Le Quatuor international libyen a exhorté mardi les autorités du pays à redoubler d’efforts afin d’améliorer la situation sécuritaire et d’instaurer la confiance de manière à ramener la paix dans le pays et à appliquer totalement l’accord de cessez-le-feu.
Les membres du Quatuor – la Ligue des États arabes, l'Union africaine (UA), l'Union européenne (UE) et l'Organisation des Nations unies (ONU) – se sont déclarés prêts à contribuer aux plans de la Commission militaire mixte 5+5 pour un mécanisme de surveillance d’un cessez-le-feu «solide, crédible et efficace».
Vendredi dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU a voté à l'unanimité l'envoi d’environ soixante observateurs internationaux en Libye pour superviser le cessez-le-feu qui a été convenu au mois d’octobre entre les deux factions rivales à l'est et à l'ouest du pays. Les préparatifs opérationnels et logistiques de la mission sont également en cours.
S'exprimant lors de la sixième réunion du Quatuor pour la Libye, convoquée mardi par la Ligue des États arabes, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a affirmé que l'équipe de surveillance serait initialement une présence «légère» dans la capitale libyenne, Tripoli, mais qu’elle s'étendrait au-delà des autres régions avec le temps.
Il a également précisé que, après des années de violence et de souffrance, une bonne occasion se présente pour la paix, «mais des actions urgentes et immédiates sont nécessaires pour profiter de cette opportunité étroite».
Dans une déclaration conjointe publiée à l'issue de la réunion, les membres du Quatuor ont appelé au retrait «immédiat et inconditionnel» de toutes les forces étrangères et mercenaires du pays, condition préalable au rétablissement complet de la souveraineté libyenne et à la préservation de l'unité nationale.
Ils ont condamné les violations permanentes de l'embargo sur les armes de l'ONU contre la Libye et la menace causée par les groupes armés et les milices. Ils ont en outre appelé à «la mise en œuvre soutenue de mesures visant à identifier et démanteler entièrement ces groupes et à assurer la réintégration ultérieure des personnes qui satisfont aux exigences dans les institutions nationales, comme indiqué dans l'accord de cessez-le-feu… sans délai».
La réunion a également donné lieu à une discussion sur le déploiement éventuel de missions d'observation de l'UA, de l'UE et de la Ligue arabe, «à la demande des autorités libyennes, et si les conditions requises sur le terrain le permettent» pour assister la Commission électorale nationale dans ses préparatifs en vue des élections présidentielles et parlementaires prévues au mois de décembre.
Les personnalités qui participaient à la réunion ont souligné l'importance des élections. Ces dernières devront se dérouler dans «un environnement politique et sécuritaire favorable, afin qu'elles se passent de manière inclusive, transparente et crédible. Il est par ailleurs essentiel que «tous les Libyens s'engagent à respecter leurs résultats et leur intégrité».
Les participants ont également encouragé le nouveau gouvernement d’unité nationale libyen et d’autres institutions compétentes à respecter l’engagement qu’ils avaient pris, consistant à nommer des femmes à au moins 30% des postes de direction et à promouvoir une réconciliation nationale fondée sur les droits dans tout le pays.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com