ABOU DHABI : Les Emirats arabes unis, accusés dans le passé d'appuyer l'homme fort de l'Est de la Libye, le maréchal Khalifa Haftar, ont apporté leur soutien aux nouvelles autorités libyennes nées d'un processus parrainés par l'ONU, a rapporté jeudi l'agence officielle WAM.
Le prince héritier d'Abou Dhabi, cheikh Mohamed ben Zayed a "renouvelé le soutien des Emirats arabes unis au nouvel exécutif libyen et à son action pour assurer la sécurité et la stabilité de la Libye", a écrit la Wam en rendant compte d'une rencontre tard mercredi entre l'homme fort des Emirats et le nouveau Premier ministre libyen Abdelhamid Dbeibah.
Le responsable libyen est en visite aux Emirats qui avaient assuré fin janvier "être prêts" à coopérer "étroitement" avec le Conseil de sécurité de l'ONU et la nouvelle administration américaine pour une solution pacifique au conflit.
Cette déclaration avait suivi une visioconférence du Conseil de sécurité sur la Libye, lors de laquelle les Etats-Unis avaient réclamé "à toutes les parties extérieures, incluant la Russie, la Turquie et les Emirats de respecter la souveraineté libyenne et de cesser immédiatement toutes les interventions militaires en Libye".
Jusqu'à alors, les Emirats étaient considérés, avec l'Egypte et la Russie, comme l'un des principaux soutiens du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est de la Libye, opposé au Gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par l'ONU et basé à Tripoli.
Le nouvel exécutif libyen a obtenu la confiance du Parlement en mars dernier.