MOSCOU: Le ministre égyptien de l’Irrigation et de l’Eau, Mohamed Abdel-Aty, a confirmé que Le Caire est prêt à faire face à tous les problèmes posés par le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (Gerd).
Dans des déclarations télévisées, le ministre a souligné que l'Égypte n'est pas inquiète, même si l'Éthiopie met en œuvre la deuxième phase de remplissage du réservoir du barrage de la Renaissance.
Il déclare que l'État n'attendrait pas que des dégâts se produisent et que l'Égypte s’est préparée à tous les scénarios possibles il y a cinq ans.
M. Abdel-Aty précise que l'Égypte et le Soudan ont fait preuve d'une grande flexibilité dans les négociations sur le Gerd avec l'Éthiopie.
«L'intransigeance éthiopienne est la raison de l'échec des négociations», déclare-t-il.
Il explique que Le Caire et Khartoum sont parvenus à un accord juridique juste et contraignant qui répond aux aspirations de tous les pays en développement. Il ajoute que le ministère égyptien de l’Irrigation et de l’Eau fait de gros efforts pour faire face aux répercussions du barrage en mettant en œuvre des projets permettant d’affronter toute urgence à laquelle le système d'eau pourrait être confronté.
Mohamed Abdel-Aty annonce que l’Égypte a rejeté la proposition de l’Éthiopie de créer un mécanisme d’échange de données sur les procédures de mise en œuvre de la deuxième phase de remplissage du Gerd.
Le ministère estime que l'offre éthiopienne était une «tentative ouverte» d'obtenir l'approbation égyptienne pour la deuxième phase de remplissage du barrage.
«L'Égypte a rejeté une proposition éthiopienne appelant à la formation d'un mécanisme d'échange de données sur les procédures de mise en œuvre de la deuxième phase de remplissage du barrage, que l'Éthiopie a annoncé avoir l'intention de mettre en œuvre au cours de la prochaine saison des pluies cet été», déclare le porte-parole du ministère, Mohamed Ghanem.
En bref
- Le ministre égyptien de l'Irrigation et de l’Eau, Mohamed Abdel-Aty, affirme que Le Caire et Khartoum sont parvenus à un accord juridique juste et contraignant qui répond aux aspirations de tous les pays en développement.
- L’Égypte a rejeté la proposition de l’Éthiopie de créer un mécanisme d’échange de données sur les procédures de mise en œuvre de la deuxième phase de remplissage du Gerd, annonce-t-il.
«Cette proposition a été formulée dans un discours que le ministre de l'Irrigation et de l’Eau, Mohamed Abdel-Aty, a reçu de son homologue éthiopien, et comporte de nombreuses inexactitudes et allégations qui ne reflètent pas la vérité des négociations de ces dernières années», ajoute-t-il.
«La proposition éthiopienne contredit les décisions des sommets africains qui se sont tenus sur la question du barrage de la Renaissance, qui ont souligné la nécessité de parvenir à un accord juridique contraignant sur le remplissage et l'exploitation du barrage de la Renaissance», poursuit le porte-parole.
«La proposition éthiopienne n'est rien de plus qu'une tentative ouverte d'obtenir une approbation égyptienne sur la deuxième étape de remplissage, que l'Éthiopie a l'intention de mettre en œuvre au cours de l'été de cette année, même si les trois pays ne sont pas parvenus à un accord sur le remplissage et l'exploitation du barrage de la Renaissance», annonce Mohamed Ghanem.
M. Ghanem déclare que Le Caire rejettera «toute mesure unilatérale prise par l'Éthiopie et n'acceptera pas de parvenir à des accords qui fournissent une couverture politique et technique aux efforts éthiopiens afin d’imposer un fait accompli aux deux pays en aval».
Il ajoute: «L'Égypte adhère à la nécessité de parvenir à un accord intégré sur le remplissage et l'exploitation du barrage de la Renaissance, en application des dispositions de l'Accord sur la déclaration de principes conclu en 2015.»
Mohamed Ghanem conclut que l'Égypte a «fait preuve d'une grande souplesse afin de parvenir à un accord sur le barrage de la Renaissance qui tienne compte des intérêts et des droits des trois pays», ajoutant que «l'Éthiopie doit faire preuve de la volonté politique nécessaire pour parvenir à l’accord souhaité».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com