DUBAÏ: En Arabie saoudite, la pandémie de coronavirus a créé une nouvelle réalité difficile pour le secteur du covoiturage selon Hashim Larry, le directeur général de Careem.
Hashim Larry explique que la pandémie l’a obligé à faire évoluer plusieurs chauffeurs, nommés des « capitaines », vers le métier de livreur.
« Et encore aujourd’hui, alors qu’il n’y a plus de couvre-feu, certains continuent en tant que livreurs parce que leurs chiffres étaient satisfaisants », a-t-il précisé.
Les Saoudiens qui travaillent pour des applications de livraison ont reçu jusqu’à 3 000 rials saoudiens (800 dollars) d’aide financière en avril et en mai derniers.
« La Covid-19 nous a imposé à tous une nouvelle réalité, et particulièrement dans notre secteur. Auparavant, notre rôle était de transporter les gens là où ils le souhaitaient. Aujourd’hui, avec le coronavirus, notre responsabilité est de les aider à rester chez eux », a-t-il expliqué.
Afin de répondre à ce nouveau besoin, Careem a donc réorienté son activité de base, le transport de passagers, vers la livraison à domicile.
Bien que ce changement ne compense pas les pertes énormes de son activité première, Larry affirme que cette reconversion partielle « sera rentable à long terme ».
Garantir la sécurité des conducteurs et des clients était un défi de plus pour Careem. La compagnie a mis en place des mesures strictes pour empêcher la propagation du virus pendant les trajets. « Taxi Plus », par exemple, est un service qui propose une flotte de voitures équipées d’une séparation en plastique entre les conducteurs et les clients.
La compagnie poursuit ses investissements sur sa plate-forme tout-en-un, « Super App », lancée en juin dernier pour un coût de 50 millions de dollars.
Larry précise que la stratégie initiale de Careem qui consistait à ouvrir des bureaux dans tout le Royaume était importante dans son premier stade de croissance. Cependant, aujourd’hui, avec l’essor des solutions en ligne, la direction sera davantage orientée vers la centralisation.
« Nous voyons maintenant un intérêt dans la centralisation qui rendra la vie de nos capitaines plus facile », a-t-il affirmé.
Uber a finalisé l’acquisition de Careem à 3,1 milliards de dollars en janvier.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur ArabNews.com