Hirak à Alger: slogans antifrançais et appel à l'unité

Les Algériens scandent des slogans anti-France lors d'une manifestation anti-gouvernementale dans la capitale Alger le 9 avril 2021. L'affiche se lit en arabe, "L'Algérie n'est pas à vendre".(AFP)
Les Algériens scandent des slogans anti-France lors d'une manifestation anti-gouvernementale dans la capitale Alger le 9 avril 2021. L'affiche se lit en arabe, "L'Algérie n'est pas à vendre".(AFP)
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Publié le Samedi 10 avril 2021

Hirak à Alger: slogans antifrançais et appel à l'unité

  • Ces mots d'ordre sont récurrents lors des défilés du Hirak, les opposants accusant Paris d'avoir ouvertement pris le parti du président Abdelmadjid Tebboune
  • La visite de M. Castex a été annulée jeudi soir à la demande d'Alger, mécontent semble-t-il de la taille de la délégation ministérielle française

ALGER : Des slogans antifrançais ont réapparu vendredi dans le cortège des manifestants antirégime du Hirak lors de leur marche hebdomadaire à Alger, au lendemain de l'annulation inopinée de la visite du Premier ministre français, Jean Castex, prévue dimanche dans la capitale, a constaté l'AFP. 

"La France est de retour, jeunes levez-vous!", ont crié certains protestataires, tandis qu'on pouvait lire sur des pancartes: "Là où arrive la France, c'est la destruction", "Macron dégage, vous n'êtes pas le bienvenu dans le pays des Martyrs".

Un dessin montrait un coq, symbole de la France, picorant une carte du pays maghrébin avec la mention "L'Algérie n'est pas à vendre".

Ces mots d'ordre sont récurrents lors des défilés du Hirak, les opposants accusant Paris d'avoir ouvertement pris le parti du président Abdelmadjid Tebboune.

La visite de M. Castex a été annulée jeudi soir à la demande d'Alger, mécontent semble-t-il de la taille de la délégation ministérielle française.

Les protestataires ont par ailleurs appelé à l'unité vendredi, après que le pouvoir a mis en garde le mouvement prodémocratie contre des "dérapages extrémistes", selon des journalistes de l'AFP.

"Peuple uni!", ont-ils scandé, en réaffirmant leur opposition aux élections législatives organisées par "le gang" au pouvoir, le 12 juin prochain. 

M. Tebboune a dénoncé cette semaine les "activités non innocentes" qui "tentent d'entraver le processus démocratique en Algérie", et promis qu'à l'avenir l'Etat serait "intransigeant", à l'issue d'une réunion du Haut conseil de sécurité (HCS).

Le HCS a examiné "les actes subversifs et les graves dérapages émanant de milieux séparatistes et de mouvances illégales proches du terrorisme, qui exploitent les marches hebdomadaires" du Hirak.

A Alger, les manifestants ont réitéré leur demande d'"une justice indépendante", de la libération des détenus d'opinion et fustigé la répression et "la criminalisation des rassemblements".

Selon le Comité national pour la libération des détenus, une association de soutien, une soixantaine de personnes liées au Hirak sont aujourd'hui derrière les barreaux, dont une trentaine écrouées depuis une semaine.

Né en février 2019 du rejet massif d'un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, impotent et reclus, le Hirak réclame un changement radical du "système" politique en place depuis l'indépendance en 1962.

Ce mouvement populaire inédit en Algérie est pluriel --des laïcs aux islamistes-- et sans véritable leadership ni structure politique à ce jour, ce qui l'expose à des risques grandissants de divisions.


Introduction d'un service sans rendez-vous pour les ressortissants saoudiens

À partir d’aujourd’hui, les ressortissants saoudiens pourront bénéficier d'un service sans rendez-vous dans les centres VFS de Riyad et de Dammam. (Fournie)
À partir d’aujourd’hui, les ressortissants saoudiens pourront bénéficier d'un service sans rendez-vous dans les centres VFS de Riyad et de Dammam. (Fournie)
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DUBAÏ : À partir d’aujourd’hui, les ressortissants saoudiens pourront bénéficier d'un service sans rendez-vous dans les centres VFS de Riyad et de Dammam.

Cent rendez-vous à Riyad et cinquante rendez-vous à Dammam seront disponibles chaque jour, pendant les heures d'ouverture des centres. Le service sera fourni selon le principe du premier arrivé, premier servi, dans la limite des quotas journaliers.

L’ambassadeur de France en Arabie saoudite a déclaré que les citoyens saoudiens recevront des visas Schengen pour cinq ans dès la première demande.

#عاجل 🔊 بشرى ممتازة اليوم : سيحصل المواطنون السعوديون 🇸🇦 على تأشيرات شنغن 🇪🇺 لمدّة ٥ سنوات عند أول طلب!
قرار أوروبي اتخذ اليوم ودعمته فرنسا بقوّة! الأصدقاء السعوديون، نتطلع إلى رؤية المزيد والمزيد منكم في فرنسا، سواء للسياحة أو العمل! أهلًا وسهلًا بكم في فرنسا!
🇸🇦💙🇨🇵🇪🇺 pic.twitter.com/mswyjqqEHu

— Ludovic Pouille (@ludovic_pouille) April 22, 2024

Les demandeurs doivent soumettre leur demande complète et payer les frais de visa habituels en plus des frais de VFS.

Ce service s'ajoute au service de prise de rendez-vous, qui continuera d'être disponible sur le site web du VFS.


Liban: HRW juge «illégale» une attaque israélienne contre des secouristes

Des personnes et des membres de l'ONG libanaise Emergency and Relief Corps portent le corps d'une des victimes tuées lors d'un bombardement israélien, pendant les funérailles dans le village de Habariyeh au sud du Liban, le 27 mars 2024 (AFP).
Des personnes et des membres de l'ONG libanaise Emergency and Relief Corps portent le corps d'une des victimes tuées lors d'un bombardement israélien, pendant les funérailles dans le village de Habariyeh au sud du Liban, le 27 mars 2024 (AFP).
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  • «Une frappe israélienne contre un centre d'urgence et de secours» à Habariyé, dans le sud du Liban, le 27 mars, «a tué sept secouristes» et «constituait une attaque illégale contre des civils», a déclaré HRW dans un communiqué
  • «Les forces israéliennes ont utilisé une arme américaine pour mener une frappe qui a tué sept travailleurs humanitaires civils au Liban», a déclaré Ramzi Kaiss, chercheur pour le Liban à HRW

BEYROUTH, Liban : L'ONG Human Rights Watch (HRW) a considéré mardi comme «illégale» une frappe israélienne qui avait tué selon elle sept secouristes en mars dans le sud du Liban, exhortant Washington à suspendre ses ventes d'armes à Israël.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, le mouvement islamiste libanais Hezbollah, un allié du Hamas palestinien, échange quotidiennement des tirs avec Israël à la frontière libano-israélienne.

«Une frappe israélienne contre un centre d'urgence et de secours» à Habariyé, dans le sud du Liban, le 27 mars, «a tué sept secouristes» et «constituait une attaque illégale contre des civils», a déclaré HRW dans un communiqué.

«Si l'attaque contre des civils a été menée intentionnellement ou de manière imprudente, elle devrait faire l'objet d'une enquête pour ce qui semble être un crime de guerre», a ajouté HRW.

L'armée israélienne avait déclaré à l'époque que la cible était «un complexe militaire» et que la frappe avait tué un «terroriste important» de la Jamaa Islamiya, groupe islamiste libanais proche du Hamas, ainsi que d'autres «terroristes».

HRW a déclaré dans le communiqué n'avoir trouvé «aucune preuve d'une cible militaire sur le site», et a déclaré que la frappe avait ciblé un bâtiment «qui abritait l'association +Emergency And Relief Corps - Lebanese Succour Association+».

La Jamaa Islamiya a par la suite nié tout lien avec les secouristes, et l'association de secouristes a déclaré à l'AFP n'avoir aucune affiliation politique au Liban.

HRW a déclaré que les personnes tuées étaient des bénévoles.

Les familles des victimes et l'association pour laquelle les sept hommes travaillaient ont déclaré qu'ils étaient tous des civils et n'étaient «affiliés à aucun groupe armé», ajoute le communiqué.

HRW précise toutefois que, selon des publications sur les réseaux sociaux, au moins deux des victimes «pourraient être des partisans» de la Jamaa Islamiya.

L'ONG a déclaré que des photos prises sur le site visé montraient les restes d'une bombe israélienne et les restes d'un «kit de guidage produit par la société Boeing basée aux Etats-Unis».

«Les forces israéliennes ont utilisé une arme américaine pour mener une frappe qui a tué sept travailleurs humanitaires civils au Liban», a déclaré Ramzi Kaiss, chercheur pour le Liban à HRW.

L'ONG a exhorté Washington à «suspendre immédiatement les ventes d'armes et l'aide militaire à Israël étant donné la preuve que l'armée israélienne utilise illégalement les armes américaines».

 


Israël dit avoir pris le contrôle du côté gazaoui du point de passage de Rafah avec l'Egypte

Une file de camions attend sur une route égyptienne le long de la frontière avec Israël, près du poste frontière de Rafah avec la bande de Gaza. (Fichier/Reuters)
Une file de camions attend sur une route égyptienne le long de la frontière avec Israël, près du poste frontière de Rafah avec la bande de Gaza. (Fichier/Reuters)
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  • «Nous avons le contrôle opérationnel de la zone», a affirmé l'armée israélienne lors d'un point de presse

JÉRUSALEM : L'armée israélienne a annoncé mardi avoir pris le contrôle de la partie palestinienne du point de passage de Rafah entre la bande de Gaza et l'Egypte.

Une unité de blindés «a manoeuvré dans la zone. A l'instant présent, des forces spéciales inspectent le point de passage» de Rafah, «nous avons le contrôle opérationnel de la zone», a affirmé l'armée israélienne lors d'un point de presse, précisant parler «uniquement du côté gazaoui du point de passage».

L’armée israélienne a indiqué que les forces opéraient depuis hier soir dans une zone spécifique de l'est de Rafah, dont la plupart des habitants et certaines organisations internationales avaient été évacués.