En Iran, la Covid-19 repart en flèche après le Nouvel An persan

Face à la maladie, les autorités n'ont jamais imposé de confinement généralisé à sa population de quelque 82 millions d'habitants. (Photo, AFP)
Face à la maladie, les autorités n'ont jamais imposé de confinement généralisé à sa population de quelque 82 millions d'habitants. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 06 avril 2021

En Iran, la Covid-19 repart en flèche après le Nouvel An persan

  • La ville de Téhéran est maintenant classée «rouge»
  • Le nombre de nouveaux cas quotidiens est à son plus haut

TEHERAN: La propagation de la Covid-19 repart en flèche en Iran après les congés du Nouvel An persan: les nouvelles contaminations y étaient lundi au plus haut depuis quatre mois et la capitale, Téhéran, est placée en alerte «rouge».

En 24 heures, 13 890 nouveaux cas ont été recensés dans les centres de dépistage du pays, selon la porte-parole du ministère de la Santé, Sima Sadat Lari.

Selon les autorités, l'Iran, pays du Proche et du Moyen-Orient le plus touché par la pandémie affronte une «quatrième vague» de Covid-19.

Le nombre de nouveaux cas quotidiens est à son plus haut depuis le 4 décembre (13 922) et s'approche du pic de 14 051 nouveaux cas confirmés atteint le 28 novembre.

Le pays affronte «l'une des vagues du coronavirus les plus graves», a déclaré le ministre de la Santé, Saïd Namaki.

«Malheureusement, personne ne m'a écouté à propos de (la nécessité de limiter) les voyages (pendant les congés du Nouvel An) et nous faisons maintenant face à de grandes difficultés», a-t-il ajouté selon le site internet de son ministère. 

Selon les chiffres communiqués par Mme Lari, le nombre de décès quotidiens dus au nouveau coronavirus est remonté à 172 lundi, son niveau le plus élevé depuis le 23 décembre.

La ville de Téhéran est maintenant classée «rouge», soit le plus haut niveau sur l'échelle nationale du risque épidémiologique: seules les activités économiques dites essentielles (alimentation, santé...) sont autorisées.

«Première cargaison Covax»

Le niveau d'alerte avait été relevé d'un cran, à orange, le 28 mars dans la capitale, ce qui avait entraîné la fermeture des cinémas et des salles de théâtre.

Les autorités avaient alors fait état d'une hausse alarmante des infections par le «variant anglais» dans cette ville de près de 9 millions d'habitants.

«Il est très préoccupant qu'un patient sur trois atteint du Covid-19 présente des symptômes aigus» à Téhéran alors même que «de nombreux centres administratifs et commerciaux sont fermés» du fait des vacances de Norouz (le Nouvel An persan), avait ainsi déclaré Aliréza Zali, chargé de la coordination contre l'épidémie dans la province de Téhéran.

Fin mars, Aliréza Raïssi, vice-ministre de la Santé, avait déploré une baisse importante du respect des consignes sanitaires à l'échelle nationale et regretté que la population ait fait peu de cas des recommandations du gouvernement demandant de renoncer à voyager pendant le congé du Nouvel An (du 18 mars au 2 avril).

Les Iraniens ont fêté Norouz le 21 mars. Les deux semaines qui suivent sont habituellement l'occasion de voyages dans le pays et de retrouvailles familiales.

«Depuis un an, les gens se sont lassés et ils ne suivent plus comme il faut les protocoles sanitaire», a déclaré une habitante de Téhéran, femme au foyer.

Face à la maladie, les autorités n'ont jamais imposé de confinement généralisé à sa population de quelque 82 millions d'habitants.

Comme tant d'autres pays, l'Iran compte sur vaccins pour sortir de la crise sanitaire, mais la campagne de vaccination, lancée début février n'avance pas aussi vite que l'auraient souhaité les autorités, qui espèrent lancer rapidement la production d'un ou plusieurs vaccins iraniens actuellement en phase d'essais cliniques.

Dimanche, Kianouche Jahanpour, directeur des relations publiques du ministère de la Santé, a fait part sur Twitter de l'expédition, au départ d'Amsterdam, de «plus de 700 000 doses du vaccin AstraZeneca/Oxford».

Il s'agit, a-t-il précisé, de la «première cargaison de vaccins via Covax», le programme international qui vise à garantir un accès équitable à 19 vaccins anti-Covid disponibles, et par lequel l'Iran envisage d'acheter «plus de 16,8 millions de doses au total».

M. Jahanpour n'a pas précisé quand ce stock devait arriver en Iran.

Au total, selon les chiffres officiels iraniens, largement sous-évalués, le Covid-19 a fait 63 332 morts sur 1 945 964 personnes contaminées.  


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".