Les troupes érythréennes «ont commencé à évacuer» le Tigré

Addis Abeba et Asmara ont longtemps nié que les Érythréens étaient actifs dans le Tigré, malgré les témoignages de résidents, de groupes de défense des droits humains et de diplomates. (Photo, AFP)
Addis Abeba et Asmara ont longtemps nié que les Érythréens étaient actifs dans le Tigré, malgré les témoignages de résidents, de groupes de défense des droits humains et de diplomates. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 04 avril 2021

Les troupes érythréennes «ont commencé à évacuer» le Tigré

  • Le G7 a estimé vendredi que leur départ devait être «rapide, inconditionnel et vérifiable»
  • Les habitants de certaines villes du Tigré ont continué à signaler la présence de soldats érythréens ces derniers jours

ADDIS ABEBA: Les troupes érythréennes combattant dans la région du Tigré «ont commencé à évacuer», un jour après que les pays du G7 ont appelé à leur retrait rapide, a assuré samedi l'Ethiopie.

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a annoncé la semaine dernière que les forces érythréennes quitteraient le Tigré, trois jours après avoir finalement reconnu leur présence et face à des informations faisant état de massacres et de violences sexuelles généralisées.

Mais les habitants de certaines villes du Tigré ont continué à signaler la présence de soldats érythréens ces derniers jours. Le G7 a estimé vendredi que leur départ devait être «rapide, inconditionnel et vérifiable».

Il a également souhaité «la fin de la violence et la mise en place d'un processus politique clair, inclusif et acceptable pour tous les Éthiopiens, y compris ceux du Tigré».

Dans un communiqué publié sur internet samedi soir, le ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré que le processus avait commencé.

«Comme annoncé la semaine dernière, les troupes érythréennes qui avaient franchi la frontière lorsqu’elles ont été provoquées par le TPLF ont maintenant commencé à évacuer», précise le texte, ajoutant que l’armée éthiopienne est désormais «chargée de garder la frontière nationale».

Le TPLF est le Front populaire de libération du Tigré, ancien parti au pouvoir au Tigré qui a dominé la politique nationale en Éthiopie pendant près de trois décennies avant l’arrivée au pouvoir d’Abiy Ahmed en 2018.

Il a envoyé des troupes au Tigré en novembre, une décision qui, selon lui, a fait suite à des attaques du TPLF contre des camps de l’armée fédérale.

Addis Abeba et Asmara ont longtemps nié que les Érythréens étaient actifs dans le Tigré, malgré les témoignages de résidents, de groupes de défense des droits humains, de diplomates et même de certains responsables civils et militaires éthiopiens.

Les forces fédérales éthiopiennes ont reçu l'appui de forces venues d'Érythrée, pays frontalier du Tigré au nord, et de la région éthiopienne de l'Amhara, qui borde le Tigré au sud, et M. Abiy a proclamé la victoire le 28 novembre, après la prise de la capitale régionale Mekele.

Les troupes érythréennes sont accusées d'atrocités (massacres, viols, pillages...) au Tigré.

Amnesty International et Human Rights Watch ont accusé les troupes érythréennes d’avoir notamment tué des centaines de personnes dans la ville sainte tigréenne d'Aksoum en novembre.

L'AFP a également documenté un massacre qui aurait été perpétré en novembre par les troupes érythréennes dans la ville de Dengolat.

Jeudi, des chercheurs de l'Université de Gand (Belgique) ont affirmé dans un article avoir identifié 1 942 victimes civiles, dont seulement 3% sont mortes dans des bombardements et des frappes aériennes. Ils ont également recensé 151 «massacres», dans lesquels au moins cinq civils non armés ont été tués. 

Leurs conclusions n'ont pas pu être vérifiées de manière indépendante. 


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.