Un homme de Gaza gagne les cœurs en distribuant un plat traditionnel aux pauvres

La jarisha est fabriquée à partir de blé broyé torréfié, de sel et d’épices. On la cuit dans une casserole où elle mijote à feu doux tout en remuant jusqu'à atteindre une consistance ferme. Elle est généralement servie avec de l'agneau cuisiné avec du yaourt. (Fourni)
La jarisha est fabriquée à partir de blé broyé torréfié, de sel et d’épices. On la cuit dans une casserole où elle mijote à feu doux tout en remuant jusqu'à atteindre une consistance ferme. Elle est généralement servie avec de l'agneau cuisiné avec du yaourt. (Fourni)
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Publié le Dimanche 18 avril 2021

Un homme de Gaza gagne les cœurs en distribuant un plat traditionnel aux pauvres

  • En raison des taux élevés de pauvreté et de chômage, de nombreuses initiatives ont vu le jour pour encourager les actes de bienfaisance au cours des dernières années
  • La plus populaire de ces initiatives étant la préparation de variétés traditionnelles de plats palestiniens à distribuer

GAZA CITY: Muhannad Al-Heiqi ignorait l'existence de la jarisha avant de la goûter au Ramadan dernier après en avoir reçu une assiette de son voisin Walid Al-Hattab, qui la prépare pour les habitants du quartier Shejaiya à Gaza.

Mais depuis qu’il a découvert le goût « agréable » du plat, Al-Heiqi s'assure que la jarisha soit présente au menu de l'iftar pendant le ramadan de cette année.

La jarisha est fabriquée à partir de blé broyé torréfié, de sel et d'épices. On la cuit dans une casserole où elle mijote à feu doux tout en remuant jusqu'à atteindre une texture ferme. Elle est généralement servie avec de l'agneau cuisiné avec du yaourt.

Les jeunes générations à Gaza n'ont jamais connu les plats traditionnels palestiniens populaires d’avant la Nakba.

Mais certaines familles palestiniennes à Jérusalem et en Cisjordanie renouvellent la tradition et la préparent maintenant pour le Ramadan et les célébrations de mariage.

Al-Heiqi, 36 ans, déclare que son père de 67 ans était « très heureux » lorsqu'on lui a offert un plat de jarisha. Il a dit à Al-Heiqi qu'il n’en avait pas goûté depuis 30 ans.

Quand Al-Hattab, 59 ans, a préparé une jarisha pour la première fois et l'a distribuée aux pauvres pendant le mois de Ramadan en 2018, il ne s'attendait pas à une telle demande ni à un àtel succès.

Alors que cela fait maintenant quatre ans qu’il prépare ce plat pour le Ramadan, Al-Hattab dit: «tout a commencé par hasard, mais aujourd'hui je suis heureux d'être une source de bonheur pour beaucoup, et je vais intégrer cette tradition à chaque Ramadan pour le reste de ma vie.

Évoquant sa première préparation du plat traditionnel, il raconte : « C’était une petite quantité, pas plus de 3 kilogrammes de blé. Je ne savais pas comment le distribuer ni s'il ferait plaisir aux gens. J’ai été surpris par son succès, et c'était suffisant à ce moment-là pour nourrir 10 familles.

Au Ramadan de l'année suivante, Al-Hattab est venu mieux préparé, remplissant un grand récipient avec suffisamment de jarisha pour nourrir 100 familles. L'année suivante, il a nourri 220 familles. Il livre également des repas pour l'iftar et le suhoor à 100 personnes parmi les ménages âgés, et en assume tous les frais.

Ce sont les mots d'éloges et d'approbation qui ont incité Al-Hattab à développer son idée caritative.

«J’étais ravi quand Al-Heiqi m'a dit que son père était heureux et qu'il avait envie de goûter la jarisha depuis un moment déjà, mais qu’elle n’était pas à la portée de sa famille», dit-il.

Parce que c'est « un plat du temps des grands-parents », Al-Hattab souligne qu'il tenait à encourager un retour à cette tradition et à léguer l’art de ce plat à ses fils et filles. Il décrit la jarisha comme un repas nutritif et agréable qui est bénéfique pour les personnes qui jeûnent pendant le Ramadan.

Al-Hattab a trois enfants qui se partagent la tâche de la préparation de la jarisha et de la distribution aux habitants pauvres du quartier. Ils travaillent tous les jours de l'après-midi jusqu'à l'iftar.

En raison des taux élevés de pauvreté et de chômage, de nombreuses initiatives ont vu le jour pour encourager les actes de bienfaisance au cours des dernières années, la plus populaire étant la préparation de variétés traditionnelles de nourriture palestinienne à distribuer.

 

Cet article est la traduction d’un article paru sur Arab News


L'armée israélienne dit avoir frappé plusieurs cibles du Hezbollah au Liban

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
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  • "Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux
  • Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi matin avoir frappé dans la nuit plusieurs cibles du mouvement islamiste Hezbollah dans l'est du Liban, malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis fin novembre.

"Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux, affirmant rester "engagée" dans le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement libanais.

Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée, qui dit avoir également frappé des installations "à la frontière syro-libanaise utilisées par le Hezbollah pour le trafic d'armes à destination du Liban".

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien.

Les hostilités entre Israël et le Hezbollah avaient débuté le 8 octobre 2023 au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas, allié du mouvement libanais, contre Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

 


Liesse à Ramallah à l'arrivée des prisonniers palestiniens libérés

A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
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  • Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration
  • Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes

RAMALLAH: Agitant des drapeaux et tirant des coups de feu en l'air, des milliers de Palestiniens en liesse ont accueilli les prisonniers libérés par Israël à Ramallah en Cisjordanie occupée.

Pour ce troisième échange d'otages israéliens à Gaza contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas, l'Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas a organisé l'accueil et seuls les drapeaux jaunes du parti Fatah de M. Abbas étaient visibles au départ.

Mais à l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration. Plusieurs Palestiniens ont scandé des slogans pro-Hamas et d'autres ont agité le drapeau vert du mouvement islamiste palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes.

Selon Amin Shuman, chef du comité chargé des affaires des prisonniers palestiniens à Ramallah, 66 sont arrivés en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, 21 ont été expulsés, 14 ont été transféré à Jérusalem-Est et neuf à Gaza.

Ils ont tous été libérés en échange de trois Israéliens enlevés lors de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et retenus depuis à Gaza.

Après plusieurs heures d'attente, la foule a fait exploser sa joie à la vue des bus affrétés par la Croix-Rouge internationale.

"Où est papa?" 

"Où est papa?" En larmes, Raghda Nasser, 21 ans, s'est faufilée dans la foule pour atteindre son père, Hussein Nasser, qu'elle serrait dans ses bras pour la première fois.

Hussein Nasser avait été emprisonné alors que sa femme était enceinte il y a 22 ans, pour des motifs que Raghda n'a pas révélés. Elle et sa sœur Hedaya, 22 ans, ont enlacé leur père qui pleurait avec elles.

Quelques heures avant sa libération, Raghda Nasser a raconté à l'AFP qu'elle venait de lui rendre visite en prison "derrière la vitre".

Elle et sa soeur avaient quitté tôt le matin leur village près de Naplouse (nord) pour venir à Ramallah. Pour l'occasion, elles ont porté des robes noires traditionnelles palestiniennes avec des motifs rouges finement cousus.

Etudiante en littérature anglaise, Raghda Nasser a dit avoir de la chance car son père serait présent pour sa remise de diplôme dans quelques mois.

Porté en triomphe 

Parmi les prisonniers libérés jeudi, figurent Mohammad Abou Warda qui purgeait 48 peines de prison à vie et Zakaria al-Zoubeidi, responsable d'attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah.

Drapeau palestinien autour du cou, souriant et faisant le V de la victoire, Zakaria al-Zoubeidi a été porté en triomphe par la foule à sa descente du bus l'ayant emmené de la prison militaire israélienne d'Ofer en Cisjordanie.

L'ex-détenu qui portait toujours son survêtement gris de prisonnier, a embrassé des bébés et serré la main des gens.

Plus d'une heure après l'arrivée des bus, la foule a commencé à se disperser dans la nuit alors que les familles ramenaient leurs proches libérés à la maison, au milieu d'une parade de scooters klaxonnant joyeusement.

 


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.