Il y a quelque chose de plus rituel dans l’impasse géopolitique entre l’Occident et la Chine. Les Américains et les Européens agitent leurs doigts contre les Chinois pour avoir violé les droits humains au Xinjiang, la démocratie à Hong Kong, la paix dans le détroit de Taiwan, etc. Les Chinois disent aux Occidentaux de s'occuper de leurs propres affaires et de cesser d'être hypocrites.
On y va ainsi avec un échange de bons procédés. Chaque fois que les diplomates chinois se sentent lésés, ils se comportent comme les «guerriers loups» qu'ils pensent que leur président, Xi Jinping, veut qu'ils soient. Ce terme vient de deux films d'action sur des mecs chinois donnant des coups de pied dans de sinistres fesses occidentales. Le message de Pékin est le suivant : vous ne pouvez plus jouer avec nous.
Exemple concret : la batterie de sanctions mutuelles de ce mois-ci. Dans la première volée de l’Occident, l’Union européenne a ciblé quatre Chinois et une entité avec des interdictions de voyager et d’autres restrictions. Les Américains, les Canadiens et les Britanniques ont imposé des mesures similaires. Sans ciller, les Chinois ont riposté avec leurs propres sanctions plus effrontées, frappant plusieurs think tanks, universitaires et même des membres du Parlement européen.
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