Pour Netanyahou, l'Iran est la plus grande menace du Moyen-Orient

Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu font une déclaration après leur rencontre à Jérusalem le 12 avril 2021 (Photo, AFP)
Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu font une déclaration après leur rencontre à Jérusalem le 12 avril 2021 (Photo, AFP)
Le site de la centrale nucléaire de Natanz (Photo, Reuters).
Le site de la centrale nucléaire de Natanz (Photo, Reuters).
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Publié le Lundi 12 avril 2021

Pour Netanyahou, l'Iran est la plus grande menace du Moyen-Orient

  • Khatibzadeh a accusé indirectement Israël de saborder les discussions en cours à Vienne sur le nucléaire iranien
  • Il a également averti que «la réponse de l'Iran sera la vengeance contre le régime sioniste au moment et à l'endroit opportun»

TEHERAN: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a juré qu'il ne laisserait jamais l'Iran obtenir l'arme nucléaire et qu'Israël continuerait de « se défendre » face à « l'agression iranienne ». Selon lui, l'Iran représente « la plus grande menace au Moyen-Orient ».

L'Iran a annoncé lundi avoir identifié la personne à l’origine de la panne de courant dans la centrale nucléaire de Natanz, à partir du site d’informations Nournews citant des sources appartenant aux services secrets iraniens.

« La personne a été identifiée…les mesures nécessaires sont mises en place pour appréhender l’individu à l’origine de la panne de courant d’une partie du site de Natanz » peut-on lire sur le site. Aucun détail sur l’identité du coupable n’a encore été révélé.

Plus tôt dans la journée, l'Iran a accusé lundi Israël d'être derrière l'attaque ayant visé la veille son usine d'enrichissement d'uranium à Natanz, laissant entendre que celle-ci avait endommagé des centrifugeuses, et a promis une « vengeance » en temps et en heure.

« Avec cette action, le régime sioniste a bien sûr essayé de se venger du peuple iranien pour la patience et la sagesse dont il a fait preuve (en attendant) la levée des sanctions » américaines, a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères iranien, Saïd Khatibzadeh, lors d'une conférence de presse à Téhéran.

Khatibzadeh a ainsi accusé indirectement Israël de saborder les discussions en cours à Vienne pour tenter de faire revenir les Etats-Unis dans l'accord international de 2015 sur le nucléaire iranien et de lever les sanctions imposées par Washington contre Téhéran depuis que les Etats-Unis sont sortis de ce pacte en 2018.

Dimanche, l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) avait annoncé que le complexe nucléaire de Natanz, dans le centre de l'Iran, avait subi dans la matinée un « accident », qualifié d'acte de « terrorisme », et ayant entraîné une « coupure de courant » n'ayant fait « ni mort, ni blessé, ni pollution ».

L'UE rejette toute tentative de saper les discussions

L'Union européenne rejette toute tentative de saper les discussions en cours à Vienne sur l'accord nucléaire avec l'Iran et demande des clarifications sur l'incident a déclaré lundi le porte-parole du chef de la diplomatie européenne.

« Toute tentative de saper les discussions en cours à Vienne doit être rejetée », a affirmé Peter Stano, au cours du point de presse de la Commission européenne, ajoutant que « les circonstances de l'incident (à l'usine de Natanz) doivent être clarifiées très vite ».

« L'incident n'a pas été officiellement attribué. Il faut clarifier les circonstances, car il y a des interprétations différentes. Une fois les faits vérifiés, l'UE décidera du choix des actions qui doivent être prises », a-t-il expliqué.

« Nous suivons la situation de très près », a insisté le porte-parole. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell et son équipe coordonnent les discussions au sein de la commission conjointe du JCPOA (l'accord sur le programme nucléaire iranien signé en 2015).

« L'accord sur le programme nucléaire iranien est très important pour la stabilité de la région et une solution diplomatique doit être trouvée », a insisté Peter Stano.

Il est encore « trop tôt » pour déterminer les dommages matériels causés par l'attaque, a déclaré Khatibzadeh lundi : « Il faut inspecter chacune des centrifugeuses pour donner un bilan des dégâts. »

« Si (l'attaque) visait à limiter la capacité nucléaire de l'Iran, je dirais en revanche, que toutes les centrifugeuses qui (ont été endommagées) étaient du type IR-1 » (c'est-à-dire de « première génération », NDLR), a dit Khatibzadeh.

« Faites savoir à tout le monde qu'elles seront assurément remplacées par des machines plus avancées », a-t-il ajouté, promettant que « la réponse de l'Iran sera la vengeance contre le régime sioniste au moment et à l'endroit opportun ».

Selon l'agence de presse officielle Irna, des députés ont indiqué que le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, avait « insisté (...) sur la nécessité de ne pas tomber dans le piège tendu par les sionistes ».

« Mais nous ne permettrons pas (qu'Israël fasse dérailler les discussions de Vienne) et nous nous vengerons des sionistes pour ces actions », aurait-il déclaré de même source lors d'une réunion à huis clos au Parlement consacrée à l’attaque contre Natanz.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.