La radio Sawt Beirut International dénonce les «crimes du Hezbollah contre le Liban »

La station de radio Sawt Beirut International émet depuis 2005 et a gagné en popularité pendant la guerre entre Israël et le Hezbollah en juillet 2006. (Capture d’écran)
La station de radio Sawt Beirut International émet depuis 2005 et a gagné en popularité pendant la guerre entre Israël et le Hezbollah en juillet 2006. (Capture d’écran)
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Publié le Mardi 18 août 2020

La radio Sawt Beirut International dénonce les «crimes du Hezbollah contre le Liban »

  • Sawt Beirut International s’emploie à traduire la colère des Libanais contre le système politique du pays
  • Plus récemment, le média libanais s’est attachée à attirer les milléniaux libanais vivant à l'étranger

LE CAIRE : Sawt Beirut International est un média libanais qui s’est donné pour mission de lutter contre la corruption et de responsabiliser les politiciens du pays, pour la plupart considérés comme malhonnêtes.

Au fil des années, le média s’est employé à traduire la colère du public libanais envers le système politique du pays en proie à la corruption.

L'explosion dévastatrice ce mois-ci au port de Beyrouth, conjuguée à la crise économique actuelle, a révélé des problèmes profondément enracinés au sein de l'establishment politique.

Pour Jerry Maher, fondateur de Sawt Beirut International, le système politique est responsable de l’explosion survenue dans le port dans la mesure où les politiciens avaient connaissance de l'existence des produits chimiques explosifs qui y étaient stockés.

« Chacun d'entre eux doit avoir été au courant de l'existence de ces explosifs mais n'a pris aucune mesure », a-t-il déclaré à Arab News. « Le Hezbollah, mouvement soutenu par l’Iran, porte une responsabilité plus lourde encore dans la mesure où les produits lui étaient destinés », a-t-il ajouté.

Sawt Beirut International est connu pour sa position anti-Hezbollah, qui l’a placé dans la ligne de mire du groupe. Devant la popularité de la radio, le Hezbollah, qui a une influence à la fois militaire et politique dans tout le Liban, a même menacé de tuer des salariés de la radio après leur couverture des événements.

Maher déclare que Sawt Beirut International se bat pour mettre en lumière « les crimes du Hezbollah contre le Liban » et ne permettra pas qu’ils soient passés sous silence.

« Nous nous opposons même à tous les politiciens de la période 2005-2019 car nous considérons qu’ils ont favorisé la présence du Hezbollah dans la politique libanaise au fil des années », a-t-il ajouté.

Les débuts de Sawt Beirut International

Avec une équipe de plus de 50 personnes –journalistes, auteurs, rédacteurs en chef… –, basée dans diverses parties du monde, Sawt Beirut International fournit les dernières nouvelles sur le Liban et dans le monde.

Principalement basé en Suède, son site Internet possède des bureaux en Italie et en France, et prévoit d'en créer un aux Émirats arabes unis (EAU).

La station de radio émet depuis 2005 et a gagné en popularité pendant la guerre entre Israël et le Hezbollah en juillet 2006. À l'époque, elle diffusait des informations sur le Liban 24 heures sur 24 à ses auditeurs, en particulier Occidentaux. La radio employait alors des journalistes hautement qualifiés qui avaient travaillé auparavant pour des chaînes renommées telles qu’Abu Dhabi TV et la chaîne libanaise Future TV.

Plus récemment, Sawt Beirut International s’est attachée à attirer les milléniaux libanais vivant à l'étranger pour essayer de les informer sur ce qui se passe dans leur pays d'origine.

Aujourd'hui, la radio diffuse un programme politique hebdomadaire intitulé « Sawt al-Nas », présenté par le journaliste historique Mario Aboud. L'émission accueille des politiciens pour des discussions autour des graves problèmes qui affectent la nation. Plus de 40 millions de téléspectateurs ont regardé les vidéos d'actualités et les diffusions en direct sur la page Facebook de l’émission au cours des vingt-huit derniers jours.

Sawt Beirut International prépare un nouveau programme satirique sur les politiciens libanais.

Maher insiste sur le fait que le site Internet est économiquement autonome et ne bénéficie donc d’aucun financement international ou privé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.