Réunion de Chypre, Riyad explore les derniers exemples de coalitions régionales

De gauche à droite: les ministres des Affaires étrangères Nikos Christodoulides de Chypre, Nikos Dendias de Grèce, Gabi Ashkenazi d'Israël et le conseiller du président des Émirats arabes unis Anwar Gargash à Paphos, Chypre, le 16 avril 2021 (Photo, AFP)
De gauche à droite: les ministres des Affaires étrangères Nikos Christodoulides de Chypre, Nikos Dendias de Grèce, Gabi Ashkenazi d'Israël et le conseiller du président des Émirats arabes unis Anwar Gargash à Paphos, Chypre, le 16 avril 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 18 avril 2021

Réunion de Chypre, Riyad explore les derniers exemples de coalitions régionales

  • Les ministres des Affaires étrangères de la Grèce, d'Israël, de Chypre et des Émirats arabes unis se sont réunis à Paphos vendredi
  • «Une région de la Grande Méditerranée émerge sur la base de nouveaux partenariats et initiatives», déclare un expert à Arab News

ATHÈNES: Des intérêts communs rassemblent des coalitions régionales de pays partageant les mêmes visions au Moyen-Orient et en Méditerranée orientale - favorisant la stabilité, luttant contre l'extrémisme et respectant le droit international - dans des formats bilatéraux et multilatéraux. 

Les derniers exemples de cet activisme diplomatique sont la réunion des ministres des Affaires étrangères de la Grèce, d'Israël, de Chypre et des Émirats arabes unis qui a eu lieu vendredi; et la prochaine visite du ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias et du ministre de la Défense Nikos Panagiotopoulos en Arabie saoudite. 

Les pourparlers à quatre dans la ville chypriote de Paphos étaient la première occasion pour les Émirats arabes unis de participer à l'un des forums multilatéraux dans la Méditerranée orientale  depuis 2010. 

À Riyad, Dendias et Panagiotopoulos signeront un accord sur le statut des forces qui ouvrira la voie au développement d'une batterie antimissile Patriot-2 en Arabie saoudite afin d'aider le Royaume dans sa lutte contre la milice houthie au Yémen voisin. 

«Le réseau de coopération régionale qui se met en place crée une nouvelle dynamique, qui démonte les préjugés relatifs à notre région synonyme de troubles, de conflits et de crises», déclare Nikos Christodoulides, ministre chypriote des Affaires étrangères et hôte de la réunion de Paphos. 

Les pourparlers à quatre bénéficieront de la récente normalisation des relations entre Israël et les Émirats arabes unis, et pourraient offrir à ces derniers l'occasion de se joindre à d'autres efforts régionaux. 

«Un partenariat qui comprend à la fois Israël et les Émirats arabes unis est très important pour la stabilité régionale», dit Dendias. «Nous nous félicitons également d’autres initiatives régionales en faveur de la paix régionale, telles que l’Accord d’AlUla, ainsi que l’initiative saoudienne qui vise à instaurer la paix au Yémen.» 

Spyridon N. Litsas, professeur de relations internationales à l'Université de Macédoine en Grèce et à l'Académie Rabdan à Abu Dhabi, déclare à Arab News: «La réunion de la Grèce, des Émirats Arabes Unis, de Chypre et d'Israël à Paphos met en relief deux points principaux. Premièrement, les EAU et Israël semblent capables et désireux de contribuer conjointement à la stabilisation de la région. Deuxièmement, la dissuasion diplomatique intelligente prend une forme plus définitive et vise à contrer le révisionnisme turc dans la région. 

Les actions d’Ankara en Méditerranée orientale et son soutien aux Frères musulmans ont soulevé des préoccupations régionales. 

«Des alliances s pour faire face soit à la menace d'un agresseur, soit au pouvoir d'un acteur révisionniste», précise Litsas. 

«La Grèce, les Émirats arabes unis, Chypre et Israël démontrent que des alliances peuvent également être formées pour contrer l’atavisme d’Ankara. La Turquie est plus révisionniste que ce que les États voisins peuvent tolérer. » 

La visite des ministres grecs des Affaires étrangères et de la Défense à Riyad était prévue depuis longtemps mais a dû être reportée en raison de la pandémie de coronavirus. 

Athènes souhaite renforcer sa coopération en matière de défense avec l'Arabie saoudite, comme elle l'a fait avec les Émirats arabes unis. 

Des avions de combat saoudiens F-15 étaient stationnés sur la base aérienne grecque de Souda Bay l’été dernier, et les deux pays se sont engagés dans des consultations politiques au plus haut niveau. 

Athènes veut jouer un rôle plus important en reliant la Méditerranée orientale et le Golfe. «Une région de la Grande Méditerranée émerge sur la base de nouveaux partenariats et initiatives liant le Golfe aux États méditerranéens», déclare Aristote Tziampiris, professeur de relations internationales à l'Université du Pirée, à Arab News. 

«La Grèce est au cœur de ce développement important qui est basé sur des intérêts et des points de vue communs, qui incluent le fait de considérer la Turquie comme un acteur de plus en plus imprévisible et l’Iran comme une menace potentiellement grave, voire existentielle.» 

En février, «Athènes a créé le Forum Philia (Amitié), qui comprend Bahreïn, Chypre, l'Égypte, la France, la Grèce, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis», souligne Tziampiris. 

«La Grèce se rapproche, sans aucun doute, de plusieurs pays du Golfe cherchant à contribuer à la stabilité régionale.» 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.