Les factions libyennes face à un appel international pour faire avancer le processus de paix

Les membres du Quatuor libyen ont appelé au retrait «immédiat et inconditionnel» de toutes les forces étrangères et mercenaires du pays. (Photo AFP/archives)
Les membres du Quatuor libyen ont appelé au retrait «immédiat et inconditionnel» de toutes les forces étrangères et mercenaires du pays. (Photo AFP/archives)
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Publié le Mercredi 21 avril 2021

Les factions libyennes face à un appel international pour faire avancer le processus de paix

  • La Ligue arabe, l'Union africaine, l'UE et l'ONU appellent à accélérer les efforts pour améliorer la sécurité et mettre complètement en œuvre le cessez-le-feu
  • Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, déclare qu'une action urgente et immédiate est nécessaire ou qu'une bonne occasion pourrait être perdue

Le Quatuor international libyen a exhorté mardi les autorités du pays à redoubler d’efforts afin d’améliorer la situation sécuritaire et d’instaurer la confiance de manière à ramener la paix dans le pays et à appliquer totalement l’accord de cessez-le-feu.

Les membres du Quatuor – la Ligue des États arabes, l'Union africaine (UA), l'Union européenne (UE) et l'Organisation des Nations unies (ONU) – se sont déclarés prêts à contribuer aux plans de la Commission militaire mixte 5+5 pour un mécanisme de surveillance d’un cessez-le-feu «solide, crédible et efficace».

Vendredi dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU a voté à l'unanimité l'envoi d’environ soixante observateurs internationaux en Libye pour superviser le cessez-le-feu qui a été convenu au mois d’octobre entre les deux factions rivales à l'est et à l'ouest du pays. Les préparatifs opérationnels et logistiques de la mission sont également en cours. 

S'exprimant lors de la sixième réunion du Quatuor pour la Libye, convoquée mardi par la Ligue des États arabes, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a affirmé que l'équipe de surveillance serait initialement une présence «légère» dans la capitale libyenne, Tripoli, mais qu’elle s'étendrait au-delà des autres régions avec le temps.

Il a également précisé que, après des années de violence et de souffrance, une bonne occasion se présente pour la paix, «mais des actions urgentes et immédiates sont nécessaires pour profiter de cette opportunité étroite».

Dans une déclaration conjointe publiée à l'issue de la réunion, les membres du Quatuor ont appelé au retrait «immédiat et inconditionnel» de toutes les forces étrangères et mercenaires du pays, condition préalable au rétablissement complet de la souveraineté libyenne et à la préservation de l'unité nationale.

Ils ont condamné les violations permanentes de l'embargo sur les armes de l'ONU contre la Libye et la menace causée par les groupes armés et les milices. Ils ont en outre appelé à «la mise en œuvre soutenue de mesures visant à identifier et démanteler entièrement ces groupes et à assurer la réintégration ultérieure des personnes qui satisfont aux exigences dans les institutions nationales, comme indiqué dans l'accord de cessez-le-feu… sans délai».

La réunion a également donné lieu à une discussion sur le déploiement éventuel de missions d'observation de l'UA, de l'UE et de la Ligue arabe, «à la demande des autorités libyennes, et si les conditions requises sur le terrain le permettent» pour assister la Commission électorale nationale dans ses préparatifs en vue des élections présidentielles et parlementaires prévues au mois de décembre.

Les personnalités qui participaient à la réunion ont souligné l'importance des élections. Ces dernières devront se dérouler dans «un environnement politique et sécuritaire favorable, afin qu'elles se passent de manière inclusive, transparente et crédible. Il est par ailleurs essentiel que «tous les Libyens s'engagent à respecter leurs résultats et leur intégrité».

Les participants ont également encouragé le nouveau gouvernement d’unité nationale libyen et d’autres institutions compétentes à respecter l’engagement qu’ils avaient pris, consistant à nommer des femmes à au moins 30% des postes de direction et à promouvoir une réconciliation nationale fondée sur les droits dans tout le pays.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.