Au Liban, les écoles vont rouvrir en coopération avec la Croix-Rouge

Une travailleuse nettoie les pupitres de classe dans une école fermée en raison du coronavirus, Sidon, Liban, 29 février 2020. (Photo, Reuters)
Une travailleuse nettoie les pupitres de classe dans une école fermée en raison du coronavirus, Sidon, Liban, 29 février 2020. (Photo, Reuters)
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Publié le Samedi 17 avril 2021

Au Liban, les écoles vont rouvrir en coopération avec la Croix-Rouge

  • Le ministre de l'Éducation, Tarek Majzoub, a révélé que le retour à l'enseignement hybride est lié au taux de vaccination des enseignants
  • Les écoles au Liban ont misé sur l'enseignement en ligne depuis le début de l'année, à cause d’une flambée des cas de malades à la Covid-19 durant les vacances qui a entraîné leur fermeture

BEYROUTH: Le ministère libanais de l'Éducation a décidé de rouvrir toutes les écoles pour l'enseignement hybride à partir du 21 avril, après leur fermeture sur sa décision pendant plus de trois mois.

Le ministre de l'Éducation, Tarek Majzoub, a révélé que le retour à l'enseignement hybride est lié au taux de vaccination des enseignants.

Toutefois, le président de l’Ordre des médecins, Sharaf Abu Sharaf, a averti que depuis son début en février, le processus de vaccination n’a couvert que «5% des Libanais, avec 10 000 personnes du secteur de la santé qui n’ont toujours pas reçu le vaccin».

Majzoub a également affirmé que: «L'éducation au Liban est en danger, en particulier l’éducation de qualité qui était équitablement fournie aux classes pauvres, moyennes et riches.

«Les conditions économiques difficiles ont affecté tout le monde. Par conséquent, nous devons coopérer pour sauver l'année scolaire. Au Liban, il nous reste que le secteur de l’éducation et notre objectif en tant que ministère est de sauver cette année scolaire».

Le ministère a aussi annoncé le calendrier des examens officiels, qui seront passés en personne. Les examens du baccalauréat de 12e année auront lieu le 26 juillet et le programme exigé sera réduit. Selon le ministre, les examens ne seront certainement pas «de pure forme», mais «le niveau de difficulté sera évidemment étudié».

L'année dernière, le gouvernement a annulé les examens officiels, accordant à la place des certificats aux étudiants en fonction de leurs notes à l'école et de l'enseignement en ligne.

Les examens du Brevet de 9e année seront remplacés par des épreuves scolaires, qui seront préparés et contrôlés par le ministère. Ces examens auront lieu le 12 juillet.

Les écoles au Liban ont misé sur l'enseignement en ligne depuis le début de l'année, à cause d’une flambée des cas de malades au Covid-19 durant les vacances qui a entraîné leur fermeture. Certaines écoles et universités privées ont violé les fermetures en imposant la fréquentation obligatoire des élèves, tout en respectant les mesures de précaution contre la Covid-19.

Abou Sharaf, qui est également pédiatre, a signalé que «la fermeture des établissements d'enseignement a accru les problèmes psychologiques parmi les étudiants, tels que le stress, l'introversion, la dépendance aux médias sociaux, l'obésité et la violence familiale. Des rapports occidentaux ont même montré une augmentation du taux de suicide, en plus d'une baisse significative du développement intellectuel des étudiants, en particulier ceux de moins de 10 ans».

La décision de faire retourner les élèves à l'école exclut ceux qui ont des problèmes de santé, qui peuvent continuer à apprendre à distance. Cependant, le retour n’exclut pas les élèves ayant des besoins spéciaux, ceux qui ont des troubles d’apprentissage ou les élèves des écoles publiques inscrits dans l’équipe de l’après-midi, comme les réfugiés syriens.

La décision du retour à l'école parvient alors que le pays vit une crise financière et économique paralysante, qui s'est encore détériorée pendant la fermeture des écoles.

Un projet de loi proposé en juillet 2020 pour allouer 500 milliards de livres libanaises (327 millions de dollars) dans le but de soutenir le secteur de l'éducation est toujours en attente d'approbation par le Parlement.

Majzoub a souligné que: «Le pays traverse une situation très délicate et exceptionnelle, tant sur le plan sanitaire qu'économique. Il est très facile pour nous d’arrêter toute l’opération de l’éducation et d’accorder des certificats aux étudiants au lieu de passer par tout le processus d’examen, mais cela n’est pas du tout la mission du ministère».

Il a ajouté: «Un total de 17 000 vaccins ont été obtenus pour le personnel enseignant, afin de couvrir les enseignants du secondaire dans la première phase. La Banque mondiale nous a aidés à passer en priorité dans la campagne de vaccinations, ainsi que l'UNICEF, l'Organisation mondiale de la santé et la Croix-Rouge libanaise.

« Néanmoins, le comité de suivi des mesures préventives contre la Covid-19 a déclaré que le fait de ne pas recevoir le vaccin ne signifie pas que nous ne pouvons pas reprendre les cours, conformément aux mesures préventives et de précaution».

Le ministère a mis en place une nouveau centre d'opérations pour assurer le suivi des nouvelles concernant l'éducation hybride. Il travaillera 24 heures sur 24 en coopération avec la Croix-Rouge.

La décision de Majzoub a mis en colère certains parents et enseignants, qui l’ont accusé sur les réseaux sociaux d’être «inconscient de la situation des gens et des conséquences de sa décision».

De leur côté, les enseignants ont exprimé leurs craintes de «ne pas être protégés» et ont montré leur inquiétude quant à «recevoir le vaccin AstraZeneca, qui leur a été attribué, en raison de rapports sur des cas de décès dus à des caillots sanguins».

Des plaintes contre la décision du ministre ont également été déposées par certains parents qui ont déclaré qu’ils ne sont plus en mesure de payer les frais de transport de leurs enfants et d’autres qui ont confié qu’ils ne peuvent même pas donner d’argent à leurs enfants pour acheter le déjeuner à l’école.

En raison de l'aggravation de l'effondrement économique, plus de 50 % des Libanais et 97% des réfugiés palestiniens et syriens vivent maintenant sous le seuil de pauvreté.

Jennifer Moorehead, directrice de Save the Children du Liban, a averti le 1er avril que «l'éducation de milliers d'enfants au Liban ne tient qu'à un fil».

Elle a ajouté: «Beaucoup d'entre eux pourraient ne jamais revenir à l'école, soit parce qu'ils ont déjà manqué tellement de cours, soit parce que leurs familles n'ont pas les moyens de les envoyer à nouveau à l'école».

Selon l'ONG (Save the Children): «Les enfants non scolarisés courent généralement un plus grand risque d'être victimes du travail des enfants et du mariage des enfants ainsi que d'autres formes de maltraitance et d'exploitation».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.