiite, le Parlement est dominé par une coalition de partis chiites pro-iraniens.

La vie politique en Irak, pays multiethnique et multiconfessionnel, est régie par un partage du pouvoir entre les différentes communautés: le poste largement honorifique de président revient traditionnellement aux Kurdes, celui de Premier ministre aux chiites, tandis que la communauté sunnite est représentée par le président du Parlement.

Les élections et nominations de responsables aux plus hauts postes sont bien souvent des processus ardus qui peuvent durer plusieurs mois, compliqués par des tractations interminables et des accords âprement négociés.