Accord «pétrole contre collaboration médicale» entre Beyrouth et Bagdad

Le Liban a été considéré pendant longtemps comme «l'hôpital du monde arabe», pour ses services hospitaliers de pointe dans le privé et ses médecins formés en Europe ou aux Etats-Unis (Photo, AFP).
Le Liban a été considéré pendant longtemps comme «l'hôpital du monde arabe», pour ses services hospitaliers de pointe dans le privé et ses médecins formés en Europe ou aux Etats-Unis (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 03 avril 2021

Accord «pétrole contre collaboration médicale» entre Beyrouth et Bagdad

  • L'Irak bénéficiera d’une «coopération dans les domaines de l'administration hospitalière et de la formation médicale», avec des experts libanais
  • Le Liban recevra annuellement 500 000 tonnes de pétrole irakien, soit un sixième de ses besoins et la quantité exportée par l'Irak chaque jour

BEYROUTH: Le Liban et l'Irak ont signé vendredi un accord préliminaire portant sur la fourniture par Bagdad de pétrole en échange d'une assistance libanaise en matière de services médicaux et hospitaliers, selon l'agence nationale d'information ANI.

En vertu de cet accord, le Liban devrait recevoir annuellement 500 000 tonnes de pétrole irakien, soit un sixième des besoins du pays, a indiqué le ministre de l'Energie libanais Raymond Ghajar.

Le ministre de la Santé libanais Hamad Hassan et son homologue irakien Hassan al-Tamimi, de passage à Beyrouth, «ont signé un accord cadre entre les deux pays qui comprend (la fourniture) de pétrole en échange de services médicaux et hospitaliers», a rapporté l'ANI.

Sur fond d'impasse politique et d'effondrement économique, le Liban est confronté à des difficultés récurrentes en matière d'approvisionnement énergétique.

Le Parlement a approuvé fin mars une avance budgétaire pour l'achat du carburant nécessaire au fonctionnement d'Electricité du Liban.

Les 500 000 tonnes de pétrole représentent environ 3,5 millions de barils, soit la quantité exportée par l'Irak chaque jour.

L'accord comprend d'autre part une «coopération dans le domaine de l'administration hospitalière», avec des experts libanais et des équipes médicales spécialisées qui doivent participer à la gestion de nouveaux établissements et «cités médicales» en Irak, selon M. Hassan.

Il prévoit aussi une coopération en matière de «formation médicale», a-t-il dit, évoquant une prochaine visite à Bagdad d'une délégation gouvernementale libanaise.

Pays arabe le plus touché par la Covid-19, l'Irak connaît depuis des décennies une pénurie chronique de médecins, de médicaments et d'équipements médicaux dans des hôpitaux délabrés.

De son côté, le Liban a été considéré pendant longtemps comme «l'hôpital du monde arabe», pour ses services hospitaliers de pointe dans le privé et ses médecins formés en Europe ou aux Etats-Unis.

Mais avec la profonde crise que traverse le pays, le secteur de la santé s'est dégradé et des centaines de médecins ont quitté le pays.

Les deux parties vont former «un comité technique conjoint» pour garantir la concrétisation des accords, souligne ANI.


Soudan: six morts dans une ville du sud bombardée par les paramiliatires 

El-Obeid, capitale de l'Etat du Kordofan-Nord, dans le sud du Soudan, subit depuis huit jours des bombardements des paramilitaires des FSR, en guerre contre l'armée depuis avril 2023. (AFP)
El-Obeid, capitale de l'Etat du Kordofan-Nord, dans le sud du Soudan, subit depuis huit jours des bombardements des paramilitaires des FSR, en guerre contre l'armée depuis avril 2023. (AFP)
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  • Les FSR resserrent leur emprise sur la vaste région du Darfour et certaines parties du sud, tandis que l'armée contrôle le nord et l'est du Soudan
  • Ces dernières semaines, l'armée a repris le contrôle de vastes zones de Khartoum et du centre du Soudan

PORT-SOUDAN: Six personnes, dont un enfant, ont été tuées dans le bombardement par les Forces de soutien rapide (FSR) d'une ville stratégique du sud du Soudan, quelques semaines seulement après que l'armée eut brisé un siège imposé par les paramilitaires, selon une source médicale vendredi.

El-Obeid, capitale de l'Etat du Kordofan-Nord, dans le sud du Soudan, subit depuis huit jours des bombardements des paramilitaires des FSR, en guerre contre l'armée depuis avril 2023.

Un médecin du principal hôpital de la ville, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a indiqué à l'AFP que les bombardements de jeudi soir et vendredi matin avaient également fait huit blessés parmi les civils.

Depuis plus d'une semaine, les habitants subissent d'intenses bombardements des FSR, qui tentent de reprendre le terrain perdu.

L'armée avait réussi en février à briser un siège de près de deux ans des FSR sur El-Obeid, un carrefour routier clé reliant la capitale Khartoum au Darfour, à l'ouest.

Les FSR resserrent leur emprise sur la vaste région du Darfour et certaines parties du sud, tandis que l'armée contrôle le nord et l'est du Soudan.

Ces dernières semaines, l'armée a repris le contrôle de vastes zones de Khartoum et du centre du Soudan.

La guerre, déclenchée il y a bientôt deux ans par une lutte de pouvoir entre le chef de l'armée, Abdel Fattah al-Burhane, et son ancien adjoint, Mohamed Hamdan Daglo, a fait des dizaines de milliers de morts et déraciné plus de 12 millions de personnes, créant la pire crise de déplacement au monde et poussé le pays au bord de la famine.


Le prince héritier reçoit Yazeed al-Rajhi après sa victoire au rallye Dakar

Le prince héritier a félicité Al-Rajhi pour avoir remporté une compétition difficile, à laquelle ont participé plusieurs concurrents internationaux de premier plan. (SPA)
Le prince héritier a félicité Al-Rajhi pour avoir remporté une compétition difficile, à laquelle ont participé plusieurs concurrents internationaux de premier plan. (SPA)
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  • Al-Rajhi est devenu le premier Saoudien à accomplir cet exploit dans le rallye, l'un des plus prestigieux championnats de sport automobile au monde
  • Le prince héritier a félicité M. Al-Rajhi d'avoir remporté une compétition difficile, à laquelle participaient un certain nombre de concurrents internationaux de premier plan

RIYAD: Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a reçu Yazeed al-Rajhi, vainqueur du rallye Dakar en Arabie saoudite 2025, au palais Al-Salam à Djeddah.

Après avoir remporté le titre dans la catégorie des voitures, Al-Rajhi est devenu le premier Saoudien à accomplir cet exploit dans le rallye, l'un des plus prestigieux championnats de sport automobile au monde.

Le prince héritier a félicité M. Al-Rajhi d'avoir remporté une compétition difficile, à laquelle participaient un certain nombre de concurrents internationaux de premier plan. Il a souligné que cet exploit devrait motiver les athlètes saoudiens à continuer à développer leurs compétences pour réussir à l'avenir.

M. Al-Rajhi a remercié le prince héritier pour son geste.

Le prince Abdelaziz ben Turki al-Faisal, ministre des Sports, et le prince Khaled ben Sultan, président de la Fédération saoudienne de l'automobile et de la moto, ont assisté à la réception.

L'Arabie saoudite accueille le rallye Dakar depuis 2020, date à laquelle il a quitté l'Amérique du Sud.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


14 ans de guerre civile en Syrie: l'avenir de la nation est en jeu, selon le chef de l'ONU

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé jeudi à une action urgente pour assurer l'avenir de la Syrie, alors que le pays marque le 14e anniversaire du début de sa guerre civile dévastatrice. (AFP)
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé jeudi à une action urgente pour assurer l'avenir de la Syrie, alors que le pays marque le 14e anniversaire du début de sa guerre civile dévastatrice. (AFP)
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  • Guterres a condamné l'immense souffrance humaine causée par le conflit, qui comprend l'utilisation d'armes chimiques, les bombardements aux barils et les sièges prolongés 
  • La guerre civile, qui a débuté à la mi-mars 2011, est devenue l'un des conflits les plus dévastateurs de l'histoire moderne

NEW YORK: Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé jeudi à une action urgente pour assurer l'avenir de la Syrie, alors que le pays marque le 14e anniversaire du début de sa guerre civile dévastatrice.

Il a condamné l'immense souffrance humaine causée par le conflit, qui comprend l'utilisation d'armes chimiques, les bombardements aux barils et les sièges prolongés qui ont transformé la nourriture et les médicaments en armes de guerre.

La guerre civile, qui a débuté à la mi-mars 2011, est devenue l'un des conflits les plus dévastateurs de l'histoire moderne, les manifestations pacifiques contre le régime du président Bachar el-Assad s'étant rapidement transformées en une guerre brutale impliquant de multiples factions et des puissances étrangères.

Plus de 500 000 personnes ont été tuées et plus de 13 millions de Syriens ont été déplacés, dont environ 6,7 millions ont cherché refuge dans les pays voisins et au-delà. La guerre a provoqué des destructions massives, laissant des villes en ruines, et de graves crises humanitaires, notamment des pénuries de nourriture, d'eau et de soins médicaux.

«Le peuple syrien a enduré des épreuves inimaginables», a déclaré António Guterres, soulignant en particulier le meurtre aveugle de civils et la destruction d'hôpitaux, d'écoles et de maisons. Malgré la dévastation, a-t-il ajouté, les appels du peuple syrien à la liberté et à la dignité sont restés «inébranlables».

Le 8 décembre dernier, le régime Assad s'est effondré face à une offensive majeure des forces d'opposition, menées par Hayat Tahrir al-Cham. Depuis lors, il y a une lueur d'espoir pour la reconstruction et la réconciliation, a déclaré M. Guterres.

Cependant, il a averti que «cet avenir meilleur tant mérité est en suspens». Toutes les violences doivent cesser, a-t-il déclaré, et il a appelé à une enquête crédible et indépendante sur les décès de civils qui se poursuivent.

Selon les Nations unies, des familles entières ont été tuées dans la région côtière du pays lors d'une récente série d'attaques sectaires entre groupes rivaux. Les violences ont éclaté jeudi dernier lorsque des groupes armés fidèles à l'ancien président déchu, Bachar el-Assad, ont tendu une embuscade aux forces de sécurité dans la province de Lattaquié, tuant au moins 16 d'entre elles, a déclaré le ministère syrien de la Défense.
«Les autorités intérimaires se sont engagées à plusieurs reprises à construire une nouvelle Syrie, sur des bases inclusives et crédibles pour tous les Syriens», a déclaré António Guterres.

«Le moment est venu d'agir. Des mesures audacieuses et décisives sont nécessaires pour garantir que chaque Syrien – indépendamment de son appartenance ethnique, de sa religion, de son affiliation politique ou de son sexe – puisse vivre en sécurité, dans la dignité et sans crainte.»

Il a également réaffirmé la volonté des Nations Unies «de travailler aux côtés du peuple syrien et de soutenir une transition politique inclusive qui garantisse la responsabilité, favorise l'apaisement national et jette les bases du redressement à long terme de la Syrie et de sa réintégration au sein de la communauté internationale».

M. Guterres a ajouté: «Ensemble, nous devons veiller à ce que la Syrie sorte des ténèbres de la guerre pour entrer dans un avenir défini par la dignité et l'État de droit, où toutes les voix sont entendues et où aucune communauté n'est laissée pour compte.»

Il a exhorté la communauté internationale à soutenir le peuple syrien dans ses efforts pour parvenir à un avenir plus pacifique et inclusif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com