EDF et Masdar ensemble pour concrétiser les ambitions photovoltaïques de l’Arabie saoudite

Une vue générale de la centrale solaire d'Uyayna, au nord de Riyad, le 29 mars 2018. Archive / FAYEZ NURELDINE / AFP
Une vue générale de la centrale solaire d'Uyayna, au nord de Riyad, le 29 mars 2018. Archive / FAYEZ NURELDINE / AFP
Short Url
Publié le Mardi 13 avril 2021

EDF et Masdar ensemble pour concrétiser les ambitions photovoltaïques de l’Arabie saoudite

  • La centrale solaire de Djeddah sera dotée d’une technologie photovoltaïque de pointe, avec des modules à double face fixés sur des structures orientables à axe unique qui permettront de suivre la courbe du soleil
  • Un consortium de trois sociétés (Masdar, EDF Renouvelables – deux leaders mondiaux des énergies renouvelables – et l’entreprise saoudienne Nesma) a permis le financement de ce projet

PARIS: L’Arabie saoudite vient de finaliser un nouveau projet. Il s’inscrit dans la lignée des ambitions climatiques du plan Vision 2030, qui visent à se détourner du pétrole au profit d’énergies plus propres: il s’agit de la construction d’une centrale photovoltaïque qui sera mise en service en 2022.

C’est un consortium de trois sociétés (Masdar, EDF Renouvelables – deux leaders mondiaux des énergies renouvelables – et l’entreprise saoudienne Nesma) qui a permis le financement de ce projet et a lancé la construction de cette centrale photovoltaïque, d’une envergure de 300 mégawatts, à Djeddah.

Un communiqué commun, publié par les trois sociétés française, saoudienne et émirienne, souligne que le ministère saoudien de l’Énergie a accordé la réalisation du projet de Djeddah au consortium qui avait présenté l’offre la plus compétitive: 16,24 dollars, soit 13,65 euros, par mégawattheure.

Le communiqué souligne également que le consortium a signé en janvier dernier un contrat de vente d’électricité d’une durée de vingt-cinq ans avec la Saudi Power Procurement Company, la compagnie saoudienne d’électricité.

En vertu de ce contrat, le consortium doit assurer la conception, le financement, la construction et l’exploitation de cette centrale, qui sera située à 50 kilomètres au sud-est de Djeddah.

Commentant ce nouveau projet, le directeur général de Masdar, Mohamed Jameel al-Ramahi, souligne que «l’Arabie saoudite s’affirme de plus en plus comme un acteur mondial» dans le domaine des énergies propres. Masdar, ajoute-t-il, «continuera de travailler avec le gouvernement saoudien pour piloter cette transition, notamment en l’aidant à atteindre son objectif de production de 27,3 gigawatts d’électricité renouvelable d’ici à 2024».

 

En bref

La centrale solaire de Djeddah sera dotée d’une technologie photovoltaïque de pointe, avec des modules à double face fixés sur des structures orientables à axe unique qui permettront de suivre la courbe du soleil et de maximiser la production d’électricité.

Des robots de dernière génération seront également utilisés pour nettoyer les modules.

De son côté, Bruno Bensasson, directeur exécutif du groupe EDF en charge des énergies renouvelables, déclare pour sa part que «ce projet démontre clairement notre capacité à soumettre des offres extrêmement compétitives». Il affirme par ailleurs la volonté de son groupe de poursuivre sa participation à la transition énergétique de l’Arabie saoudite.

Le président de Nesma, Faisal al-Turki, indique quant à lui que le consortium va continuer «à innover et à optimiser des projets d’énergie solaire» et que le projet de Djeddah constitue «un excellent exemple de la manière dont il exploite le mieux son savoir-faire sur le plan international, régional et local».

L’Arabie saoudite, «paradis» du photovoltaïque

Pour Pierre Terzian, le PDG de la société Pétrostrategies, située à Paris, l’un des aspect positif de ce nouveau projet réside dans le fait que le prix proposé par le consortium «est parmi les plus bas du monde».

C’est un signe très encourageant pour l’avenir, car l’Arabie saoudite possède «des ambitions très importantes» dans ce domaine, tout en se présentant comme «un paradis pour l’électricité photovoltaïque».

Ses capacités, affirme-t-il, sont illimitées ou presque, ce qui «permet d’imaginer que l’Arabie saoudite peut, en quelques années, devenir un pays exportateur d’électricité photovoltaïque».

Les Saoudiens peuvent le faire, assure Terzian, «d’autant plus qu’ils disposent à la fois du soleil et de l’espace pour devenir premier exportateur mondial dans ce domaine».

Par ailleurs, le consortium fait savoir dans un autre communiqué que le chantier du plus grand parc éolien, à Dumat al-Jandal, est à moitié achevé. À cette occasion, le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Faisal ben Salmane; le gouverneur d’Al-Jouf, Faisal ben Abdelaziz; l’ambassadeur de France en Arabie saoudite, Ludovic Pouille; ainsi que des représentants du consortium Masdar, Nesma et EDF Renouvelables se sont rendus sur place pour célébrer la réalisation de la première moitié du projet.

Ce dernier, d’une capacité de 400 mégawatts, est le plus puissant du Moyen-Orient; il constitue par ailleurs la première initiative éolienne du pays.

Une fois sa construction terminée, Dumat al-Jandal produira une électricité équivalente à la consommation annuelle de 70 000 foyers saoudiens et cela permettra d’économiser chaque années 988 000 tonnes de CO2, contribuant ainsi à atteindre les objectifs de la lutte contre le changement climatique que le pays s’est fixés.


Le Forum d’affaires franco-saoudien lance la quatrième cohorte « Booster Grow Global » à Riyad

Nicolas Forissier, ministre délégué au Commerce extérieur et à l’Attractivité économique. (Photo: Arab News en français)
Nicolas Forissier, ministre délégué au Commerce extérieur et à l’Attractivité économique. (Photo: Arab News en français)
Le Dr Majid Al-Qasabi, ministre saoudien du Commerce, souligne la transformation économique du Royaume et l’importance du partenariat stratégique avec la France. (Photo: Arab News en français)
Le Dr Majid Al-Qasabi, ministre saoudien du Commerce, souligne la transformation économique du Royaume et l’importance du partenariat stratégique avec la France. (Photo: Arab News en français)
Participants réunis dans la salle du forum pour suivre les interventions et échanges. (Photo: Arab News en français)
Participants réunis dans la salle du forum pour suivre les interventions et échanges. (Photo: Arab News en français)
Short Url
  • Le forum a réuni responsables, diplomates et entreprises pour lancer une cohorte de 22 entreprises françaises
  • La France et l’Arabie saoudite ont réaffirmé leur partenariat stratégique et une coopération renforcée

RIYAD : Le Forum d’affaires franco-saoudien s’est tenu du 23 au 25 novembre, marquant le lancement de la quatrième cohorte du programme Booster Grow Global, un parcours d’accélération de neuf mois conçu pour aider les entreprises françaises en phase de croissance à localiser leurs solutions et à bâtir des partenariats durables dans l’ensemble du Royaume.

Organisé par Business France en collaboration avec l’Ambassade de France à Riyad, les Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF), le Conseil d’affaires saoudo-français et Bpifrance, le forum a réuni des responsables gouvernementaux de haut niveau, des diplomates et plus de 100 représentants d’entreprises françaises et saoudiennes.

Patrick Maisonnave, ambassadeur de France au Royaume, et le Dr Majid ben Abdallah Al-Qasabi, ministre saoudien du Commerce, ont présidé la cérémonie d’ouverture, soulignant la solidité et la profondeur stratégique de la relation bilatérale.

Dans son allocution, Al-Qasabi a mis en avant le « mélange unique » d’atouts qui, selon lui, fait de la France l’un des partenaires les plus précieux de l’Arabie saoudite.

« La France possède une recette magnétique : une base industrielle diversifiée, une culture riche, un patrimoine emblématique, une excellence touristique mondiale et une gastronomie reconnue », a-t-il déclaré. « En même temps, l’Arabie saoudite ne connaît pas un simple changement, mais une transformation totale, menée par la vision et l’action de Son Altesse Royale le Prince Héritier. »

Al-Qasabi a souligné la force démographique du Royaume, notant que 84 % de la population a moins de 45 ans, créant un bassin de talents dynamique et technophile prêt à porter la prochaine phase de croissance économique.

Il a également mis en avant les ressources naturelles du Royaume, sa position géographique stratégique et son agenda de développement rapide dans des secteurs tels que la logistique, l'exploitation minière, la cybersécurité, la santé et l’éducation.

« Aucun pays au monde ne dispose d’une combinaison d’opportunités aussi unique qui se produisent en même temps », a-t-il affirmé. « Nous avons besoin de votre expertise. Nous pouvons doubler notre commerce bilatéral, qui a augmenté de 77 %, passant de 6,2 à 11 milliards de dollars. »

Le forum, événement phare du partenariat économique croissant entre les deux pays, a présenté les 22 PME et scale-ups françaises sélectionnées pour la cohorte 2025 de Booster Grow Global. Ces entreprises, choisies lors de VivaTech 2025 à Paris après avoir présenté leur projet à un jury saoudien composé de grandes institutions et d’acteurs industriels, représentent des secteurs alignés sur les priorités nationales de France 2030 et de la Vision 2030 saoudienne.

-
Vue de la salle du Forum d’affaires franco-saoudien lors des sessions plénières. (Photo: Arab News en français)

Durant deux jours, la cohorte a participé à plus de 300 rencontres B2B et réunions d’investisseurs spécialement organisées, aboutissant à plus de 10 protocoles d’accord et posant les bases de processus de qualification de fournisseurs, d’initiatives de localisation et de projets de mise en œuvre à grande échelle dans le Royaume.

Les responsables français ont réaffirmé l’engagement de leur pays à renforcer ses liens avec l’Arabie saoudite alors que le Royaume accélère les préparatifs pour l’Expo 2030 à Riyad et la Coupe du monde de la FIFA 2034.

Nicolas Forissier, ministre délégué français chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité économique, a souligné la constance du soutien de la France. « Nous avons été parmi les tout premiers à soutenir la candidature de Riyad pour l’Expo 2030 », a-t-il rappelé. « La France a célébré votre succès. Aujourd’hui, notre engagement est concret. Nous travaillons activement avec le Royaume à la préparation de l’Expo 2030, et notre pavillon reflétera la créativité et la profondeur stratégique de notre partenariat. »

Forissier a annoncé un dispositif financier de 3 milliards de dollars dédié aux grands projets du Royaume.

« Ce mécanisme a été conçu spécifiquement pour répondre à l’ambition de la Vision 2030. C’est une première », a-t-il précisé. « La France et l’Arabie saoudite ont toutes les raisons de se tenir côte à côte, d’innover ensemble et de construire la prospérité de demain. »

Plus tôt dans la cérémonie, Didier Boulogne, directeur général délégué de Business France, a accueilli les participants et remercié les partenaires saoudiens et français pour leur collaboration.

« De l’Expo 2030 à la Coupe du monde 2034, nous sommes aujourd’hui unis par une énergie extraordinaire », a-t-il déclaré.

Mohamed Ben Laden, président du Conseil d’affaires Franco-Saoudien, a ajouté que les expériences communes de la France et de l’Arabie saoudite dans la réalisation de méga-projets — des Jeux olympiques de Paris à l’Expo 2025 d’Osaka — constituent une base solide pour une coopération à forte valeur ajoutée.

« Ce forum crée une plateforme où les ambitions saoudiennes rencontrent l’ingénierie, la créativité et l’excellence technologique françaises », a-t-il souligné.

Le programme Booster Grow Global se poursuivra avec une immersion de deux semaines sur le terrain à Riyad, Djeddah, Dammam et Khobar, où les entreprises françaises participeront à des rendez-vous ciblés avec acheteurs, sessions de mise en relation avec investisseurs, visites de sites industriels et ateliers spécialisés.

La délégation continuera également ses échanges avec les principales entités sur les processus de qualification fournisseurs et les calendriers potentiels de mise en œuvre.

Rachid Boulaouine, directeur de Business France en Arabie saoudite, a indiqué que le programme est conçu pour aider les entreprises françaises à forte croissance à se déployer rapidement et efficacement sur le marché saoudien.

« En alignant talents, technologie et partenariats locaux, ces entreprises sont positionnées pour contribuer de manière significative aux priorités de la Vision 2030 du Royaume », a-t-il expliqué. « Notre rôle est de réduire le temps de mise sur le marché et de créer l’accès de haut niveau nécessaire pour passer de l’intention à l’exécution. »

À mesure que la cohorte avance dans son immersion saoudienne, les deux gouvernements ont clairement exprimé leur intention d’approfondir leur coopération économique.


Bruxelles valide les efforts de la France pour réduire son déficit

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
Short Url
  • Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme"
  • La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen

STRASBOURG: La Commission européenne a estimé mardi que la France respectait les engagements qu'elle avait pris pour réduire son déficit public colossal, tout en notant l'"incertitude considérable" entourant le projet de budget pour 2026.

Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme" aux recommandations émises dans le cadre de la procédure de déficit excessif lancée en juillet 2024 contre la France.

La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen.

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025.

"Cependant, cette évaluation est entourée d'une incertitude considérable, vu les discussions parlementaires toujours en cours", prévient l'exécutif européen.

La France n'est pas le seul pays membre sous le coup d'une procédure pour déficit excessif: c'est le cas aussi de l'Autriche, la Belgique, l'Italie, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Roumanie, et la Commission a annoncé en outre vouloir placer sous cette procédure un dixième État, la Finlande.

Selon ses projections, ce pays devrait voir son déficit public, qui dépasse la barre des 3% du PIB depuis l'an dernier, grimper à 5% l'an prochain, après 4,9% cette année.

Helsinki avait invoqué la forte augmentation de ses dépenses militaires sur fond de guerre en Ukraine pour justifier le dérapage de ses comptes publiques, mais la Commission estime que cela n'explique pas en totalité l'augmentation de ses dépenses publiques ces dernières années.

En revanche, Bruxelles a donné un blanc-seing à l'Allemagne, pays qui a abandonné sa prudence budgétaire des années précédentes pour se réarmer, et dont le déficit devrait dépasser 3% du PIB cette année et grimper à 4% l'an prochain, selon ses projections.


Chalhoub Group célèbre 70 ans de croissance et d’innovation à Dubaï

Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
Short Url
  • La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux
  • Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience

DUBAI: Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir.

À cette occasion, le PDG Michael Chalhoub a rappelé l’importance stratégique des Émirats arabes unis dans le développement du groupe, où se réalise aujourd’hui 40 % de ses activités. Il a réaffirmé la volonté du groupe d’évoluer d’un rôle de partenaire vers celui de « House of Brands », en développant notamment ses propres créations tout en renforçant ses marques existantes. Parmi les projets phares : l’ouverture prochaine de Level Shoes aux États-Unis, une première pour une marque née à Dubaï.

Une « Symphonie du futur » portée par l’innovation et le capital humain

La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux.
Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience.