Somalie: les shebab attaquent deux bases militaires

"L'armée a tué 76 assaillants et en capturé 10 pendant les combats", a déclaré dans l'après-midi à la presse Mohamed Tahlil Bihi, commandant de l'infanterie dans la région.(AFP)
"L'armée a tué 76 assaillants et en capturé 10 pendant les combats", a déclaré dans l'après-midi à la presse Mohamed Tahlil Bihi, commandant de l'infanterie dans la région.(AFP)
Short Url
Publié le Samedi 03 avril 2021

Somalie: les shebab attaquent deux bases militaires

  • Les deux attaques se sont déroulées dans la région méridionale de la Basse-Shabelle, dans les localités de Awdheegle et Bariire, séparées d'une trentaine de km l'une de l'autre
  • «Grâce à nos vaillants soldats (...) les assaillants ont été défaits et leurs cadavres et leurs blessés jonchent les alentours», a déclaré à la presse le chef de l'armée somalienne, le général Odowa Yusuf Rage

MOGADISCIO : Les islamistes somaliens shebab ont attaqué samedi deux bases militaires dans le Sud de la Somalie, faisant exploser des véhicules piégés pour ouvrir la voie, mais les forces somaliennes affirment avoir repoussé ces assauts et infligé de lourdes pertes aux assaillants, a affirmé le chef de l'armée.

Les deux attaques se sont déroulées dans la région méridionale de la Basse-Shabelle, dans les localités de Awdheegle et Bariire, séparées d'une trentaine de km l'une de l'autre.

"Grâce à nos vaillants soldats (...) les assaillants ont été défaits et leurs cadavres et leurs blessés jonchent les alentours", a déclaré à la presse le chef de l'armée somalienne, le général Odowa Yusuf Rage. "L'armée somalienne a le contrôle de ces deux endroits", a-t-il ajouté, promettant des détails ultérieurement.

"L'armée a tué 76 assaillants et en capturé 10 pendant les combats", a déclaré dans l'après-midi à la presse Mohamed Tahlil Bihi, commandant de l'infanterie dans la région. Il n'a pas précisé les pertes du côté de l'armée.

Les shebab, qui ont juré de renverser le fragile gouvernement somalien, soutenu à bout de bras par la communauté internationale, ont revendiqué ces attaques dans un communiqué diffusé par un site internet affilié. Ils ont affirmé avoir tué des dizaines de soldats somaliens et s'être emparés de véhicules et de matériel militaires.

Les bilans des attaques des shebab sont difficiles à confirmer en Somalie, particulièrement quand elles visent l'armée et quand les zones sont isolées.

Des habitants des deux villes ont confirmé à l'AFP que les deux bases étaient sous le contrôle de l'armée après les attaques.

A Awdheegle, qui abrite la plus importante des deux bases, les combattants islamistes ont été repoussés après une heure d'intenses combats.

"Les shebab ont utilisé un véhicule bourré d'explosifs pour lancer l'attaque, mais n'ont pas réussi à pénétrer dans le camp", a déclaré à l'AFP Mohamed Ali, un habitant joint par téléphone. "J'ai vu plusieurs cadavres de shebab près du camp (...), exposés par les soldats somaliens".

A Bariire, les shebab ont réussi à pénétrer temporairement à l'intérieur de la base, ont indiqué des habitants.

"Nous avons entendu une forte explosion causée par un kamikaze projetant son véhicule sur l'entrée de la base, suivi d'intenses échanges de tirs", a déclaré à l'AFP Abdirahim Malin, "quelques minutes plus tard, les combattants ont réussi à pénétrer dans le camp".

Selon Abdinur Maadey, qui habite non loin du camp attaqué, les soldats somaliens ont brièvement battu en retraite durant les combats et les islamistes ont alors pénétré à l'intérieur et l'ont mis à sac. 

"La situation est calme désormais et la zone est sous le contrôle des forces somaliennes", a-t-il ajouté.

Les shebab ont revendiqué l'attaque dans un communiqué diffusé sur internet en fin de journée: "nous avons tué 47 soldats dans le camp, saisi six véhicules et d'autres équipements militaires", a affirmé le porte-parole du groupe, Abdiasiz Abu-Musab.

Les shebab ont été chassés de Mogadiscio en 2011 par l'Amisom, la force de l'Union africaine en Somalie, mais contrôlent toujours d'importantes zones rurales.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

Short Url
  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Short Url
  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Short Url
  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.