Dix ans après la révolution et au centre de controverses, voire de paradoxes, le pouvoir de séduction des incompétents se rétrécit. On s’interroge autant sur leur capacité réelle à diriger que sur les promesses qu’ils n’arrivent pas à tenir, et encore moins à concrétiser. De la meilleure Constitution du monde aux records de taux de croissance économique, en passant par la résolution du problème du chômage et de l’emploi des jeunes, aucune assurance, aucun engagement n’ont été tenus à ce niveau. Les promesses émanant souvent des partis au pouvoir ont eu tout le temps des destins contrariés : si certaines ont été vite enterrées, d’autres sont longuement traînées par leurs auteurs au point de prendre à la fin une forme méconnaissable.
Difficile de ne pas réagir devant le spectacle d’un environnement dans lequel l’excès de zèle domine et semble n’obéir qu’à ses propres règles. C’est pourquoi le regard que les Tunisiens portent sur les vendeurs de rêves a bien changé. Ils n’apprécient plus les discours des politiciens. La plupart ne font confiance en eux que rarement, voire jamais. In fine, la présence des politiques dans la vie des Tunisiens se révèle aujourd’hui indésirable, inopportune. Ils ont fini par tout savoir. Ils en ont pris bonne note.
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