À Gaza, les chrétiens partagent l'esprit du ramadan avec les musulmans

Des jeunes Palestiniens à vélo et en mini-voiture à pédales le long d'une rue décorée de parapluies illuminés à Rafah. (Photo, AFP/ Archives)
Des jeunes Palestiniens à vélo et en mini-voiture à pédales le long d'une rue décorée de parapluies illuminés à Rafah. (Photo, AFP/ Archives)
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Publié le Jeudi 22 avril 2021

À Gaza, les chrétiens partagent l'esprit du ramadan avec les musulmans

  • Selon les statistiques de l'Église, 390 familles chrétiennes de 1 313 personnes, vivent à Gaza
  • D’habitude, les scouts organisent également un iftar à l'Église grecque orthodoxe de la ville

GAZA CITY: De nombreux chrétiens de la bande de Gaza participent aux coutumes et aux rituels du ramadan, a déclaré à Arab News Sanaa Tarazi, secrétaire du Comité présidentiel suprême pour les affaires des Églises. Elle souligne que les chrétiens de Gaza font «partie intégrante du peuple palestinien».

Selon les statistiques de l'Église, 390 familles chrétiennes de 1 313 personnes, vivent à Gaza, parmi près de deux millions de musulmans.

«Nul ne pourrait distinguer un musulman d'un chrétien, car nous sommes tous des voisins proches, un lien d'amour et d'affection nous unit», a affirmé Tarazi.

Tarazi a grandi dans la maison familiale située au cœur du vieux Gaza. Le ramadan, confie-t-elle, est un mois de «beaux souvenirs d'enfance» où elle et ses amis du quartier jouaient avec des lanternes et des feux d'artifice dans les rues, transformant la nuit en jour.

Elle a d’ailleurs transmis cet amour à ses deux enfants, qui étudient actuellement à l'étranger, et qui a leur tour décorent la maison avec des lanternes et d'autres objets décoratifs durant le mois sacré.

«Nos habitudes alimentaires et de boisson changent considérablement pendant le ramadan», a-t-elle expliqué, «Plusieurs jours, nous renoncerons à prendre notre déjeuner pour manger à l'appel de la prière du Maghrib, le soir. Elle a ajouté qu’elle retarde même la cuisson des repas pour sa famille pour que l’odeur ne dérange pas ses voisins musulmans pendant leur jeûne.

 La mosquée Kateb Wilaya de Gaza, qui remonte au début du 14ème siècle côte-à-côte avec une église. (Photo fournie)
 La mosquée Kateb Wilaya de Gaza, qui remonte au début du 14ème siècle côte-à-côte avec une église. (Photo fournie)

Comme c'est la coutume qui prévaut chez les Gazaouis, Tarazi a confié qu'elle cuisinait traditionnellement la Mouloukhiya le premier jour du ramadan, en prévision d'une année heureuse et bénie.

Elle et ses voisins échangent de la nourriture et des biscuits du ramadan. Tarazi a affirmé qu'elle prépare des Qatayef à la maison pour les distribuer à ses voisins musulmans et chrétiens tout au long du mois.

Le mari de Tarazi, Majed, chef des scouts arabes orthodoxes à Gaza, partage aussi son amour pour le mois sacré musulman. Il a déclaré à Arab News que les soirées avec des amis sont une «expérience spéciale» et que cette année, à cause de la pandémie de la Covid-19, plusieurs rituels lui manquent avec ses nombreux amis musulmans.

Les scouts sont souvent déployés dans les rues de Gaza pendant le ramadan pour distribuer de l’eau et des dates à ceux qui rentrent chez eux tard après le travail avant l’iftar, a-t-il expliqué.

D’habitude, les scouts organisent également un iftar à l'Église grecque orthodoxe de Gaza, mais il a été annulé ce mois-ci, pour la deuxième année consécutive. «Nous organisons cet iftar à l'église pour exprimer la tolérance et montrer la profondeur des relations qui nous unissent avec les musulmans à Gaza», a-t-il signalé.

Majed s’est ainsi référé au minaret historique de la mosquée Kateb Wilaya, qui remonte au début du 14ème siècle et qui surplombe l'église. «C'est notre relation: aimer nos voisins, nos partenaires de la patrie, avec qui nous partageons un destin commun», a-t-il témoigné.

«Tout comme nos frères musulmans nous félicitent pour nos occasions religieuses et partagent nos joies et nos peines, nous échangeons amour et respect avec eux, et nous apprécions la sainteté de leurs rituels et leurs évènements religieuses», a-t-il ajouté.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.