Les États-Unis et Bahreïn discutent de leurs relations avec Israël

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken et son homologue bahreïni Abdullatif Al-Zayani ont discuté des relations avec Israël lors d’un appel téléphonique. (Photo, Département d'État américain/Archives)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken et son homologue bahreïni Abdullatif Al-Zayani ont discuté des relations avec Israël lors d’un appel téléphonique. (Photo, Département d'État américain/Archives)
Short Url
Publié le Samedi 03 avril 2021

Les États-Unis et Bahreïn discutent de leurs relations avec Israël

  • Les discussions entre Blinken et Al-Zayani interviennent après que Manama a nommé le chef de sa mission diplomatique en Israël
  • Les deux ministres ont évoqué la guerre au Yémen, et les efforts internationaux pour faire face aux dangers du dossier nucléaire iranien

LONDRES: Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'est entretenu vendredi avec son homologue bahreïni Abdullatif ben Rashid Al-Zayani pour discuter des relations bilatérales ainsi que des relations de Manama avec Israël.

Au cours de l'appel, Al-Zayani a assuré Blinken qu'il était impatient de travailler ensemble dans le but d’approfondir le partenariat stratégique entre les deux pays pour servir leurs intérêts communs, ajoutant que Bahreïn était fier de la relation historique étroite qu'il partage avec les États-Unis depuis plus de 120 ans.

Al-Zayani a salué le rôle stratégique de Washington dans la protection de la sécurité et de la stabilité de la région, affirmant que la région du Moyen-Orient a vraiment besoin de coexistence et de tolérance afin de parvenir à la stabilité, à une paix durable, à la croissance et à la prospérité. Il a souhaité à Blinken de réussir à diriger la diplomatie américaine et à atteindre les objectifs politiques souhaités, a rapporté l'agence de presse de Bahreïn (BNA).

Al-Zayani a également salué la solidité des relations américano-bahreïnies ainsi que les progrès et l’évolution dont ils étaient témoins dans divers domaines. Il a également affirmé qu'il appréciait beaucoup les efforts déployés par la communauté américaine dans le royaume pour renforcer les relations et la coopération bilatérale dans divers domaines.

De son côté, Blinken a souligné la volonté de l'administration Biden de consolider les relations  et de les pousser à des niveaux plus globaux, en signalant qu'il appréciait Bahreïn pour avoir accueilli le Commandement central des forces navales américaines et son rôle de premier plan dans le soutien des efforts américains de lutte contre le terrorisme et son financement.

«Le secrétaire d'État Blinken et le ministre des Affaires étrangères ont discuté de l’ouverture historique de Bahreïn avec Israël et des moyens de tirer parti des progrès réalisés lors du premier dialogue stratégique américano-bahreïnien tenu en décembre», a révélé le porte-parole du département d’État américain Ned Price dans un communiqué.

Ces discussions interviennent après que Bahreïn a annoncé qu'il avait nommé Khalid Al-Jalahma à la tête de sa mission diplomatique en Israël mardi. Le ministère israélien des Affaires étrangères a déclaré qu'une équipe de Bahreïn arriverait en Israël dans les semaines à venir pour prendre les préparatifs nécessaires pour l’inauguration de l'ambassade de Bahreïn en Israël.

Bahreïn a signé un accord négocié par les États-Unis avec Israël l'année dernière pour normaliser ses relations. Les accords d'Abraham ont également été signés par les Émirats arabes unis, le Soudan et le Maroc. Auparavant, seules l'Égypte et la Jordanie avaient des relations diplomatiques avec Israël, signées respectivement en 1979 et 1994.

Price a en outre déclaré que les deux parties avaient de plus discuté d'initiatives de sécurité régionales conjointes dans l’ensemble du Golfe.

«Le secrétaire Blinken a présenté les principaux objectifs politiques, notamment les progrès continus en matière de droits de l'homme, et a félicité Bahreïn pour ses efforts fructueux pour lutter contre la traite des êtres humains», a ajouté Price.

Ils ont ainsi discuté des efforts américains pour parvenir à une solution politique à la guerre au Yémen, des efforts internationaux pour faire face aux dangers du dossier nucléaire iranien et d'autres problèmes régionaux et internationaux d'intérêt commun, a rapporté l'agence de presse de Bahreïn (BNA).

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Émirats arabes unis et l'Iran discutent des relations bilatérales

Le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Sheikh Abdullah bin Zayed (D), et le ministre des Affaires étrangères par intérim de l'Iran, Ali Bagheri Kani. (WAM)
Le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Sheikh Abdullah bin Zayed (D), et le ministre des Affaires étrangères par intérim de l'Iran, Ali Bagheri Kani. (WAM)
Short Url
  • Ils ont également passé en revue plusieurs questions d'intérêt commun
  • Au cours de cet entretien, les deux hommes ont échangé leurs vœux pour l'Aïd Al-Adha

DUBAĪ : Le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Cheikh Abdallah ben Zayed, a eu samedi une conversation téléphonique avec le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim, Ali Bagheri Kani, pour discuter des relations bilatérales entre les deux pays.

Au cours de cet entretien, les deux hommes ont échangé leurs vœux pour l'Aïd Al-Adha et ont étudié les moyens de renforcer la coopération dans l'intérêt mutuel de leurs pays et de leurs peuples, en contribuant à la sécurité et à la stabilité de la région.

Ils ont également passé en revue plusieurs questions d'intérêt commun, ainsi que les évolutions récentes sur la scène régionale et internationale.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le ministre saoudien des Affaires étrangères estime que le processus de paix en Ukraine devra faire l'objet d'un compromis

La présidente de la Confédération Viola Amherd  avec le ministre des Affaires étrangères Faisal ben Farhane Al Saud d'Arabie saoudite et le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy lors du Sommet sur la paix en Ukraine. (Reuters)
La présidente de la Confédération Viola Amherd avec le ministre des Affaires étrangères Faisal ben Farhane Al Saud d'Arabie saoudite et le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy lors du Sommet sur la paix en Ukraine. (Reuters)
Short Url
  • Il a réitéré le soutien de son pays à tous les efforts internationaux visant à résoudre la crise et à mettre fin au conflit
  • Il devait également tenir un certain nombre de réunions bilatérales en marge du sommet, où se sont réunis plus de 100 représentants de pays et d'organisations

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a déclaré samedi que tout pourparler de paix crédible sur le conflit en Ukraine nécessiterait la participation de la Russie et impliquerait un « compromis difficile ».

Le prince Faisal s'exprimait lors d'une conférence en Suisse visant à favoriser la paix entre la Russie et l'Ukraine, et il a ajouté que l'Arabie saoudite s'engageait à contribuer à mettre un terme au conflit.

« Nous pensons qu'il est important que la communauté internationale encourage tout pas vers des négociations sérieuses, qui nécessiteront des compromis difficiles dans le cadre d'une feuille de route menant à la paix ».

Il a réitéré le soutien de son pays à tous les efforts internationaux visant à résoudre la crise et à mettre fin au conflit, soulignant que le Royaume « soutient la réduction de l'escalade en Ukraine et la recherche de solutions politiques négociées ».

Le ministre saoudien est arrivé au lac des Quatre-Cantons à la tête de la délégation du Royaume au sommet sur la paix en Ukraine plus tôt dans la journée de samedi. Il devait discuter avec les dirigeants et les représentants des pays participants des moyens de « parvenir à la paix et d'intensifier les efforts pour trouver une solution qui permette de mettre fin à la crise et d'épargner aux civils des souffrances humaines », a déclaré le ministère des Affaires étrangères du Royaume

Il devait également tenir un certain nombre de réunions bilatérales en marge du sommet, où se sont réunis plus de 100 représentants de pays et d'organisations.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé à Djeddah en début de semaine pour une visite officielle et a rencontré le prince héritier Mohammed ben Salmane, qui a affirmé le soutien du Royaume à toutes les entreprises et tous les efforts internationaux visant à résoudre la crise, et discuté des moyens d’ atténuer l'impact humanitaire dans la région.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les pèlerins commencent les rites finaux du Hajj au premier jour l'Aïd Al-Adha

La lapidation symbolique du diable marque les derniers jours du pèlerinage du Hajj et le début des célébrations de l'Aïd Al-Adha pour les musulmans du monde entier (Photo, AFP).
La lapidation symbolique du diable marque les derniers jours du pèlerinage du Hajj et le début des célébrations de l'Aïd Al-Adha pour les musulmans du monde entier (Photo, AFP).
Short Url
  • Le roi Salmane a fait venir à ses frais 2.000 Palestiniens, dont la moitié sont des membres de familles de victimes à Gaza réfugiés à l'étranger
  • Comme en 2023, plus de 1,8 million de fidèles y ont pris part cette année, dont 1,6 million venus de l'étranger, ont annoncé samedi les autorités saoudiennes

 

MINA, Arabie saoudite: Les fidèles musulmans accomplissent dimanche à Mina le dernier grand rituel du pèlerinage annuel en Arabie saoudite, la lapidation des stèles représentant Satan, au premier jour de l'Aïd al-Adha, fête majeure de l'islam.

Dès l'aube, les pèlerins se succèderont devant les stèles dans la vallée de Mina, près de La Mecque, sur lesquelles ils jetteront des cailloux, avant de revenir dans la ville sainte pour de nouvelles circonvolutions autour de la Kaaba, au centre de la Grande mosquée.

Le rituel de la lapidation avait tourné au drame en 2015 lorsqu'une bousculade avait fait 2.300 morts, mais le site a subi depuis d'importants aménagements permettant de fluidifier le mouvement des foules.

Samedi, les fidèles ont ramassé les cailloux et dormi à la belle étoile dans la plaine de Mouzdalifa, située à quelques kilomètres de Mina, après avoir passé la journée à prier et à réciter le Coran au mont Arafat, sous des températures atteignant les 46 degrés Celsius.

"Il a fait très très chaud", reconnait Rohy Daiseca, une Gambienne de 60 ans habitant aux Etats-Unis. "Mais Dieu merci, j'ai mis beaucoup d'eau sur ma tête et tout s'est bien passé".

Malgré les très hautes températures dans l'une des régions les plus chaudes au monde, le rassemblement autour de la colline où le prophète Mahomet aurait tenu son dernier sermon s'est tenu dans une grande ferveur.

"Ce lieu nous montre qu’on est tous égaux, qu'il n’y pas de différences entre les musulmans du monde", a dit Amal Mahrouss, une femme de 55 ans venue d’Egypte.

L'un des cinq piliers de l'islam, le hajj doit être accompli par tous les musulmans au moins une fois dans leur vie s'ils en ont les moyens.

Comme en 2023, plus de 1,8 million de fidèles y ont pris part cette année, dont 1,6 million venus de l'étranger, ont annoncé samedi les autorités saoudiennes.

Fête du sacrifice 

Le rituel de la lapidation se déroule au premier jour de l'Aïd al-Adha, une fête célébrée par les musulmans à travers monde en souvenir du sacrifice qu'avait failli accomplir Abraham en voulant immoler son fils, avant que l'ange Gabriel ne lui propose in extremis de tuer un mouton à sa place, selon la tradition.

A cette occasion, les pratiquants égorgent une bête, en général un mouton, et offrent une partie de la viande aux nécessiteux.

Les célébrations sont toutefois assombris cette année par la guerre meurtrière entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, soumise à d'intense bombardements et assiégée depuis plus de huit mois.

"Nous sommes tristes pour les Palestiniens, et nous avons beaucoup prié pour eux", dit Intissar, une Syrienne de 25 ans résidant en Arabie saoudite, qui n'a pas souhaité donné son nom.

Le roi Salmane a fait venir à ses frais 2.000 Palestiniens, dont la moitié sont des membres de familles de victimes à Gaza réfugiés à l'étranger.

Les autorités ont toutefois prévenu qu'aucun slogan politique ne serait toléré durant le hajj.

Cela n'a pas empêché de nombreux pèlerins des pays arabes et du reste du monde musulman, d'exprimer auprès de l'AFP leur solidarité avec les Palestiniens.

"Priez pour nos frères de Palestine, de Gaza (...) Que Dieu donne la victoire aux musulmans", a crié un fidèle samedi à Arafat.