Notre-Dame reste « un symbole de notre unité » pour la maire de Paris Anne Hidalgo, qui accompagnera le président Emmanuel Macron jeudi sur le chantier de reconstruction, deux ans jour pour jour après l'incendie de la cathédrale.
« Cette cathédrale nous élève, que l'on soit croyant ou non. Elle demeure un symbole de notre unité. Elle représente un repère qui a traversé les siècles, et la menace de sa disparition a provoqué une prise de conscience de notre fragilité », dit, dans un entretien au quotidien La Croix, l'élue socialiste pour expliquer l'engouement constant autour du monument sinistré.
« Les témoignages continuent de m'arriver du monde entier », affirme la maire de la capitale qui a récemment reçu l'émissaire américain pour le climat John Kerry. « Il est tout de suite allé à la fenêtre de mon bureau regarder Notre-Dame. »
Au lendemain de l'incendie, Anne Hidalgo avait annoncé une contribution à hauteur de 50 millions d'euros de la Ville pour la restauration de la cathédrale. Mais « en accord avec l'État », selon elle, cette somme sera finalement consacrée au réaménagement des abords du site, et notamment du parvis, débattu et lancé jeudi en Conseil de Paris.
Les architectes seront choisis sur concours à l'issue d'une « consultation très large » à laquelle prendront part le diocèse, le recteur Patrick Chauvet, « les Parisiens, les Français mais aussi les visiteurs étrangers », précise la possible candidate à l'élection présidentielle. « Les citoyens seront donc au cœur du processus de sélection de l'équipe lauréate par un jury, au printemps 2022 », promet la maire.
En concertation avec le diocèse, Mme Hidalgo veut un parvis "beaucoup plus accueillant" et "restreindre la place de la voiture » autour du site.
Propriété de la ville, le parking souterrain situé sous le parvis, fermé depuis l'incendie et dont l'exploitant doit être indemnisé, doit devenir « un lieu chaleureux où les visiteurs trouveront une conciergerie et d'autres services pratiques ».
Ce réaménagement pourrait permettre un accès par les quais de Seine, « par des bateaux-mouches ou des bateaux taxis », selon Mme Hidalgo.
Le calendrier dépendra de l'achèvement des travaux de la cathédrale elle-même. Le premier adjoint Emmanuel Grégoire, en charge de l'urbanisme, a dit à l'AFP son espoir de commencer le réaménagement « à partir de 2024 ».