LE CAIRE: Trois membres d'un groupe terroriste affilié à l'organisation Etat islamique (EI) et suspectés d'être impliqués dans l'exécution d'un copte dans la péninsule du Sinaï, en Egypte, ont été tués, a indiqué lundi le ministère égyptien de l'Intérieur.
« La sécurité nationale a reçu des renseignements concernant un groupe de terroristes impliqués dans l'exécution de Nabil Habashi (...) dans le Nord-Sinaï (et) ayant l'intention de mener des actions hostiles contre des maisons et des lieux de culte de citoyens coptes », a-t-il indiqué dans un communiqué.
Les trois suspects ont été tués lors d'une « fusillade intense » avec les forces de sécurité égyptiennes, a-t-il poursuivi, sans plus de détail.
Une ceinture d'explosifs et une grenade ont été retrouvées en leur possession, a indiqué le ministère, ajoutant que d'autres membres présumés de la cellule terroriste ayant exécuté Nabil Habashi étaient toujours recherchés.
L'EI-Province du Sinaï, branche de l'EI dans cette région, a publié samedi une vidéo de treize minutes montrant l'exécution d'un copte de 62 ans abattu à bout portant par un terroriste s'en prenant aux chrétiens d'Egypte, qu'il accuse de soutenir l'armée égyptienne.
L'Eglise copte a identifié dimanche l'homme exécuté comme étant Nabil Habashi Salama, en précisant qu'il avait été enlevé il y a cinq mois par « des éléments takfiris », terme utilisé pour désigner des islamistes extrémistes.
La vidéo publiée samedi montre également l'exécution par balle de deux jeunes présentés comme étant des membres de la tribu locale des Tarabine. Les jihadistes les accusaient d'avoir pris part à des combats au côté de l'armée égyptienne.
L'EI a revendiqué ces dernières années plusieurs attentats sanglants contre des chrétiens coptes, la plus grande minorité religieuse au Moyen-Orient. Ils constituent, selon les estimations, entre 10 et 15% des quelque 100 millions d'habitants en Egypte, pays très majoritairement musulman.
L'armée égyptienne mène depuis février 2018 une opération d'envergure pour tenter de déloger les groupes jihadistes qui sévissent principalement dans le nord de cette péninsule située dans l'est du pays.
Environ 970 jihadistes présumés ont été tués depuis 2018 au Sinaï, ainsi que des dizaines de membres du personnel de sécurité, selon des statistiques officielles.
Mais aucun bilan de source indépendante n'est disponible, et le Nord-Sinaï est interdit aux journalistes.