TEHÉRAN: L'Iran a identifié samedi un suspect dans l'attaque menée contre son installation nucléaire de Natanz, qui a entraîné des dégâts au niveau des centrifugeuses, précisant toutefois que le suspect avait fui le pays avant que l'acte de sabotage ne soit commis.
La télévision officielle a donc identifié le suspect comme étant Reza Karimi, âgé de 43 ans, et a diffusé une photo d’identité de l’homme, déclarant qu’il était originaire de la ville voisine de Kashan, en Iran.
Le reportage ne fournit pas de détails sur la manière dont Karimi a pu accéder à l'une des installations les plus sécurisées de la République islamique.
Par ailleurs, le reportage a publié ce qui semble être une « notice rouge » d'Interpol exigeant l'arrestation de Karimi. La notice d'arrestation ne pouvait pas être consultée directement dans la base de données publique relative à Interpol. Interpol, dont le siège est à Lyon en France, n'a pas donné suite à une demande de commentaire.
Le reportage de la chaîne iranienne a annoncé que les « mesures nécessaires » étaient en cours afin de ramener Karimi en Iran par voie légale, sans fournir plus de détails. La prétendue « notice rouge » d'Interpol fait état des déplacements du suspect: en Espagne, aux Émirats arabes unis, au Kenya, en Éthiopie, au Qatar, en Turquie, en Ouganda, en Roumanie et dans un autre pays dont le nom est illisible.
Le rapport présente également des centrifugeuses disposées dans un couloir, ainsi que ce qui semble être un ruban d'avertissement dans l'installation de Natanz.
L'attaque perpétrée dimanche et soupçonnée d'avoir été perpétrée par Israël a attisé une guerre de l'ombre entre les deux pays. L'Iran a entrepris l'enrichissement de petites quantités d'uranium à un degré de pureté de 60 % - soit le niveau de pureté le plus élevé à ce jour - en guise de riposte aux pourparlers de Vienne dont le but est de sauver l'accord sur le nucléaire conclu avec les puissances mondiales et qui est tombé en lambeaux.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.